14 assesseurs burundais, qui aideront les experts de l’EAC dans la classification des hôtels et autres établissements touristiques, ont été formés par le ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme en collaboration avec le secrétariat de l’EAC. Les travaux d’identification commenceront vers fin 2013.
<doc7104|left>Grande satisfaction pout Flora Nduwintwari, une des candidats qui ont suivi une formation pour devenir assesseur dans le domaine du tourisme. Désormais, elle et ses collègues seront capable d’aider dans la classification des hôtels et autres établissements touristiques du Burundi: « Avec les critères essentiels de classification que nous avons appris nous savons déjà que les établissements touristiques doivent remplir certaines normes liées à l’emplacement, l’environnement, l’hygiène et aux soins médicaux du personnel. » Une première positive, même si Mme Nduwintwari estime que les 14 assesseurs restent insuffisants au niveau du Burundi : « Nous espérons qu’il y aura une autre formation pour d’autres sinon on serait peu nombreux pour couvrir tout le territoire national.»
Concrètement …
Du 23 novembre 2012 au 4 février 2013 les candidats ont appris à classer les établissements touristiques conformément aux critères établis et acceptés au niveau de l’EAC. La formation a, entre autres, porté sur le processus de classification des hôtels, des restaurants et autres installations touristiques ; l’introduction à la normalisation et à la classification des établissements touristiques ; les critères de classification des hôtels citadins, motels, hôtels pavillonnaires, hôtels de villégiature ou de vacances, les restaurants, les villas et bungalows, les villages de tentes…
Principale motivation du Burundi à cette formation : l’article 115 du Traité pour établissement de la Communauté Est Africaine. Celui-ci prévoit notamment la classification des hôtels et l’harmonisation de normes professionnelles des agents de l’industrie touristique au sein de la communauté. « L’activité de classification dont nous procédons aujourd’hui à l’ouverture de la deuxième étape (la première était la sensibilisation des critères), découle de la volonté communautaire de vouloir exploiter tous les avantages que le secteur du tourisme peut apporter et privilégier la qualité de services offerts aux touristes », déclare Victoire Ndikumana ministre du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme.
De ce fait, poursuit-elle, le secrétariat général de l’EAC dispose des brochures des normes qui serviront de base lors de la classification. « A travers cette classification, nous voulons créer une destination touristique unique dans toute l’EAC », mentionne-t-elle. Elle explique qu’après avoir terminé le travail de classification dans l’EAC, un touriste en provenance du Kenya trouvera désormais des hôtels proposant les mêmes services que dans les autres pays de l’EAC. Pour garantir la même qualité de services offerts dans tous les pays, la ministre indique que le pays qui aura besoin de classifier ses établissements doit introduire sa demande auprès du secrétariat général de l’EAC : « L’équipe de classification doit comprendre des représentants de tous les pays de l’EAC pour éviter que le pays en question puisse tricher sur les normes exigées dans les hôtels. »
Quant à la classification au niveau du Burundi, la ministre Ndikumana signale que les activités débuteront vers fin 2013. « Nous avons déjà envoyé une correspondance aux gouverneurs de province pour qu’ils puissent nous aider à localiser les établissements touristiques nationaux », précise-t-elle. Et d’ajouter : « Les copies de leurs examens seront envoyées au secrétariat de l’EAC pour être corrigées. Ceux qui auront réussi recevront un certificat qui leur permettra d’être sur la liste des experts de l’EAC en classification et donnera de ce fait le droit de classer tout hôtel ou établissement touristique. »
<doc7105|right>« Les hôtels du Burundi feraient bien de s’ajuster dès maintenant »
Dans la suite de la formation de ces assesseurs, Lyse Bizindavyi, vice-présidente de la Chambre Sectorielle de l’Hôtellerie et du Tourisme du Burundi(HTB), estime que la majorité des établissements touristiques du Burundi ne répondent pas aux normes établies par l’EAC. Elle suggère ainsi à ceux qui sont en train de construire un hôtel ou un autre établissement touristique de se servir des documents contenant les standards établis. Elle indique qu’ils sont disponibles au ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme.
Par ailleurs, la HTB reconnaît que le développement du tourisme, dans n’importe quel pays, repose en premier lieu sur la qualité du service offert au client. « Cette qualité du service est acquise à travers un long processus comprenant entre autres la formation à la qualité du service, mais encore l’acquisition des outils de mesure et de contrôle de cette même qualité, pour s’assurer qu’elle est conforme, en tous temps, aux besoins des touristes », souligne-t-elle.
Soulignons que la présélection des 14 assesseurs certifiés a été faite sur base d’un appel à candidature lancé par le ministère du Commerce de l’Industrie et du Tourisme. Il était adressé aux agents des différents ministères et du secteur privé. Le candidat devait, au minimum, posséder un diplôme de niveau licence.