Dans le procès-verbal du Conseil des ministres tenu jeudi 3 février, le ministère de l’Education a présenté une note sur le recyclage des enseignants. Il a tenu à donner des éclaircissements sur ce test de niveau qui a suscité la colère des enseignants jusqu’à lancer un préavis de grève, aujourd’hui suspendu.
Selon ce procès-verbal signé par le Secrétaire général et porte-parole, Prosper Ntahorwamiye, le ministre chargé de l’Education a indiqué qu’il avait prévu un test d’évaluation des compétences pour enseignants aux fins d’organiser un recyclage pour ceux qui en auraient le plus besoin, au regard des points obtenus.
« Il ne s’agit nullement d’un test pour renvoyer les faibles ou dévaloriser qui que ce soit, car les points obtenus ne seront pas rendus publics, et ne seront même pas portés à la connaissance de l’enseignant », indique ce procès-verbal du conseil des ministres.
Malgré ces assurances, poursuit cette note, les enseignants ont refusé ce test, et ont plutôt soulevé d’autres questions qui n’ont rien à voir avec ce test comme l’organisation des examens en réseau et la politique salariale, allant jusqu’à menacer de déclencher un mouvement de grève.
« Le Conseil des ministres s’est étonné par cette attitude de refus d’être recyclé car c’est la seule façon d’accroître les compétences chez l’enseignant », lit-on dans ce procès-verbal.
Le conseil des ministres a recommandé d’organiser ce recyclage, et de faire signer aux enseignants un contrat de performance qui servira de base pour la cotation annuelle.
Signalons que la menace de lancer le préavis de grève annoncée par la Centrale syndicale Cossesona pour protester contre ce test de niveau, a également suscité la colère du Chef de l’Etat, même s’il a été suspendu suite au rétropédalage du ministère chargé de l’Education. Les pourparlers entre les deux parties sous la houlette du Conseil national de dialogue social.
Le problème de l’enseignement est le manque de connaissance de la langue française aussi bien du côté des enseignants que du côté des étudiants. C’est là que le bât blesse concernant l’apprentissage des connaissances que doivent emmagasiner les étudiants. De plus, la réflexion est trop souvent oublié au profit de l’apprentissage « par cœur ». Très mauvaise initiative pour l’avenir professionnel de la jeunesse burundaise.
@MEERT
En effet, comment voulez-vous que les étudiants maîtrisent la langue d’apprentissage si l’enseignant ne la leur apprend pas correctement ?
Le ministre de l’éducation nationale devrait mettre le problème sur table et en analyser les réponse avec les experts de son ministère. Demain, ce sont ceux qui ont mal appris qui prendront en main les élèves !! Qu’est-ce que cela donnera ?
Je suppose que dans le statut des fonctionnaires, il y a des articles qui indiquent les modalités de licenciement d’un agent. Si la procédure est respectée où est le problème ?
Quant au recyclage, on peut comprendre qu’il soit organisé matière par matière ou par groupe de matières, le test se faisant pour clôturer les recyclages.
C’est au gestionnaire de l’enseignant de lui indiquer lors de l’entretien de l’évaluation annuelle de la suite qu’il donnera aux résultats des tests.