Quatre ans après l’assassinat de la Française Agnès Dury qui travaillait pour ’’Action contre la Faim’’ à Ruyigi (Est du Burundi), sa famille et cette organisation demandent que justice soit faite. Leurs délégués ont conjointement tenu, ce mercredi 30 novembre, une conférence de presse dans les enceintes de l’ambassade de France au Burundi.
<doc2201|left>Séverine Dury, la sœur de la victime et François Danel, directeur de l’organisation humanitaire ’’Action contre la Faim’’ appellent la justice burundaise et française à s’activer. « La lenteur de la France me fait demander si elle veut chercher et, à l’inverse, je me demande si le Burundi veut trouver ». Selon Danel, depuis plus de deux ans rien n’a été fait, c’est comme si une chape de plomb pesait sur l’affaire. Pour Séverine Dury, certaines pistes ont été ignorées voire écartées : « Il y a une démarche attentiste de part et d’autre. Le système juridique tarde à réagir, à être concret ».
La sœur de la défunte et le directeur de l’organisation ’’Action contre la Faim’’ sont au Burundi pour une raison : rendre hommage à Agnès Dury en revisitant les lieux où elle a travaillé, l’endroit où l’embuscade s’est produite, l’hôpital où elle est morte…’’dans le but de commémorer sa mort par une stèle à Ruyigi afin que tout un chacun sache qu’Agnès est morte ici’’, précise Séverine Dury.
« Je ne lâcherai pas »
Deux balles ont été trouvées et envoyées à la police française pour expertise balistique, « afin de savoir de quelle arme elles proviennent, et de là savoir qui a tiré, et si c’est commandité ou pas », indique la sœur d’Agnès, déterminée.
Beaucoup de questions, peu de réponses. Une seule question taraude Sévérine depuis 4 ans : « pourquoi ma sœur est morte ? »