L’OTB a lancé, le 15 décembre dernier, la production du thé vert. Trois mois plus tard, cette société théicole n’a pas encore commercialisé ce produit. Ses responsables assurent qu’il sera prochainement mis sur le marché.
«Le processus de la commercialisation du thé vert est en cours d’achèvement», a déclaré, lundi 26 mars, Goreth Nimpagaritse, chargée de la communication à l’Office du Thé du Burundi (OTB).
La commercialisation de ce produit a été retardée par les différentes procédures d’agrément d’un nouveau produit. Elle évoque notamment les différents tests du bureau burundais de normalisation et contrôle de la qualité (BBN), les tests de dégustation des partenaires de l’OTB et la période d’essai industrielle.
Mme Nimpagaritse affirme, par ailleurs, que toutes les procédures d’agrément ont été achevées. Le produit sera disponible sur le marché au plus tard début mai prochain. « Au total, 888 kilos de thé vert sont déjà produits, depuis décembre dernier. Aujourd’hui, il ne reste que la dernière phase qui consiste à l’emballage du produit final.» Une opération, assure-t-elle, qui sera bientôt effectuée.
Il sera emballé dans des boîtes de 50 grammes. Le prix de vente sera fixé après emballage et tiendra compte du prix du thé vert made in Rwanda. 125 grammes de ce dernier s’achètent à 5 mille Fbu. Mais notre objectif, souligne Mme Nimpagaritse, c’est d’être compétitif sur le marché.
« Les recettes de l’OBR augmenteront »
Ce cadre de l’OTB précise que, dans un premier temps, le produit sera vendu localement. Et de signaler que les responsables de l’OTB ont entamé la prospection des marchés en Europe.
Contrairement à la production du thé noir qui se fait de manière continue, elle fait savoir que la production du thé vert se fait sur commande. De surcroît, il est produit à partir de feuilles fraîchement cueillies, ce qui n’est pas le cas pour le thé noir. La production de ce nouveau produit est assurée uniquement par le complexe théicole de Buhoro, situé en commune Mabayi de la province Cibitoke. Quant au thé noir, il est produit dans les cinq usines que compte l’OTB.
L’usinage du thé vert diffère aussi de celui du thé noir. Les feuilles vertes ne subissent pas la fermentation comme les feuilles utilisées pour la production du thé noir. Le délai de conservation de celui-ci est plus long que celui du thé vert.
Mme Nimpagaritse soutient que la commercialisation du thé vert augmentera considérablement les recettes de l’OTB. Il coûte plus cher que le thé noir, que ce soit sur le marché local ou international.