Crépin Nahishakiye est né au Burundi, dans la commune de Mugongomanga en province de Bujumbura-Rural.
Diplômé de l’Ecole d’Arts de Gitega (centre du Burundi), il a étudié également à l’institut des Sciences religieuses Donna Regina de Naples en Italie.
Au départ, il voulait entrer dans les ordres religieux mais, finalement, il a opté pour la vie laïque.
Le 23 décembre 2018, le jour de ses 55 ans, comme un « cadeau » à ses « frères Chrétiens », mais pas seulement , Crépin Nahishakiye a décidé de publier son témoignage sur ce qu’il désigne lui-même comme un « fléau social » : l’alcoolisme.
Lui-même avoue que c’est un ancien buveur, mais « Dieu l’a délivré de l’alcool ».
L’alcoolisme, Crépin Nahishakiye l’a connu dans sa jeunesse, dans sa propre famille d’abord. Un grand frère alcoolique et violent qui battait sa femme. « Un jour, il a failli tuer son épouse avec des coups ». Plus tard, il apprendra que son frère dépensait tout son argent dans la boisson et ne participait à aucune dépense dans le ménage. « C’était sa douce et soumise femme qui faisait tout et qui recevait des gifles comme récompense », écrit-il dans son livre.
Crépin Nahishakiye pense toujours à son grand frère mort trop tôt. Brouillés, les deux frères ne se parlaient plus. Il en garde une tristesse infinie.
En 1997, il s’installe à Bruxelles. Lui aussi boit. « Je savais que l’alcool était dangereux, mais je ne parvenais pas à arrêter de boire. Pourtant, l’histoire de mon frère et d’autres connaissances qui ont mal fini avec l’alcool continuait à me hanter. »
Devenu taximan à Bruxelles depuis près de 16 ans, Crépin Nahishakiye voit tous les jours les ravages de l’alcool, dans tous les milieux. « Je travaille souvent la nuit, moment très propice pour la consommation et l’abus d’alcool. Je suis souvent confronté aux cas les plus extrêmes : vomissements, perte de connaissance, etc. »
Dans les rues de Bruxelles, sa curiosité le pousse souvent à discuter avec des sans-abri et il est toujours surpris de trouver parmi eux des gens bien formés, des médecins, des comptables, des fonctionnaires, des avocats, des banquiers, des professeurs, des chefs d’entreprise, des hommes d’affaires, etc.
D’après Crépin Nahishakiye, ils ont tous un point commun : n’avoir pas vu venir le danger, suite à une consommation excessive d’alcool qui pourtant avait commencé « tout doucement. »
Le 9 mai 1999, dit-il, Dieu « l’a délivré de l’alcool ». Désormais, porté par sa foi, en expliquant ses convictions à la lumière de la Bible, Crépin Nahishakiye se bat contre l’alcoolisme, car des « personnes qui lui sont très chères, sont dans la même situation que lui à une certaine époque et ont besoin d’un conseil, d’un éclairage, de l’aide pour s’en sortir. »
Libre et sobre, il dit « avoir sondé les Écritures à ce sujet et consulté les revues scientifiques » . Il a décidé avec l’aide du Saint-Esprit qui lui en a donné la conviction, « de partager son témoignage afin de sensibiliser les chrétiens aux réels dangers et conséquences liés à la consommation d’alcool. »
Interrogé pourquoi ce titre « Oser parler d’alcool aux chrétiens », Crépin Nahishakiye répond que c’est un travail très difficile, car le problème de l’alcool n’est pas reconnu comme tel dans plusieurs milieux. « Donc, il faut oser. »
Crépin Nahishakiye a beaucoup lu sur l’alcoolisme. Bien documenté, c’est un livre qui est écrit simplement et qui se lit très bien.
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