Ce vendredi 24 juillet, la police a présenté à la presse une trentaine de personnes dont près d’une vingtaine de policiers accusés d’extorsion, de corruption, de vol à main armée ou de viol.
Ces présumés coupables de différents crimes ont été présentés en trois groupes par Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère en charge de l’administration du territoire et de la sécurité.
Le premier groupe est composé de 16 présumés criminels dont 12 policiers, deux parmi eux étaient en uniforme. D’après Pierre Nkurikiye, ces gens ont été appréhendés dans différentes zones en mairie de Bujumbura.
Plusieurs d’entre eux sont des agents de la sécurité routière accusés de corruption et de vol. Quatre d’entre eux sont accusés d’extorsion pendant la nuit à bord d’un véhicule de service.
Le deuxième groupe est fait de policiers incarcérés à Bubanza. Ils sont au nombre de cinq dont deux brigadiers. Ces derniers sont entre autre accusés de vol à main armée et lésions volontaires et de crimes de sang ou de missions non commandées en dehors des heures de service en mairie de Bujumbura.
Des corrompus et criminels sur la sellette
« Le ministère a jugé bon de balayer d’abord devant sa propre porte . C’est ainsi que plusieurs policiers viennent d’être appréhendés et sont immédiatement révoqués de la police», a déclaré Pierre Nkurikiye.
Le porte-parole du ministère en charge de l’administration du territoire et de la sécurité tient à préciser que ces arrestations sont opérées dans le cadre de la mise en application de la mesure de Tolérance Zéro annoncée par le ministre Gervais Ndirakobuca contre la corruption et la criminalité.
13 civils forment le troisième groupe. Selon Pierre Nkurikiye, ils ont été arrêtés consécutivement au jet de grenades qui a fait des blessés dans les zones de Buterere et Mutakura. « Des enquêtes menées ont conduit au démantèlement d’une bande de ces malfaiteurs à Buterre. Ils occupaient une maison qui a servi de position de la police ».
En outre, ces présumés criminels commettaient des vols de vélos, et motos en tendant des embuscades. Ils se livraient également au viol. Les victimes étaient amenées dans cette maison.
Le porte-parole du ministère en charge de l’administration du territoire et la sécurité a renouvelé la mise en garde. « Ce n’est qu’un début. Tout policier, administratif ou fonctionnaire de notre ministère qui sera coupable de corruption ou autre crime sera directement révoqué et la procédure judicaire suivra».
Il a demandé à tout Burundais de participer dans ce combat pour démanteler les réseaux criminels.