Natascha Paddison, représentant a.i de l’Unicef au Burundi, a annoncé que le taux d’abandon scolaire pour 2012-2013 était de 8,5%. C’était ce jeudi 26 juin, à Bujumbura, lors de la célébration de la 24ème journée de l’Enfant africain.
Les provinces de Kirundo et Muyinga viennent en tête avec respectivement 15 % et 13,4% de taux d’abandon scolaire pour la période 2012-2013. La cause principale ? Certains parents envoient leurs enfants au travail avant 16 ans. « C’est une violation de leurs droits, les enfants sont l’avenir d’un pays et leur place est à l’école, et non au travail », martèle la représentante a.i. de l’Unicef.
Se référant au thème national de la journée « une éducation de qualité, gratuité, obligatoire et adaptée pour tous les enfants et surtout les enfants à besoins spéciaux au Burundi », Natascha Paddison déplore les effectifs pléthoriques dans les classes. Au cours de l’année scolaire 2012-2013, la taille moyenne des groupes pédagogiques était de 53 élèves. Pour elle, la réduction des redoublements et une meilleure allocation des enseignants contribueraient à la mise en œuvre d’une pédagogie participative centrée sur l’enfant, ses besoins et ses droits.
L’Unicef reste au côté du Burundi dans la construction et l’équipement de salles de classes, promet-elle.
Présente à l’occasion, Clotilde Niragira, ministre de la Solidarité, promet que le gouvernement est à l’œuvre pour améliorer la situation des enfants.
Encore du pain sur la planche
Du côté de la Solidarité de la jeunesse chrétienne pour la paix et l’enfance (Sojepae), beaucoup reste à faire. David Ninganza, son président, signale qu’il est difficile de parler d’une éducation de qualité. A l’école fondamentale, beaucoup d’enseignants ne sont pas qualifiés. « Ils ont seulement suivi une formation de quelques semaines. Et la réforme n’a pas commencé par la base ». Est-elle obligatoire ? « Non, car il n’y a pas une loi sur l’âge minimum obligatoire », répond-il. Ce qui est un manquement grave, selon lui. « Si elle était obligatoire, tous les parents seraient obligés de faire inscrire leurs enfants à l’école. Et les récalcitrants seraient punis ».
Quid de la gratuité ? M. Ninganza signale que pour le paiement des frais de scolarité, c’est vrai. Mais, déplore-t-il, les parents paient encore les salaires des gardiens de nuit, les tests d’entraînements au concours… Il estime qu’elle n’est pas adaptée pour tous les enfants. Les enfants handicapés n’ont pas de formateurs qualifiés. Même les infrastructures existantes ne leur facilitent pas la tâche. « Un enfant handicapé ne peut pas étudier dans un établissement à plusieurs étages », indique-t-il tout en soulignant qu’il n’y a même pas eu d’enquête pour identifier tous les enfants handicapés.
Ubona ngira ni politique ya i na u canke ni abanyabururi batuma baheba ishure.
Komutavuga abagiye kiliba ondes nabo?