Les élèves de 10ème passent le test national, ce 12 juin. Selon la commission chargée de sa préparation, tout est prêt au niveau des épreuves et leur acheminement aux centres d’examens. Pourtant, certaines des 840 écoles sont à la traine, d’autres sont suffisamment en avance dans les préparatifs.
<doc4217|left>« 691 centres vont accueillir 62.207 candidats pour passer le test », annonce Ildefonse Karitunze, président de la commission chargée de la préparation du test national, édition 2012.
Il explique que les élèves répondront sur le questionnaire à choix multiples. C’est un nouveau mode de questionnement utilisé aussi au concours national, édition 2012. « L’objectif est d’augmenter le taux de réussite et d’éviter les questions à réponses équivoques », explique M. Karikunze.
Jean-Berchmans Munzerere, directeur provincial de l’enseignement dans Bujumbura (Rural), confirme que les préparatifs vont bon train. Il s’apprête à acheminer les colis des épreuves dans les 64 écoles de toute la province.
Certaines écoles sont prêtes…
« Tout est quasiment en place, nous avons pris de l’avance », affirme Guy de Battista, préfet des études au Lycée du Saint-Esprit. Ce lycée a été classé premier au niveau national, l’année passée. 94 élèves de ce lycée, souligne le préfet, vont passer le test et ont commencé à se préparer d’une manière active, dès la rentrée du 3ème trimestre.
L’établissement, en collaboration avec la direction communale de l’enseignement de Gihosha (Bujumbura Mairie), ont fait passer un test blanc aux élèves. Les résultats, reconnait le préfet des études, n’étaient pas satisfaisants. Dans les mathématiques (en dessous de 50%) et la Biologie (légèrement au dessus de 50%). « Il n’y avait pas une bonne prestation même si nous avons étaient les premiers dans la commune », affirme-t-il.
Pour pallier à ce manque, les professeurs ont insisté sur le suivi de chaque élève et sur le renforcement obligatoire des cours, les lundis et les mercredis, dans l’après-midi. La dernière semaine, avant la passation du test, était réservée aux révisions. Les élèves révisent soit à la maison, en toute souplesse et liberté, soit en groupes avec des professeurs comme encadreurs.
Pour Guy Battista, le test national de 10ème est d’une importance primordiale. Il précise que c’est une occasion pour mieux orienter les élèves dans différentes sections pour le restant de leur carrière.
Darcy Ardis Dushime, élève au lycée du Saint-Esprit, se dit prêt pour le test. « Nous nous sommes préparé durant toute l’année scolaire et le questionnaire, à priori, sera facile, puisqu’il n’y aura que des questions à choix multiples », souligne-t-il.
… d’autres pas assez
« Nous avons essayé de dispenser tout le programme et surtout les cours à test qui ont été complètement achevés », affirme Méthode Manirakiza, préfet des études à l’Institut Secondaire Polyvalente (ISP). Cet établissement privé a occupé la 500ème place sur les 700 écoles classées pour le test de 2011.
66 élèves vont le passer cette année à l’ISP. M. Manirakiza trouve, néanmoins, que le test de la 10ème, cette année, n’est pas clair ni adapté à toutes les écoles. « C’est une formation d’élite, mais tous les élèves ne l’ont pas reçue au même pied d’égalité. L’Etat doit faire preuve d’ouverture pour tous les élèves et revoir tout le système éducatif burundais », explique-il. Le préfet des études à l’ISP regrette que le gouvernement n’octroie aucune aide aux écoles privées.
Méthode Manirakiza s’insurge également contre le fait que le ministère de l’Education ne considère que la moyenne des résultats du test, seulement pour les écoles privées. Quant aux écoles privées il considère la moyenne des résultats de toute l’année et celle obtenue au test.
Il recommande au ministère de reconnaitre l’apport important des écoles privées dans le système éducatif. Mais aussi de les associer dans la prise de décisions. « Nous n’avons pas eu assez de temps pour la préparation, mais nous avons fait passer des tests blancs », précise-t-il.
