51 ans après les événements sanglants de 1972, le ministère public représenté par le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, a saisi la Cour suprême pour la cassation et l’annulation de deux jugements rendus au mois de mai en 1972 par le Conseil de guerre.
Dans une audience publique de ce lundi, 24 avril à la Cour suprême, le procureur général de la République les a qualifiés de « prétendus jugements pour condamner des milliers de Burundais. » Et d’ajouter : « Ces procès, nous les qualifions de jugements fictifs ou de prétendus jugements. Mais, vu les papiers sur lesquels ils apparaissent, nous avons saisi la cour pour qu’ils soient annulés. »
Selon lui, c’est pour que ces papiers ne continuent pas à circuler dans le pays ou à l’extérieur pour justifier qu’il y a eu jugement alors que la cour n’a pas siégé. « Nous voulons que ce document soit qualifié de nul et nul effet et qu’il soit annulé. C’est pour éviter que cela soit pris comme un jugement même s’il a été utilisé pour les massacres de gens. »
Le procureur général de la République a indiqué que les deux jugements de 1972 n’ont pas de numéro. Il ajoute que les condamnés ne se sont pas justifiés. Ce n’est pas tout, même les procédures n’ont pas suivi leur cours normal.
La Cour suprême a mis en délibéré le procès pour vendredi 28 avril 2023.
Notons la présence, dans cette audience publique à la Cour suprême, du président de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), des commissaires de la CVR, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et des avocats du barreau de Bujumbura.
Oui on peut déclarer aujourd’hui les jugements de 1972 nuls et sans effet, mais malheureusement on ne peut pas annuler les conséquences cataclysmiques qu’ils ont entraînées, conséquences qui se comptent en plusieurs centaines de milliers de vies perdues, et en millions de veuves et orphelins. Je pense plutôt qu’il faut prendre ce document comme une preuve irréfutable et une pièce à conviction d’une planification d’un génocide, de massacres et spoliation à grande échelle.
Ces jugements ont été signés par des gens connus, on aurait pu les publier pendant la période où ces signataires étaient encore en vie ou du moins avaient encore la capacité mentale de répondre et expliquer leurs actes. En laissant traîner le temps, nous avons perdu des sources d’information de premières mains.
Une question de morale : Les signataires et leurs commanditaires ont échappé à la justice d’ici bas parce qu’il la contrôlait; ont-ils pour autant échappé au jugement et tourments de leur conscience, au jugement de l’histoire et au jugement du ciel?
Ces jugements ont été signés par des gens connus, on aurait pu les publier pendant la période où ces signataires étaient encore en vie ou du moins avaient encore la capacité mentale de répondre et expliquer leurs actes fin de citation, ces genres de propos je ne suis pas d’accord avec, quelqu’un qui est capable d’ecrire un livre et capable de se faire oublier ce qu’il a vécu, Moi je doute vraiment que le Burundi ne cheminera pas à une réconcilliation juste. Tous ces genocidaires encore vivants (Simbananiye, Mbonimpa, Nyawakira, Jérome,….) devraient compataitre et les faire juger de leurs actes, car nul part au monde, à part au Burundi, oo il se permettre de laisser aller les personnes reconnus avoir commis le génocide et qu’on les laisser aller au nom de la réconcilliation, Quelle réconcilliation? Nous savons si ça serait sous Nkurunziza, ces crimes serions punis, et les sporiations seraient retourner à leurs propriétaires. Et les autres qui sont là, on commencer à douter si le processus prendrait fin un jour avec le résultat escompte!!!!! Qui vivra vera.
Attendez ! C’est facile d’annuler des jugements de cette manière . Il va falloir continuer car des jugements comme ceux là suivis de condamnations, il y en au des millions , peines de prison y comprises.
Le procureur vient s’ouvrir la boîte de Pandore. Je ne sais si le diable en est déjà sorti mais il sera compliqué de l’y faire rentrer