Le Conseil de sécurité a préféré temporiser les souhaits de Bujumbura en prorogeant ce mardi 12 février le mandat du Bureau des Nations Unies au Burundi – BNUB jusqu’au 15 février 2014.
<doc7076|left>[Le souhait du Burundi exprimé->http://www.burundi-gov.bi/Burundi-BNB-DISCOURS-PRONONCE-PAR] par l’ambassadeur Albert Shingiro, Secrétaire Permanent au ministère des Relations Éxterieures devant le Conseil de sécurité n’a donc pas été exaucé. Le gouvernement burundais souhaitait, en une année, "passer à un nouveau cadre de coopération avec l’ONU en procédant à la transformation progressive du BNUB en une nouvelle équipe-pays des Nations Unies au Burundi."
En place et lieu, les 15 membres de l’organe onusien ont voté à l’unanimité une résolution demandant au BNUB de "s’employer prioritairement à appuyer le gouvernement burundais afin de promouvoir et faciliter le dialogue entre acteurs nationaux et appuyer les mécanismes destinés à assurer une large participation à la vie politique, y compris pour l’exécution des stratégies et programmes de développement du Burundi et l’instauration d’un climat propice de liberté et d’ouverture en prévision des élections de 2015."
Par ailleurs, il est demandé au gouvernement burundais de "collaborer avec les partenaires internationaux et le BNUB à la mise en place de mécanismes de justice transitionnelle, y compris une Commission Vérité et réconciliation crédible et consensuelle" …
Soit une reprise formelle, en langage diplomatique, de [l’analyse tenue trois semaines avant par l’actuel numéro un du BNUB->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4802] devant le lobby de l’International Peace Institute.
Signe supplémentaire que le lobbying a payé, le Conseil de Sécurité a demandé ce 12 février 2013 "{instamment}, à tous les partenaires internationaux d’aider le gouvernement burundais à professionnaliser les services nationaux de sécurité et de police et renforcer leurs capacités."
Pour rappel, Parfait Onanga-Anyanga estimait devant l'[IPI->http://www.ipinst.org/about.html] que "l’actuelle stabilité du Burundi tient au fait que les anciens rebelles ont été correctement intégrés dans l’armée et reçu une formation professionnelle adéquate. La police n’a pas reçu un même niveau de traitement, ou pas encore. Et c’est là où nous observons un certain nombre de cas de non-respect des droits de l’homme."
– Lire l’intégralité du texte de [la résolution S/2013/87 du Conseil de sécurité sur le BNUB->http://www.un.org/News/fr-press/docs/2013/CS10915.doc.htm]
Durant cette nouvelle année de travail du BNUB, le Bureau assistera notamment le gouvernement burundais dans le renforcement de l’indépendance, des capacités et du cadre juridique des institutions nationales, accompagnera les différents partenaires dans leurs efforts en faveur du développement socioéconomique des femmes et des jeunes et de la réintégration socioéconomique des populations touchées par le conflit, y compris les réfugiés et les personnes déplacées ou fournira un appui à l’approfondissement de l’intégration régionale du Burundi.