Mardi 05 novembre 2024

Politique

Sylvestre Ntibantunganya passe deux heures sous interrogatoire d’Interpol

06/09/2015 19

L’ancien président de la République entame une visite à Bruxelles lorsque l’organisation policière internationale l’arrête sur ordre des autorités burundaises.

Sylvestre Ntibantunganya : « Interpol doit savoir qu’il est au service des citoyens du monde et non aux gouvernements. »
Sylvestre Ntibantunganya : « Interpol doit savoir qu’il est au service des citoyens du monde et non aux gouvernements. »

Vendredi, 4 septembre à l’aéroport de Zaventem. Sylvestre Ntibantunganya est arrêté par Interpol, une organisation policière internationale. « Ce fût une grande surprise pour moi parce que je ne m’accusais de rien », lâche M. Ntibantunganya. Il passera deux heures sous interrogatoire : « Ce sont certainement les autorités burundaises qui ont demandé à Interpol d’arrêter certaines personnalités dont moi-même. »

D’après lui, c’est du harcèlement de tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, se sont opposés au troisième mandat : « On l’a vu déjà chez les frondeurs du Cndd-Fdd, on le voit aussi à l’intérieur du pays chez quelques opposants politiques et défenseurs des droits de l’homme. » Ce qui est plus grave, s’inquiète-t-il, ce sont les assassinats ciblés.

Pour M. Ntibantunganya, cette situation est consécutive au troisième mandat illégal de Pierre Nkurunziza. Il interpelle Interpol : « C’est une organisation internationale qui devrait normalement œuvrer pour la sécurité de tous les citoyens du monde. Il doit cesser d’être un instrument de tel ou tel autre pouvoir. »

Sylvestre Ntibantunganya rappelle qu’un ancien président de la République ne peut pas être traité de la sorte : « C’est inacceptable et incompréhensif.»

« C’est une erreur »

Contacté par RFI, Willy Nyamitwe, conseiller principal à la présidence chargé de l’Information et de la Communication parle d’une erreur qui s’est produite sur l’arrestation de M. Ntibantunganya. Toutefois, il avoue qu’une liste des personnes soupçonnées d’avoir participé au putsch du 13 mai et impliquées dans les violences a été dressée.

M. Nyamitwe affirme que Général Moise Nzeyimana et Onésime Nduwimana respectivement ancien chef du protocole du président Nkurunziza et ancien porte-parole du parti Cndd-Fdd figurent sur cette liste. Selon lui, le premier est soupçonné d’avoir participé au putsch du 13 mai et le second serait poursuivi pour les crimes économiques : « Nous demandons à Interpol et aux pays voisins d’aider pour que toutes les personnes recherchées soient arrêtées et traduites devant la justice. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

19 réactions
  1. Jereve

    Interpol ne savait pas qu’il reçoit des ordres d’un gouvernement politiquement illégitime et psychologiquement instable. Il a fallu quatre arrestations ratées pour le savoir. Merci pour cette « erreur » !

  2. bangayimbanga

    Interpol est mécanique ou corrompu! Il n’entends pas ce qui est décrié par tous!!!

  3. mayugi

    Tiens interpol est pour le 3ème mandat! Qu’il cesse d’être mécanique et écoute la communauté international.

  4. Munyagihugu

    Biragoye uvyo kwisi. None Interpol ifata abatotezwa aho gufata ababatoteza? Interpol irakwiye guha indushi y’akababaro perezida Ntibantunganya kuko yaramufashe nabi. Nyamitwe yabivuze neza ko ari « erreur ». Police internationale igize erreur irariha indishi uwahohotewe.
    Nyamitwe na Nkurunziza bazota mu kaga beshi amakungu atabahagurukiye !

  5. Debby

    C`est une erreur,….. J`aime ce monsieur.

  6. BUSORONGO

    Ces derniers temps je suis devenu persona non grata sur ce forum mais de grace posez pour moi cette question a Mr Ntibantunganya:
    En 1995 lorsqu’il etait president Nyangoma a ete porte a la tete des rebels qui harcelaient les FAB, l’armee de l’Etat a la tete duquel se trouvait Ntibantunganya. Il y avaait d’autres membre de cette rebellion comme Christian et autres.
    Mr Ntibantunganya qu’alliez vous faire si une fois Nyangoma se trouvait a vue a Bujumbura ou ailleurs au Burundi? Lui accorder un passeport diplomatique parce qu’il etait ministre de votre gouvernement ou le livrer a la justice de Butasi pour gouter a la bonne sante de Mpimba?
    Soyez responsables et repondez de vos actes et agissemnts!
    En esperant d’etre publie,
    Cordiallement

    • Leon

      Busorongo !!!! tu confonds tout a la ligne, l’Etat burundais a accepte qu’il s’agait d’une erreur de la part du Burundi. A l’époque de 1995, oui Nyangoma devrait être poursuivie et présenter devant la justice car il avait creee une rébellion contre un Etat> Mais Ntibantunganya n’est poursuivi de rien, je te rappelle qu’il a quitte bujumbura vers bruxelles, pourquoi n’a t il pas été arrêté a l’aéroport a bujumbura? Et je te signale qu’il rentre a bujumbura cette semaine> Alors il faut arrêter de confondre tout.

      • BUSORONGO

        Je ne confond rien et si reellement Ntibantunganya est responsable et lucide il lui faudra assumer ses responsabilites. On ne peut pas etre dedans et dehors en meme temps. Je doute qu’on lui permettre de venir toucher les indemnites de senateur et partir contribuer au cenared. Logiquement c’est inacceptable.
        Et puis j’ai l’impression qu’il donne le mauvais exemple a la jeune jeneration! Des hommes pareils kera babavunira umukenke.

  7. Kazoza F

    Sorry for Mr. Ntibantunganya.
    Abuser les services de l’interpol peut avoir des consequences graves surtout quand « des eurreurs sont permises » comme cite haut. Avoir une difference d’opinion politique ne devrait pas etre exploitee de cette maniere. Interpol risque de ne plus prendre au serieux une liste noire burundaise dans le futur.

  8. burundu

    nibabafate babazwe inpanvu bagonba kuzana ubwicanyi mugihugu.niba bashak,amahoro nibatahe mucabavyaye
    tucubake turikumwe.atagusenyura.nayo niba bagonba intanbara baragowe IMANA iratubona ,ntimuzobishikako.

    • Kamanyola

      burundu uti : »..niba bashak,amahoro nibatahe mucabavyaye
      tucubake turikumwe.. »

      Nturenze. Abarundi bose bari hanze ntibanka amahoro mu gihugu. Au contraire, uwoyabaha boza bariruka, kugumayo canke basubira inyuma, badiridimba nkakana kajiwabo.

      Abo hambere bari bayamaze bati: » incuti zosanzara ». Woba ubasumvya sagesse peut-etre!? Dans le bon sens je l’espere.

      Icishe bugufi ncuti.

    • ntazizana

      Ariko sha winyegeje he? Kuri wewe nta bwicanyi buri mu gihugu?

      • Kamanyola

        « sha » uvuga ni burundu canke jewe? Ni yaba ari jewe sininyegeje kandi ibiba mugihugu ndabizi. Sinigeze mvuga ko atabwicanyi buri mugihugu, namba. Ntumbeshere rero.

        Ico ntazi nukwo Pierre Claver Ndayicariye akiri mu gihugu? Mbega ko numva Pierre Nkuru nziza yoba agendera muri « cage blindee », Ndayicariye we agendera muri drone ngirango!!

  9. SÉNATEUR

    UNE PUNITION S’IL EMBÊTE LE POUVOIR: RÉFORMER LE STATUT DES ANCIENS PRÉSIDENTS : COUPER LES SUBSIDES. C’EST FACILE . ÇA SE VOTE AU SENAT ET A L’ASSEMBLÉE NATIONALE.

    • Stan Siyomana

      @Senateur
      Une telle « punition collective » affecterait non seulement les autres 3 anciens chefs d’Etat, mais aussi un jour celui qui detient le pouvoir aujourd’hui/Kwikura amata mukanwa.

  10. Burya hari abarundi bagifyina,abantu muhakwe kuduta mu kaga na pusth hanyuma tubareke mugume mutembera ata gakoma?Yavuze ngo les autorites de bujumbura,je narinziko atabariho kuva le 26,hihihiiiiiiii.

    • ntazizana

      Harico atongeyeko  » les autorités usurpatrices ». Ivyo yagize ni diplomatie, ariko uwumva arumva!

      • ça montre surtout ko nawe abizi ko hari ubutegetsi kandi ko bitazoroha kubukura

  11. hat

    Le gouvernement Burundais est dans so rôle, Interpol se fait utilisé et il devrait payer des dommages et intérêts à ces gens arrêtés et humiliés abusivement. Il faut porter plainte contre Interpol.

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