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Théâtre: Kigali prise d’assaut

14/08/2011 Commentaires fermés sur Théâtre: Kigali prise d’assaut

Du 4 au 6 août se déroulait à Kigali, des ateliers d’écriture, de danse dans le cadre de la troisième édition du festival international de théâtre, Centre by centre. Les détails…

Il y en avait pour tous les goûts et toutes les couleurs : Gertrude Fester (Afrique du Sud), Boubacar Boris Diop (Sénégal), Erick Ehn (Etats- Unis) … et bien d’autres artistes. En deux jours, un petit assortiment culturel a été mis à la disposition des participants pour faire de leur séjour, un délice où la création et l’imagination étaient saupoudrées en abondance. Commençons par l’entrée …

De la danse avec Busara Dance company, deux frères jumeaux de Goma (RDC), pareils à deux gouttes d’eau : Chiku Léandre et Chito Alexandre Lwambo qui détonnent de par leur singularité : « Ils n’arrêtent pas, ils sont déchaînés, on ne les reconnaît presque plus quand ils dansent», confie Gabriel, fan éperdu de danse, heureux d’avoir eu ces cours.

Pour le plat de résistance, nous avions une délicieuse introspection avec la sud-africaine Gertrude Fester qui animait un atelier intitulé « 20 years » (20 ans). Une exploration personnelle de chaque participant allant de1990 à 2010. Une période crucial pour l’Afrique du Sud où les premières élections démocratiques virent le jour en Avril 1994.

Pour le Rwanda, ce fut une autre histoire … vingt ans après, comment réagissons- nous par rapport à tout ça ? Quelles sont nos blessures personnelles et à quel stade en sont-elles ? Atelier fort intéressant qui s’est terminé par une thérapie collective où les participants ont appris à mieux se connaître.

Le dessert était tout aussi délicieux que les deux précédents plats ; de la littérature avec l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop, « From novel to play » où comment passer du roman à une pièce de théâtre. L’auteur du « Cavalier et son ombre » (Prix tropiques) n’a pas eu le temps de nous conter son expérience car rapidement l’atelier s’est transformé en une discussion entre les artistes à propos du rôle de l’acteur et du dramaturge. Vaste Débat !

Sans oublier {Do you see me as i see me?}, De Dudulani Tselane Tambo (Afrique du Sud) axé sur le fait qu’en tant qu’artiste, « nous avons souvent une image erronée de nous- même. Nous ignorons l’image que nous renvoyons aux autres. » Un exercice, qui a permit aux artistes de pouvoir se voir avec les yeux de leurs collègues afin de les aider à être plus performant en tant qu’acteur et en tant que personne.

On n’a pas pu résister au digestif « creative writing » de Deborah Asimwe (Ouganda) et d’Erick Ehn (Etats-Unis) sur le processus, les techniques d’écritures très instructif mais malheureusement bref.

Rappelons que le festival Centre by centre a été organisé par l’IGSC ( Interdisplinary genocide studies center) en partenariat avec Brown university, California Institute of the arts, Ishyo and Mashirika.les sessions se sont déroulées dans les enceintes de Ishyo art center.

Autre fait marquant, les trois quarts des ateliers et des pièces de théâtre étaient en anglais. Autrement dit: Bienvenue à l’East Africa Community (EAC)!

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