Dans le cadre de ses consultations et de sa tournée dans la sous-région, en proie à des tensions, le chef de l’Etat sud-soudanais, en même temps président en exercice de l’EAC a rencontré ce vendredi 23 février à Bujumbura son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye.
L’insécurité et la violence à l’est de la RDC, les tensions entre Kigali et Kinshasa d’un côté et entre Gitega et Kigali de l’autre étaient au centre de leurs échanges. Notons la présence du secrétaire général de l’EAC, Peter Mathuki.
Dans un communiqué sanctionnant cette réunion consultative, les deux chefs d’Etat « ont réaffirmé leur attachement au processus de Nairobi piloté par l’EAC et ont souligné la nécessité d’une mise en œuvre rapide et complémentaire du processus de Luanda afin d’éviter une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC qui risque d’avoir des répercussions sur les partenaires voisins de la communauté ».
La question des tensions entre le Rwanda et le Burundi était également à l’agenda de cette réunion consultative. Les deux chefs d’Etat ont noté la « nécessité pour les deux États frères, le Burundi et le Rwanda de veiller à la mise en œuvre de tous les engagements précédemment convenus de bonne foi dans le cadre du dialogue bilatéral ».
« Cela permettrait de redynamiser la mise en œuvre des impératifs d’intégration de l’EAC, qui comprennent la libre circulation des personnes, des biens et des services », fait savoir ce communiqué.
C’est au moment où le Burundi a décidé de fermer ses frontières terrestres avec le Rwanda et c’est au moment où Kigali n’apprécie guère le rapprochement entre Gitega et Kinshasa.