« Nulle part dans les textes régissant l’enseignement supérieur n’est mentionné le diplôme qui sera délivré par ce système BMD ainsi que son classement dans la fonction publique », déclare Philbert Nzohabonayo, représentant les étudiants de l’Ecole Normale Supérieure dans une conférence tenue ce 19 août.
La première promotion dans ce nouveau système est en fin du 1er cycle, explique-t-il, et s’inquiète quant à son avenir sur le marché du travail. « Ceux qui ont réussi à l’institut de Technologie de l’Information et de la Communication à l’Université du Burundi ne sont encore diplômés, car il n’y a aucune loi autorisant la délivrance de ce diplôme dans le système actuel. »
Ces étudiants déplorent un manque de collaboration étroite entre les ministères de l’Enseignement Supérieur, de la Fonction Publique et des Finances. Sur ce, ils demandent aux autorités habilitées de préciser la valeur des diplômes dans ce système, de reconnaître la valeur internationale du système BMD, de renforcer le niveau des enseignants et d’améliorer le contenu des programmes.
Contacté, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’est refusé à tout commentaire. Plutôt il nous a renvoyé au rectorat de l’Université du Burundi. Son service de communication indique qu’il s’exprimera plus tard. Signalons que le système BMD a été instauré par le gouvernement avec l’année académique 2011-2012.
Université Patrice Lumumba du temps de l´URSS. Il y´a trop de lacunes dans le système BMD burundais: Au niveau de la possibilité de faire des recherches, la competence des professeurs, le manque de matériel, etc.
C´est probablement moins intéressant que le sport au niveau de la politique gouvernementale.
@Jean
1. Mon temoignage comme ancien de l’Universite Patrice Lumumba est que chaque universite au Burundi, en Union Sovietique/ Russie, aux Etats-Unis, ou ailleurs dans le monde va vous convaincre qu’elle est la meilleure au monde.
Peut-etre que le classement mondial peut nous guider pour voir quelles sont les ecoles considerees comme meilleures dans le monde.
2. C’est sur que University of Dar es salaam (UDSM) n’a pas la meilleure ecole d’ingenieurs dans le monde, mais voila ce qu’en dit la tanzanienne Frannie Leautier (Bachelor’s =UDSM, Master’s + PhD =Massachusetts Institute of Technology):
« Ma formation dans mon pays la Tanzanie etait tres pratique. Nous apprenions comment organiser le personnel sur les chantiers, a quoi ressemblait du ciment bien mélange et des choses de ce genre. La theorie qu’on nous apprenait pouvait etre mise en pratique tout de suite… »
(Voir Pierre Homes-Douglas: « Woman of the World », http://www.prism-magazine.org« , September 2014).
3. Ne nous faisons pas d’illusions, il y a tres peu de jeunes burundais de Cendajuru (a l’interieur du pays), Kamenge ou meme Kiriri (dans la ville de Bujumbura) qui vont finir par etudier aux meilleures universites d’Afrique du Sud, Bruxelles, Paris, Berlin, New York.
Merci.
Alors que des étudiants évoluant dans les universités marocaines et enfin de cycle de la licence sont incertain sur le renouvellement de leur bourse avec l’Etat burundais pour continuer en master, l’Etat devrait s’engager sur des chantiers qu’il est à même de finir…Il en va de l avenir de toute une nation. au cas contraire, c’est l’avenir de ses enfants qui est hypothéqué.
@hobbert: « l’Etat devrait s’engager sur des chantiers qu’il est a meme de finir… »
1. A vous lire, j’ai l’impression que pour vous, le systeme BMD voudrait dire que tous et chacun peut reussir l’examen de fin d’etudes secondaires (au Burundi) avec une note de 35%, puis passer a l’universite pour obtenir (automatiquement?) un baccalaureat, un master’s et un doctorat. CA N’EXISTE NULLE PART AU MONDE.
2. Pour plusieurs raisons (dont le manque de moyens financiers ou de perseverance/performance academique), les gens vont atteindre l’un des trois echelons du BMD.
L’un des plus grands roles de l’Etat burundais est de tout faire pour que toute cette jeunesse puisse trouver le boulot qui leur convient.
3. J’etais surpris de lire que quand la tanzanienne Frannie Leautier a fini ses etudes de « civil engineer » a University of Dar es salaam (UDSM) en 1984 (dans un pays anglophone!), elle n’avait jamais entendu de la celebre universite americaine Massachusetts Institute of Technology (MIT). Le Gouvernement tanzanien ne voulait pas lui donner une bourse pour aller etudier aux Etats-Unis, craignant qu’elle ne retournerait pas au pays. Elle a pu suivre un parcours de combattante (comme debarquer a Boston avec seulement 17 dollars en poche) pour avoir un master’s (transportation) et un doctorat (infrastructure systems), devenant ainsi la premiere tanzanienne a obtenir un doctorat a MIT. Elle a occupe de hautes fonctions a la Banque Mondiale.
(Voir « Meet Dr Frannie Leautier-Africa’s Queen of Development », http://africanleadership.co.uk, ? 2013?).
Le Gouvernement tanzanien s’inquietait pour rien (quant a son retour au pays!) puisque dernierement elle donnait une interview sur Radio France Internationale (RFI)-Kiswahili lors d’une conference de la diaspora a Dar es salaam.
Merci.
IWACU est devenu une agence de presse finalement. C’est pas normal qu’une telle information puisse etre traitee en 10 lignes. c’est domages.
Il faut plutot preciser la valeur de ces diplomes au Burundi, ahandi henshi cane kw’isi iyo system niyo ikora!