Le gouvernement burundais met en en garde tout média qui voudrait abuser de la liberté de la presse afin de porter atteinte à la sécurité publique. Aucune tolérance ne lui sera accordée.
«Le gouvernement burundais n’acceptera pas et ne toléra aucun média qui voudrait abuser de la liberté d’expression afin de porter atteinte à la sécurité publique», a déclaré Isidore Ntirampeba, secrétaire permanent au ministère des Affaires étrangères. C’était lors d’une séance d’information organisée par ledit ministère, ce mardi 19 novembre, à l’endroit des chefs des missions diplomatiques et consulaires, les représentants des organisations internationales accrédités à Bujumbura. « L’on ne joue pas avec la sécurité publique ».
D’après lui, les journalistes font partie des citoyens burundais, et en matière de la loi, nul n’est censé l’ignorer ou être épargné des sanctions en cas d’infractions. «Si l’un ou l’autre journaliste ou média se trouve devant les instances de justice, cela ne devrait pas faire objet de discussions». Et de marteler : « La liberté de la presse ne signifie pas libertinage ».
Il rappelle à la communauté internationale qu’elle n’a aucune raison de se montrer hostile au développement et au choix des Burundais dans leur marche vers la paix et le développement durable.
Par ailleurs, M. Ntirampeba épingle certains comportements visant à saper les efforts du gouvernement et des Burundais. «Nonobstant les divergences d’opinions entre le Burundi et la communauté internationale sur certaines questions, ces comportements n’auront pas d’effet ».
Il lance un appel à la Communauté internationale de lever les sanctions unilatérales prises contre le Burundi.
Signalons qu’après la déclaration, la séance d’information à l’endroit des chefs des missions diplomatiques et consulaires et les représentants des organisations internationales accrédités à Bujumbura, s’est déroulée à huis clos.