Le président du Palais Pierre Ngendadumwe a tenu des réunions, vendredi 2 août, avec des élus locaux et chefs des services déconcentrés dans les communes Songa et Rutovu de la province Bururi.
Dans la province Cibitoke du 29 au 30 juillet, Révérien Ndikuriyo a réuni les élus locaux, les administratifs, les leaders politiques et religieux des communes Bukinanyana, Murwi, Mugina et Rugombo.
Vendredi 26 juillet, il a visité les communes Burambi et Buyengero en province Rumonge.
Deux jours plus tôt, rencontre avec les élus locaux, les chefs de services et les représentants des confessions religieuses des communes Mugamba et Matana en province Bururi.
Simple poursuite de sa tournée des communes entamée en 2016 ou peaufine-t-il sa stature d’homme politique national, à près de 10 mois de la présidentielle ? En tout état de cause, le président du Sénat coche plusieurs cases pour prétendre à l’investiture du parti.
Il est du premier cercle du pouvoir. Qui plus est, son passage au maquis lui donne cette légitimité indispensable dans cette formation qui voue un culte au combattant. Tel le personnage éponyme de Bajazet de Racine, il peut soutenir : « Nourri dans le sérail, j’en connais les détours. »
C’est un faucon, un tenant de la ligne dure du parti. En témoigne sa rhétorique si peu amène, au climax de la crise politique, à l’encontre des manifestants anti-troisième mandat, au point d’alarmer ceux qui ont des « visées impérialistes et néocolonialistes ».
Cocher cette case peut s’avérer un handicap disqualificatoire si le parti de l’Aigle table sur une bouffée d’oxygène nivelant les aspérités sur la route de la mandature du prochain locataire du Palais Ntare Rushatsi.
La dernière, mais non la moindre, c’est un civil rompu aux subtilités du jeu politique. Autant le pouvoir sortant resserre son emprise tous azimuts, en ces temps de dynamique ascendante de la tension électorale, autant un nouveau pouvoir montre des signes d’apaisement, d’ouverture. Une candidature d’un haut gradé enverrait un signal qui éteindrait cette lueur d’espoir d’un lâcher du lest post-élections. D’autant plus que la grande muette et la police sont accusées par les milieux de l’opposition et les rapports des organisations internationales des droits de l’Homme d’être constitutives de l’«appareil répressif burundais ».
Une seule certitude : la discipline à l’interne du parti écarte toute idée de faire cavalier seul.