Jeudi 21 novembre 2024

Société

Système éducatif burundais : Sur le déclin ?

Système éducatif burundais : Sur le déclin ?
La baisse du niveau intellectuel des étudiants de l’Université du Burundi fait peur aux enseignants

Devant les sénateurs, lors de la séance plénière du 24 septembre 2024, le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, François Havyarimana, a indiqué que la qualité de l’enseignement au Burundi a régressé à la suite de plusieurs défis dont le manque d’enseignants, les effectifs trop élevés dans les écoles, le manque de matériel scolaire et de salles de classe, l’incompétence chez certains enseignants et bien d’autres. La qualité du système éducatif a alors suscité un débat.

Par Fabrice Manirakiza, Emelyne Ndabashika et Unique-Yvette Irakoze

Un tweet d’Acher Niyonizigiye interpelle : « C’est extrêmement inquiétant ! En 4 ans, il y a eu une chute de 12% ! Qu’est-ce qui se passe ? Quelles vont être les conséquences pour la nation au cours des décennies à venir ? Comment est-ce qu’on se prépare à les mitiger ? Enfin, comment arrêter la descente et amorcer la montée ? ». C’est un tweet .

Dr Alexis Manirakiza, professeur d’université dans la Faculté de Droit, a répliqué : « On le remarque quand on enseigne à l’université. Il y a des étudiants qui ont un niveau équivalent à celui de certains élèves de l’école primaire. Même en Master. »

Contacté par Iwacu, il ajoute : « Pour éviter la généralisation, je peux parler du niveau des étudiants qui font le Droit, puisque c’est cette matière que j’ai enseignée pendant au moins 15 ans. Au fil des années, j’ai remarqué que le niveau des étudiants ne cessait de dégringoler, que ce soit à l’écrit ou à l’oral. Il y a des étudiants, certes une minorité, qui ne sont pas capables d’écrire correctement une phrase en français. D’autres sont incapables d’articuler une expression compréhensible. »

Son hypothèse est qu’en Droit on y oriente désormais des élèves dont le niveau était déjà chancelant, contrairement à ce qui se passait auparavant. « Les plus brillants sont orientés dans les Pôles d’Excellence et le Droit n’en fait pas partie. Ma deuxième hypothèse est qu’il y a un problème d’orientation des élèves du secondaire. Il y a en effet des filières du secondaire qui n’ont pas de débouchés adéquats à l’université. J’ai ainsi remarqué qu’en Droit, on y oriente désormais ces élèves ayant fait des filières dont le débouché n’est pas d’emblée évident. Moi, j’ai la chance de commencer les enseignements juste au début de l’année académique. La première chose que je demande aux nouveaux étudiants est de se présenter et de me dire la filière qu’ils ont faite au secondaire. Il n’est pas rare de trouver en Droit des étudiants qui ont fait des filières vraiment éloignées du Droit, comme Techniques d’habillement, Eaux et forêts etc. »

Il ajoute : « Je pense que les différentes réformes du système éducatif, du primaire jusqu’à l’université, n’ont pas été bien pensées. Le gouvernement ne s’est pas donné les moyens de ses ambitions en termes du nombre d’enseignants, du matériel, etc. »


Interview exclusive avec Libérat Ntibashirakandi

« Le système éducatif burundais dans son ensemble est complétement délabré ! »

Pour le professeur Libérat Ntibashirakandi, il faut un changement radical dans les gouvernances politique, économique et gouvernance sociale afin de booster le système éducatif burundais.

Quelle analyse faites-vous du système éducatif burundais du primaire jusqu’à l’université ?

La première chose que je dirais est que l’éducation est le moteur du développement. Le président Nelson Mandela aussi a souligné que l’éducation est une arme pour lutter contre la pauvreté. Je dirais aussi que Jacques Delors, ancien ministre de François Mitterrand et président de la Commission européenne a dit que dans l’éducation, un trésor est caché dedans.

En bref, l’éducation est vraiment l’avenir d’un pays. C’est un secteur clé, stratégique que tous les pays qui souhaitent se développer doivent mettre en avant.

En peu de mots, le système éducatif burundais dans son ensemble, c’est-à-dire depuis l’école primaire jusqu’à l’université, y compris l’école doctorale, est complétement délabré ! Et cette situation est caractérisée par un désordre voulu, entretenu par des réformes non réfléchies, nombreuses et sans aucune vision.

Expliquez

C’est un désordre total. Les exemples ne manquent pas. Le système éducatif burundais est caractérisé par la politisation du secteur. Pour occuper un post quelconque, on ne regarde pas les compétences mais on regarde plutôt l’appartenance au parti politique CNDD-FDD.

Les dégâts viennent de là. Le système éducatif burundais est aussi victime de la gestion avec une très grande légèreté de la nation donc de tous les secteurs de la vie nationale.

L’apprentissage des apprenants s’est fortement dégradé. J’illustrerais mes propos par deux exemples. Le premier exemple est la réforme qu’on a appelée l’école fondamentale pour l’enseignement primaire et secondaire. Pour l’enseignement supérieur, je donnerai l’exemple du processus de Bologne ou du BMD. Ces deux réformes ont été improvisées sans études préalables et sans moyens tant financiers que matériels et humains.

Vous vous imaginez, une enseignante qui a 170 élèves dans la classe sans bancs, sans pupitres, assis sur des pierres. Comment enseigner et encadrer 170 enfants qui sont assis sur des pierres tout au long de l’année scolaire. Vous vous imaginez une classe sans portes, sans fenêtres ; une école sans toilettes, les conditions dans lesquelles ces enfants étudient.

Et l’enseignement supérieur ?

La situation est grave. Je parlais en haut de l’école doctorale. Elle aussi n’est pas épargnée par la médiocrité qui caractérise aujourd’hui le système éducatif. L’école doctorale n’a jamais été une école doctorale qui, aujourd’hui forme des docteurs dans différentes disciplines.

Pas de moyens matériels. Je fais allusion à une bibliothèque bien équipée, á des encadreurs, les promoteurs de thèse qui disposent d’assez de temps et de moyens pour faire la recherche, autrement dit qui publient avant d’être des lecteurs de thèse. Vous vous imaginez une école doctorale sans laboratoire pour les domaines scientifiques. C’est un drame.

Sachant que ces doctorants sont des futurs enseignants qui vont transmettre les connaissances dans les universités burundaises.

Ce délabrement du secteur de l’éducation s’accompagne par des discours totalement irresponsables des hautes autorités qui n’encouragent pas les jeunes à s’atteler à l’apprentissage et à pousser le plus loin possible leurs études. Certaines valeurs se sont estompées notamment l’Ubuntu, l’Ubupfasoni, l’Ubushingantahe et l’indiscipline a gagné du terrain. Les jeunes n’ont plus de modèles à suivre et sombrent dans la délinquance.

Un tableau sombre ?

Les écoles d’excellence n’ont pas d’excellence. L’orientation est basée sur des critères non sérieux, donc sans aucune vision. C’est comme naviguer dans l’inconnu sans connaître la destination. C’est comme un avion sans commandant de bord ni pilote. Vous comprenez que pour cet avion, le crash est inévitable. Si rien n’est fait, la situation est vraiment très grave.

Le système éducatif burundais conduit le pays vers un mur. D’ici quelques années, le Burundi manquera d’experts dans les différents domaines : des ingénieurs, des médecins qualifiés et bien formés, des ingénieurs agronomes, des informaticiens, des banquiers, des magistrats et j’en passe. Vous comprendrez que le Burundi en souffrira. C’est un drame l’état de délabrement dans lequel se trouve le système éducatif burundais.

32 % pour accéder au post-fondamental, n’est-ce pas une régression pour l’éducation burundaise ?
Je veux d’abord expliquer ce que signifie les points qu’on attribue après une évaluation. Tout dispositif pédagogique ou tout programme de formation est basé sur ce qu’on appelle l’alignement pédagogique ou triple concordance en pédagogie.

Il y a trois éléments fondamentaux pour tout disposition pédagogique. Ce sont les acquis d’apprentissage visés ou objectifs, les méthodes d’évaluation pour vérifier que les acquis d’apprentissage visés ont été atteints, mais c’est aussi les méthodes qu’on utilise pour transmettre les connaissances. Ce sont les méthodes qui permettent de mettre au centre l’apprenant pour que justement les acquis d’apprentissage soient atteints ou pas.

L’évaluation permet de vérifier que les acquis d’apprentissage visés ont été atteints et si les méthodes utilisées ont bien fonctionné. Donc, la note finale attribuée à un élève est un outil, un élément qui montre l’atteinte des acquis d’apprentissage visés, des compétences souhaitées à la fin d’un cycle par exemple.

Et pour le cas présent ?

Permettre aux élèves qui ont 32% d’accéder au post-fondamental, cela signifie que ces élèves ont atteint les compétences visées de l’ordre de 32%.

C’est-à-dire que les 68% ne sont pas maîtrisés. Autrement dit, ces élèves ne maîtrisent pas les prérequis pour aborder le cursus du post-fondamental. Donc 32% prouvent à suffisance une régression de la qualité de l’enseignement au Burundi. C’est promouvoir la médiocrité.

Quelles sont les conséquences de cette note au niveau du système éducatif burundais ?

Les conséquences sont dramatiques. Comme je l’ai dit, c’est la promotion de la médiocrité. Ne soyez pas étonnés si demain vous voyez les buildings tombés ! Ces bâtiments nouvellement construits tomberont parce que tout simplement les ingénieurs en construction qui sortiront dans des écoles burundaises n’auront pas les compétences et les connaissances nécessaires pour bâtir.

Ne soyez pas étonnés si demain les erreurs médicales commises sur des patients par des médecins ou des infirmiers se multiplient avec des conséquences dramatiques sur la santé des patients !

En peu de mots, le Burundi de demain risque d’être phagocyté par les pays de la sous-région dans la mesure où il y a la politique d’intégration régionale ou sous régionale. Le Burundi se retrouvera sans experts, sans ressources humaines compétentes pour gérer le pays.

Pour nombre d’observateurs, la dégringolade du système éducatif est une bombe à retardement. Est-ce votre avis ?

L’avenir d’un pays, ce sont les compétences. Ce sont les citoyens modèles qui aiment la patrie, qui mettent en avant des valeurs d’Ubuntu et de sagesse. Malheureusement, le système éducatif burundais d’aujourd’hui, c’est une simple alphabétisation.

Le Burundi manquera de citoyens responsables ayant des compétences requises pour refonder régulièrement le pays, c’est-à-dire reformer le pays, trouver des solutions aux problèmes auxquels le Burundi sera confronté demain. Malheureusement, c’est une bombe à retardement. C’est un drame national qui aura des conséquences dramatiques pour les générations futures.

Que pensez-vous de la réforme du système éducatif opérée lors de la rentrée scolaire 2013-2014 ?

J’ai eu l’occasion d’écrire et de lancer une alerte par rapport à cette rentrée. Cette réforme d’école fondamentale a été évaluée en 2021. Tout ce que j’avais prévu en 2013-2014 s’observe aujourd’hui. Ma note a été discutée au Parlement en 2014 et je proposais les états généraux de l’éducation. Ces derniers ont été organisés en 2014 et en 2022.

Malheureusement, toutes les bonnes recommandations issues de ces états généraux sont restées lettre morte. Ce qui explique ce que je disais plus haut que le système éducatif burundais est comme un avion sans pilote et sans commandant de bord. Le crash est inévitable.

Le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique a pris la décision d’instaurer des quotas provinciaux pour l’admission à la Faculté de la médecine. Votre commentaire ?

C’est du jamais vu. C’est comme dans un foyer où le père de famille décide de catégoriser ses enfants.

C’est inimaginable qu’en 2024, le système éducatif burundais soit caractérisé par ces histoires de quotas ou des histoires d’école d’excellence. Toutes les écoles devraient être des écoles d’excellence. Les jeunes ont le droit de choisir librement leur faculté. C’est un droit élémentaire.

Selon vous, qu’est-ce qui motive cette décision ?

L’histoire des quotas est de politiser le système éducatif burundais. On pourrait faire une analyse profonde. Est-ce que les médecins choisiront demain de soigner uniquement les patients de leurs provinces natales ? Cet argument qu’on met en avant qu’il est très difficile d’avoir des médecins dans les hôpitaux de l’intérieur est farfelu.

Il suffit d’encourager les médecins, de créer des conditions de travail améliorées pour les médecins. Il suffit de donner un salaire consistant et, s’il le faut, un encouragement pour aller à l’intérieur du pays plutôt que de diviser, orienter sur base des quotas. C’est vraiment ridicule. Ce sont ces mesures qui mettent du désordre dans le système éducatif burundais.

Le budget alloué à l’éducation est-il suffisant ?

Aujourd’hui, le problème n’est pas le budget parce que le système éducatif burundais bénéficie de beaucoup de fonds. Enormément de fonds de la part des partenaires.

Il y a une cagnotte qui est constituée par les pays amis. Mais à quoi servent aujourd’hui ces montants faramineux ? On organise plusieurs conférences pour gagner les perdiems. Il y a une mauvaise gestion.

Comme je le disais tantôt, sans vision, on navigue dans tous les sens et le budget alloué à l’éducation n’est pas le problème. Il faut une bonne gestion du ministère avec une vision et bien utiliser l’argent qui est donné par les bailleurs. Il y a beaucoup de subventions qui proviennent de l’extérieur mais qui sont mal affectées et mal utilisées.

Faut-il revenir à l’ancien système ?

En fait, tout système éducatif évolue. Autrement dit, il faut réformer régulièrement un système éducatif parce que tout simplement la science évolue, les technologies évoluent, donc il faut refonder régulièrement un système éducatif d’une façon générale. Mais, refonder après des études préalables et le Burundi n’est pas un îlot.

Pour illustrer mes propos, je donnerais l’exemple de l’intelligence artificielle. Avec l’essor de l’intelligence artificielle, aujourd’hui on ne peut pas enseigner en ignorant l’existence de l’intelligence artificielle. Donc, il faut repenser complètement comment enseigner, comment évaluer aujourd’hui suite à l’essor de l’intelligence artificielle.

Je ne dirais pas qu’il faudrait revenir à l’ancien système, je dirais plutôt qu’il faut mettre de l’ordre dans le système éducatif burundais. Les parents et tous les acteurs du système éducatif burundais ne comprennent pas cette réforme de l’école fondamentale. Il faut bien éclaircir comment le système éducatif burundais est aujourd’hui organisé.

Que proposez-vous ?

Je proposerais 6 années d’école primaire et bien sur 3 années d’école maternelle d’abord. Ensuite 6 années de l’école secondaire divisées en 2 cycles comme par le passé. Le cycle inferieur de 3 ans et le cycle supérieur de 3 ans. Donc, 12 ans pour avoir le diplôme de fin des humanités. Le doctorat, je dirais au maximum 4 ans. Il faut éclaircir et aussi redéfinir les programmes de formation parce que les cycles sont des vases communicants.

Autrement dit, il faut que l’élève qui termine la sixième année ait des compétences requises pour aborder le programme de la septième année. Les programmes doivent se parler parce qu’il faut adopter une approche programme.

C’est-à-dire qu’à la fin d’un cycle, les lauréats doivent avoir les compétences bien définies, idem à la fin des humanités, idem à la fin du baccalauréat et du master. C’est ça qui est très important.

Autrement dit, il faut mettre de l’ordre dans le système éducatif burundais et avoir une structure qui est compréhensible par tous les acteurs du système éducatif burundais, à savoir les parents, les enseignants, les élèves ainsi que les responsables des établissements et les inspecteurs.

Que faut-il faire pour booster le système éducatif burundais ?

C’est vraiment la question fondamentale. On ne peut pas réformer le système éducatif burundais sans une solution politique à la crise de leadership qu’on observe aujourd’hui. Tout est lié.

Tant qu’il n’y aura pas de gouvernance politique, économique et sociale bien réfléchie, il sera très difficile de booster le système éducatif burundais. Il faut une réforme de l’ensemble qui permettrait de promouvoir des compétences notamment les responsables du système éducatif burundais depuis le ministre en passant par ses proches collaborateurs et les directeurs, etc.

Comment ?

Le ministre doit piloter la politique nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il doit avoir des collaborateurs, des directeurs des directions à qui il donne un mandat de mettre en application cette politique.

Les universités doivent piloter l’enseignement supérieur au sein de leurs institutions. Dans les écoles primaires et secondaires mêmement. Les directions des établissements doivent piloter le système éducatif dans leurs établissements.

Bref, il faut d’abord des hommes et des femmes choisis sur base des compétences et non sur base de l’appartenance au parti politique au pouvoir. Ça, c’est la première mesure.

La deuxième mesure, c’est la formation des enseignants de tous les paliers depuis la maternelle jusqu’à l’enseignement secondaire. Pour former les enseignants qualifiés, il faut de l’argent. C’est le nerf de la guerre. Il faut mobiliser des fonds nécessaires pour équiper toutes les écoles de matériel didactique que ce soit les laboratoires, les outils informatiques, les livres, les bancs-pupitres, etc.

Il faut repenser complètement le système éducatif burundais basé sur des infrastructures de qualité qui permettraient aux étudiants, aux élèves et aux enseignants de bien vivre. L’école doit être un endroit d’apprentissage où il y a le bien-être.

Il faut d’abord une solution politique. Un changement radical dans la gouvernance politique, dans la gouvernance économique et dans la gouvernance sociale. C’est le préalable pour pouvoir booster le système éducatif burundais.

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. jereve

    Un système éducatif mal ou peu organisé qui produit des cadres de mauvaise qualité et faible niveau peut engendrer la faiblesse et même la ruine des partis au pouvoir. Et du pays. Il faut savoir que tout parti qui aspire à perdurer doit penser à former des cadres compétents qui d’une part constituent les éléments moteurs dans la réalisation de son programme, et d’autres part assurer la relève sur la durée.
    Les cadres incompétents jettent un discrédit sur le système qui les a mis en place. Tout le monde peut toucher des gros salaires ou même se servir dans les caisses publiques pour s’enrichir. Mais tout le monde n’est pas capable de piloter des projets de développement qui demandent en plus du patriotisme de haut niveau des connaissances pointues dans un domaine donné. Sans cadres compétents qui montrent le chemin, la confiance des populations se perd inexorablement.

    • Stan Siyomana

      @jereve
      1. Vous ecrivez:« Tout le monde peut toucher des gros salaires ou même se servir dans les caisses publiques pour s’enrichir. Mais tout le monde n’est pas capable de piloter des projets de développement qui demandent en plus du patriotisme de haut niveau des connaissances pointues dans un domaine donné… »
      2. Mon commentaire
      a. Vous avez tout a fait raison.
      b. Je crois que le jeune entrepreneur Fablice Manirakiza (qui construit des maisons et qui veut construire Buja City Plaza) peut montrer a la jeune generation que l’on peut se faire de l’argent quand on peut bien identifier des services pour lesquels les gens sont prets a depenser leur argent.

    • Gugusse

      @Jereve,

      Votre raisonnement ne tient pas. Nos dirigeants actuels ne brillent pas par leur intelligence, donc ils n’ont aucun intérêt à favoriser l’avènement d’une élite plus compétente qu’eux, C’est comme si vous formiez votre futur boss. C’est contre productif, pour eux du moins. Donc, puisque c’est acquis que les DD n’ont pas l’intérêt général du pays dans leur point de mire, ils ont intérêt plutôt à connifier (rendre con) leurs rivaux potentiels. Quod Erat Demonstrandum. ( QED en latin, or CQFD en Français)

      • jereve

        @Gugusse, j’avoue que votre hypothèse est la pire qu’on peut imaginer. Je persiste et signe, si par malheur le parti au pouvoir est dans cette logique de faire en sorte qu’il n’y ait pas émergence d’une élite d’intellectuels compétents acquise à sa cause, il finira tout simplement par se saborder (couler le navire).
        A moins que ce parti ait pris la décision d’écarter l’usage du soft power et compter, et ça est une autre pire hypothèse, sur la force brutale et la répression pour se maintenir.

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