Ce 26 juillet, à l’IFB, le meilleur de la musique contemporaine burundaise s’était donné rendez-vous pour le concours musical organisé par la radio Bonesha Fm. Une soirée à la hauteur des attentes des auditeurs, venus nombreux pour acclamer leurs stars.
Une soirée glamour, bien animée, avec des couleurs, une bonne sonorisation, de la bonne musique, etc… les termes ne manquent pas pour décrire cette rencontre dans la salle des spectacles de l’IFB. Une bouffée de soulagement pour tous ceux qui s’intéressent aux organisations de rencontres artistiques à Bujumbura, après la fin en queue de poisson du concert I Muhira (A la maison), qui était qualifiée d’événement musical de l’année. Le public de ce seconde rendez-vous du Top Ten Tube, à 99% de jeunes, n’avait envie que d’y croire.
Le coup d’envoi est donné, évidemment par Davy Carmel, journaliste de la Bonesha FM, le cerveau du rendez-vous musical. Il est accompagné par trois jolis mannequins, de l’agence Ester (agence de mannequins), qui vont s’occuper d’apporter les prix sur scène durant toute la soirée. Voici donc le groupe gospel Redemption Voice qui entonne l’hymne national, la salle avec. La remise des prix commence enfin.
Le premier, remis par « le couple de l’année », Channy Queen et R-Flow (deux tourtereaux du hip-hop de Buja) concerne la meilleure vidéo. Il est remporté par Pacifique Nzitonda, alias Paci, pour le clip de sa chanson {Inzoga} (la bière). Le trophée, une jolie sculpture représentant un homme avec un micro sur trépied, est à la fois simple et beau.
La soirée se poursuit par un hommage à Christophe Matata, avec une reprise de {Samantha}, un mythique tube du regretté chanteur, interprétée par l’artiste Emery Sun qui concourt également pour le prix « Akiwacu ».
Après le prix de la meilleure vidéo, vient le tour du prix du meilleur concert de l’année, disputé par les groupes Peace & Love (Pop), Lion Story (Reggae), et Intatana (Traditionnel). Le groupe Peace & Love, favori dès le départ, remporte le prix sous des acclamations assourdissants. Le meilleur producteur de l’année, disputé par Marc Kibamba, Enrique et Amir Pro va finalement au premier, auteur de la dernière sélection des Lion Story. Ces derniers remporteront aussi le prix du meilleur album de l’année, alors qu’ils le disputaient à {Jubilée} de Dudu et {Ibihe} de Fortran.
Dans la catégorie gospel, les prix vont être remportés par Fabrice comme meilleur artiste gospel et la chanson Azir’iki (du groupe heavenly melodies), comme meilleur chanson gospel.
Les moments les plus chauds de la soirée vont être ceux de la proclamation du meilleur artiste et de l’artiste- révélation de l’année. Le premier prix, celui du meilleur artiste donc, est remporté par le jeune rappeur {19th}, qui est devenu ces derniers temps, une idole pour les jeunes adolescents branchés de la capitale.
La révélation de l’année est le jeune « DJ Prince » qui rappe sur des « beats » qu’il mixe lui-même sur son ordinateur. Les deux primés (19th et Dj Prince), accompagnés par quelques amis, vont alors chauffés la salle qui reprend les paroles des morceaux interprétés par les rappeurs.
Avant la fin de la soirée, le directeur de la radio Bonesha Fm, organisatrice de la soirée, accompagné du représentant légal de ladite radio, attribuent le prix {Inyenyeri} à titre posthume, à Canjo Amissi qui reste une référence de la musique burundaise. Et pour l’occasion, l’artiste Rally Joe, qui évolue actuellement au Kenya, va interpréter un couplet de la célèbre chanson du défunt « {Ntacica nk’irungu} » (Rien n’est plus mortel que la nostalgie).
La soirée s’est clôturée par la remise du prix « Akiwacu » à la chanson « Ijisho ry’umutima » (l’Oeil du cœur) d’Emery Sun qui a eu le plus de voix par vote du public.
