Jeudi 21 novembre 2024

Politique

Sylvana Ntaryamira :« Il est temps de mener une enquête internationale»

Sylvana Ntaryamira :« Il est temps de mener une enquête internationale»
Sylvana Mpabwanayo-Ntaryamira

Dans la foulée de la célébration du 30e anniversaire de l’assassinat du président Cyprien Ntaryamira, Iwacu a rencontré Sylvana Mpabwanayo-Ntaryamira, sa veuve. Elle fourmille le maillage des derniers moments de la vie de son mari, sa vie après la mort de ce dernier et l’état d’avancement des enquêtes     

Avec la tragédie qui a emporté votre mari, Cyprien Ntaryamira, quelle a été votre première réaction ?

Ma première réaction fut vraiment un choc terrible d’apprendre qu’il est décédé d’une mort aussi brutale et soudaine alors qu’il était parti de la maison bien portant. Au moment même où on l’attendait, on nous a informé que l’avion au bord duquel il se trouvait a été abattu au-dessus de Kanombe.  J’ai mis du temps pour m’en remettre (une mine de tristesse).

Où étiez-vous au moment de ce drame ?

Au moment du drame, j’étais bien au Palais présidentiel. J’attendais que les véhicules qui avaient pris les autorités pour aller l’accueillir à l’aéroport puissent retourner.  Malheureusement, ils sont rentrés en nombre réduit.

Dans vos témoignages, vous dites que la désignation, par le Parlement, de Cyprien Ntaryamira comme président de la République est survenue alors que vous n’étiez pas au pays. Qu’est-ce qui s’était passé ?

(Rires) En effet, je n’étais pas au pays. Parce que le 21 octobre 1993, j’ai échappé vraiment à la mort. (Avec regret) Vous savez que les deux dames qui étaient mes grandes amies ont été tuées sous mes yeux. C’était aussi un choc énorme. Elles ont été assassinées alors que nous étions ensemble dans une même maison. C’était vraiment difficile de m’en remettre.

Et je me suis dit que c’était difficile de rester au Burundi dans ce contexte-là. Avec les enfants qui étaient traumatisés pour avoir vu tout cela. Nous avons décidé en commun accord avec mon mari qu’on les mette en peu à l’abri, qu’on se repose en paix.

Comment avez-vous échappé alors que les autres avec qui vous étiez ensemble venaient d’être exécutées ? 

Les militaires enragés qui nous ont attaqués, c’est-à-dire qui sont venus là où nous étions, recherchaient d’abord nos maris, c’est-à-dire Cyprien Ntaryamira et Sylvestre Ntibantunganya, qui était notre voisin. Mais, comme Ntibantunganya avait quitté la maison la veille, il restait sa femme.

Alors, nous avions une voisine qui s’appelait aussi Sylvana.  Elle se disait apolitique. A un certain moment, elle nous a alors appelés pour aller nous cacher chez elle. Elle disait qu’elle ne pouvait pas être recherchée. Nous avons accepté. Et nous avons appelé la femme de Ntibantunganya, qui s’appelait Eusebie, pour qu’elle nous rejoigne là-bas. On était donc trois femmes dans cette maison.

Et qu’est-ce qui a suivi ?

Quand les militaires sont venus, ils cherchaient Sylvana et Eusebie. C’est-à-dire madame Ntibantunganya et moi. Ils ont demandé qui est Sylvana dans cette maison. Comme il y avait ainsi deux Sylvana, c’est-à-dire la propriétaire de la maison où nous étions et moi-même, la propriétaire de la maison a répondu : c’est moi. Ils n’ont même pas posé d’autres questions parce qu’ils étaient venus pour nous tuer. Sylvana a été donc sauvagement exécutée.

Et puis, ils ont demandé aux domestiques qui est la femme de Ntibantunganya. Alors, comme ils les avaient déjà frappés et torturés, ils n’avaient vraiment pas de choix. N’importe qui que ces domestiques allaient désigner devait passer. Les domestiques ont ainsi montré que c’est elle, madame Eusebie, la femme de Ntibantunganya. Elle était dans un coin. Elle les a suppliés pour qu’au moins ils lui tirent dessus fin qu’elle souffre moins. J’ai alors vu ces militaires la tuer: une baïonnette plantée dans le cou. Elle est morte sous mes yeux (risque de pleurs).

Et puis, ils sont venus vers moi aussi. J’ai une cicatrice d’une baïonnette. Ils m’ont également blessé. Mais, l’un d’entre eux a dit : « non, il faut qu’on parte parce qu’on a fini notre mission ». Pour eux, ils avaient déjà tué Sylvana et la femme de Ntibantunganya.

Où était votre mari Cyprien Ntaryamira à ce moment ?  

Mon mari était aussi dans cette même maison. Mais, en voyant les militaires passer devant notre maison pour aller chez Sylvestre Ntibantunganya, il a couru vite chez un autre voisin. Certains militaires l’ont d’ailleurs vu et ils ont essayé de le poursuivre. Mais, heureusement, la dame Sylvana, la voisine, très gentille, leur a dit qu’elle ne l’a pas vu.

C’est comme ça donc que j’ai pu échapper. Vous pouvez comprendre tout le traumatisme que j’ai vécu avec mes enfants face à tout ce qui venait de se passer sous nos yeux. Me retrouver avec mes amies mortes subitement et rester avec leurs enfants. Par exemple, Mme Ntibantunganya avait trois enfants dont un bébé de trois mois. Je n’avais donc pas d’autres choix que de quitter le pays.

Avez-vous donc quitté le Burundi sans revoir votre mari ?

Non. En fait, après l’assassinat de ces deux femmes, il y a eu un autre voisin qui s’est proposé de nous conduire jusqu’à l’Ambassade de France. Parce qu’il avait appris effectivement que la plupart des gens du parti Frodebu qui avaient échappé à la mort, avaient fui vers cette ambassade.

Le voisin nous a gentiment accompagnés. Et après, on lui a dit que mon mari était aussi dans les environs, dans une autre maison d’à côté. Il est parti pour l’amener lui aussi à l’Ambassade de France. Donc, on s’est vu ; on a organisé le voyage ensemble et nous sommes partis au Kenya. Mais lui, en novembre, il devait se rendre à Rome pour une conférence de la FAO.

Au moment où il a été désigné président de la République, comment vous vous êtes sentie puisque vous étiez en exil ?

C’était vraiment des sentiments mitigés. D’une part, j’étais contente parce que quand même le pays et la classe politique lui ont fait confiance. Vous vous souviendrez qu’il a été élu à 100% à l’Assemblée nationale. Il était donc l’homme du consensus. Et là, j’étais fière.

De l’autre côté, j’avais peur quand même. Parce que je ne comprenais pas comment je pouvais retourner au pays.  J’avais peur de la sécurité car je me disais que c’est la même armée dont certains éléments ont assassiné le chef de l’Etat qui allait assurer notre sécurité.  Mais, je me suis dit que quoi qu’il en soit, je dois aller pour travailler ensemble avec mon mari et pour le soutenir.

Avez-vous participé à son investiture ?    

Bien sûr. Je suis venue un peu avant l’investiture. A l’époque, tous les membres du gouvernement étaient à l’Ambassade de France. C’est là qu’ils s’étaient réfugiés. Quand je suis arrivée, ils étaient encore là. On y est passé quelques jours. Et après, on a déménagé vers le Palais présidentiel. Donc j’étais là le jour de l’investiture.

Alors, à ce moment, vous ne craigniez pas ce qui vous avait poussée à l’exil ?  

Bien sûr que j’avais toute une peur. Mais évidemment, il ne fallait pas me laisser dominer par la peur (rires). Au contraire, je réfléchissais ensemble avec mon mari sur comment bien mener les choses. La peur ne manquait pas mais je ne me laissais pas vraiment dominer.

Trente ans après, qu’est-ce que l’opinion peut retenir des enquêtes et de l’affaire Ntaryamira en vue d’établir la vérité ?

Malheureusement, il y a eu des enquêtes mais tellement contradictoires ; avec des conclusions tellement différentes en fonction des sources et des intérêts. Les enquêtes menées par le Rwanda ; les enquêtes menées en France d’abord par le juge Jean-Louis Bruguière qui avait incriminé le Front patriotique rwandais (FPR) comme responsable de l’attentat du 6 avril 1994.

Plus tard, on a eu les enquêtes menées par les juges Marc Trévidic et Nathalie Poux. Ces derniers ont conclu que ce sont plutôt les Forces armées rwandaises (FAR) qui ont abattu l’avion. Que voulez-vous qu’on croie dans tout cela ? C’est tellement flou. C’est pour cela que moi je dis que tant qu’on n’aura pas une enquête internationale neutre, on ne saura jamais la vérité.

Pourquoi, à un certain moment, il a semblé que vous n’avez pas voulu vous exprimer publiquement sur l’affaire de votre mari ?

Ce n’est vraiment pas par rapport à l’affaire de mon mari que je ne m’exprimais pas publiquement souvent auprès de la presse. C’était surtout parce que j’avais choisi de travailler pour l’Organisation des Nations Unies qui est un espace neutre où on ne peut pas s’impliquer en politique. Je ne pouvais donc pas répondre à aucune question des journalistes.

Et cela pour éviter le risque de répondre à une question qui pourrait me faire étiqueter comme personne qui fait de la politique. Il fallait bien respecter le choix.

Vous aimez dire que vos indemnités ont été détournées par votre avocat Luc De Temmerman. Avez-vous déjà alerté les gouvernements qui se sont succédé au Burundi en vue de vous aider à être rétablie dans vos droits ?

Vous savez, l’histoire d’assurance est une affaire privée en fait. Nous avons pris un avocat qui allait nous représenter auprès du Sonarwa (une société d’assurance rwandaise) pour demander l’état d’avancement du dossier.

Cette société était elle-même réassurée auprès de la compagnie Lloyd’s à Londres. Ils ont bien indemnisé le Rwanda. Ce dernier avait décidé de saisir l’assurance qui revenait à la famille de Juvénal Habyarimana.

Mais, notre avocat qui était Belge, parce que moi j’étais en Belgique, nous a vraiment menties. Il nous a dit que nos indemnités ont été saisies en même temps que celles de la famille Habyarimana. On y a cru parce que c’était cela qu’on disait partout que même le Rwanda a décidé de ne pas donner les indemnités à la famille Havyarimana.

Jusque-là, personne ne doutait que c’est le Rwanda qui avait détourné ces indemnités.

Quelle a été la réalité alors ?

Entre 2014 et 2015, j’ai entendu quelqu’un du Rwanda parler à ce propos. Je pense que c’était un ambassadeur. Il disait que le Rwanda a bel et bien indemnisé la famille burundaise ainsi que trois familles françaises. Donc les six familles. Car il y avait des familles des pilotes français qui pilotaient le Falcon présidentiel.

Et quand j’ai entendu cela, je me suis dit, mais quand même une telle autorité, en plus rwandaise ne peut pas mentir. J’ai proposé à mes amies, Charlotte Ciza, la veuve du ministre Ciza Bernard et Appolonie Simbizi, la veuve de Cyriaque Simbizi, d’entamer les démarches pour voir si effectivement ce que cette autorité rwandaise déclare est correcte.

A notre surprise, la Sonarwa nous a remis les pièces justificatives qui montrent bien que monsieur De Temmerman avait bien reçu tous ces fonds. Mais, il ne nous avait rien dit. Il a choisi de disparaître dans la nature avec les indemnisations de ces six familles. Il a vendu tout en Belgique, de telle sorte qu’il est devenu insolvable là-bas. Il est allé s’installer dans un autre pays.

Après la mort de votre mari, comment avez-vous continué à mener la vie ?

Là, je remercie vraiment le Seigneur car il a été près de nous. Je n’ai pas eu de difficultés à trouver du travail. J’ai immédiatement intégré l’Organisation des Nations-unies. Je crois que c’est une chance extraordinaire. Je n’avais même pas demandé. Ce sont des gens qui me connaissaient qui l’ont fait. Et déjà en septembre 1994, j’ai commencé a signé quelques contrats de consultance.

Immédiatement après les funérailles de mon mari, je suis retournée au Kenya pour retrouver mes enfants. Parce qu’eux, ils étaient restés là-bas quand je suis rentrée pour aider mon mari. On avait décidé de les laisser au Kenya pour continuer leurs études. C’est au moment où j’étais au Kenya que j’ai commencé à travailler pour l’Organisation des Nations-unies, à la Commission économique pour l’Afrique.

J’ai également travaillé au Bureau de liaison de la FAO avec l’Union européenne à Bruxelles. C’est comme ça que je suis partie en Belgique, en février 1998. Ensuite, j’ai fait dix-sept ans au Ghana en travaillant pour la même organisation. Et en 2017, on m’a transférée au siège de la FAO basée à Rome. Comme c’était un travail fatiguant et que ma famille se trouvait en Belgique, j’ai décidé de prendre ma retraite anticipée. Depuis 2019, je suis une retraitée des Nations-unies.

Votre traitement par rapport aux anciennes Premières dames dont les maris ont été horriblement assassinés pour une cause nationale ?

Je dois avouer que je n’ai pas suivi ; que je n’ai pas beaucoup demandé les avantages. Mais, je suis au courant qu’il y a eu une loi en 2004 qui accorde les avantages aux anciens chefs d’Etat et à leurs familles. En 2020, la même loi a été revue. Ils ont modifié certaines dispositions. Mais j’ai lu quelque part que pour quelqu’un qui travaille aux Nations-unies, un chef d’Etat qui accepte par exemple un mandat des Nations-unies, ne peut pas prétendre à ces avantages.

Je n’ai pas donc demandé ces avantages parce que je respecte la loi. Mais, maintenant, comme je suis retournée au pays, je pense que c’est le bon moment de demander effectivement ces avantages parce que je ne travaille plus aux Nations-unies. J’espère que ça va aller. Mais, à ce que je sache aussi, il n’y a pas encore eu un décret d’application de cette loi.

Qu’est-ce que vous demandez aujourd’hui au gouvernement burundais et à la Communauté internationale ?

La même chose que j’ai toujours demandée. Le 6 avril 2017, j’ai par exemple adressé une lettre à feu président Pierre Nkurunziza lui demandant une reconnaissance de l’action de feu président Cyprien Ntaryamira au niveau national ainsi qu’une enquête internationale pour l’établissement de la vérité sur son assassinat. Je demande donc une enquête internationale neutre.

Alors, à voir toutes ces enquêtes qui ont eu lieu, contradictoires les unes par rapport aux autres, est-ce qu’il n’y a pas moyen que la Communauté internationale puisse initier des enquêtes qui soient acceptées par tout le monde ?  Il y a tellement de contradictions sur l’affaire et on ne sait pas quoi croire et qui croire. Je pense qu’il est temps que le gouvernement burundais, l’Union africaine ou d’autres instances pensent franchement à cette question pour établir la vérité.

Propos recueillis par Pascal Ntakirutimana

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Forum des lecteurs d'Iwacu

15 réactions
  1. Abdou Zidane

    vous voulez connaître la vérité,demandez au gouvernement français,il ont toujours la boîte noire de l’avion,il connaît bien la vérité

    • W

      « Trente ans plus tard … rien ! Il semble bien que les Nations Unies aient abandonné, voire entravé toute recherche de la vérité sur ce qui fut le point de départ du génocide rwandais qui a fait près d’1 million de victimes.

      Le 19 mars 2004, dans un entretien à Libération, Boutros Boutros-Ghali a livré une autre explication : « Il y a bien quelque chose de mystérieux et de synchronisé dans cette affaire : la “boîte noire” s’égare, le TPIR -Tribunal pénal international pour le Rwanda- interrompt son enquête… Le système onusien est très infiltré. Un réseau s’est arrangé pour enterrer ce sujet ». »

      http://www.arib.info/index.php?option=com_content&task=view&id=5025&Itemid=138

  2. Jean Pierre Hakizimana

    @Kibinakanwa, Si c’est le FPR, donc le Rwanda, depuis ce jour, sous les mêmes gens doivent des indemnités aux familles et pays des gens qui ont perdu leur vie. Si vous voulez un précédent : Le cas de Khadafi qui a indemnisé les familles du fameux vol de Lockerbie! Mais ceci est vraiment une autre histoire car admettre le role du FPR serait quelque chose: Le monde est tellement avancé dans une certaine « narrative » que on préfère y rester car trop d’argent en jeu! Et puis on parle des Africain: Too poor, too black, etc….. to care!

    @John, écoute tout le monde à raison de croire ce qu’il veut et je respecte cela. Voici le conteste general. Le MRND, le parti au pouvoir depuis le renversement de Grégoire Kayibanda (1975), parti unique. On est en 1994, 4 ans après le début de la rébellion du FPR, Le FAR, une armée quasi mono-ethnique, peut être mono-regional(du moins les généraux), incapable de se débarrasser d’une bande de jeunes Inkotanyi qui se battaient en bottine de pluie. Si vous voulez voir un exemple classic du népotisme, clientélisme, donc une boite gouvernée par la corruption totale, va voir le FAR de l’époque. Puis vient les accords d’Harusha:Deux mandats chacun de 5 ans de transitions pendant que l’on restructure l’armée nationale suivant un certain quotas éthique, puis une élection libre générale. Le FPR arrive un décembre 1983 et reside juste a côté du Stade.

    Une de grande illusion que les Africains se font en général, en particulier les Grands Lacs, c’est que des sociétés dites : Low human capital, low human développement Index. Une des consequences de ceci est le fait que les elections sont un recensement ethnique. Donc il est inutile de parler de démocratie: un homme =Une vote, car leur vote ne vale même pas 1Kg de riz. A votre avis, si Harusha était suivi jusqu’a terme, Kagame serait arrivé au pouvoir? Et vous pensez qu’il ne le savait pas? Allez svp lire ce qui se disait pendant ces jours: « Laissez les venir, on les retournerai en exile par la voie démocratique dans 10 ans! Justement va lire d’où est venu Kagame. Va lire sur la creation de FPR depuis Fred Rwigema, etc,etc, tout ce que je suis entrain de vous dire est que rien ne se passe par hazard. Cherche sur le vieux Kabila, l’association de ceux deux la avec par exemple: Che Gue Vara, etc..puis Kagame…. fast forward aujourd’hui sur le cas du sud de Kivu: These people, Kagame en tête are ruthless. C’est pour cela que j’ai dit que le président Burundais a intérêt a faire attention dans cette histoire du Kivu. Il est important qu’il ne mette pas le Burundi de l’autre côté des forts!

    Croyez aux différentes enquêtes menées par les gens des institutions Onusiennes qui, aujourd’hui nous conduisent dans le carnage que l’on assiste au moyen orient! Ceci n’engage que vous! Au fait, n’est ce pas marrant de voir que les records sont entrain d’être battu?

    Encore une fois: Better be lucky to not be too poor, too black, too africain in this world. At least as it is run!

    Voila pourquoi les jeunes Sénégalais m’ont vraiment impressionné.

  3. hakizimana jean capistran

    Je ne maitrise pas la maniere dont ces interviews transposEs A L’ecrit sont menEs mais la maniere dont cette dame avance les idees aux questions posees demontre A suffisance une haute intelligence de sa part. Malheureusement ce sont des choses terribles qui y sont racontees. Que Dieu guide le BURUNDI pour le  »plus jamais » de son histoire tragique.

  4. Kibinakanwa

    Qu’est ce que le FPR à avoir là dedans?
    Quelque soit l’auteur du tir, cela n’aurait dû avoir aucune conséquence
    I will list here the heads of state assassinated;
    Indira Gandhi, Sadate, Kennedy, Marien Ngouabi, Rwagasore, Lumumba, Sankara

    • Saleh

      Ce n’est pas toujours sans conséquences qu’un institution est décapitée. Est-ce que l’assassinat du prince héritier François-Ferdinand d’Autriche le 28-06-1914 te dit quelque chose? Ce fut le déclencheur de la 1ère guerre mondial.
      C’est pourquoi on devrait tout faire pour protéger les institutions et , à l’inverse, éviter de s’en prendre aux institutions

    • W

      Dommage que la bible est quotidiennement contredite quand elle dit que « qui tue par l’épée périra par l’épée ». Sinon to FPR se ferait des soucis!

  5. Jean Pierre Hakizimana

    Vraiment content de revoir le visage de la première dame du Burundi. Elle a pas changé du tout. Du coup, ses propos, surtout cette semaine d’octobre 1993, me rappelle à quel point ceci a marqué ma vie, comme tout gamin Burundais à cet époque!

    Je suis vraiment content qu’elle a le courage de nous rappeler le passé Burundais. Qui ignore son histoire risque de le répéter.

    Je dis ceci car je ne suis pas du tout convaincu que les gouvernements Burundais qui ont suivi sont pas si différents. Tout le monde est dans le business du « COURT TERM » pour de différentes raisons avec le résultat final similaire si pas identique. Boom & Bust cycles!

    La réalité est que c’est le FPR qui descendu l’avion. A qui profitait le crime? Tout le monde le savait que Havyarimana avait l’habitude de prendre d’autre chefs d’état avec lui (dans son avion)pendant les voyage comme bouclier! Allez lire les règles de jeu de la transition, avant la les élections générales. Harusha!

    • @Jean Pierre Hakizimana. pourquoi tu te fais la liberte d,incriminer le FPR alors que des enquetes ballistiques serieuses ont demontre que le tir des missiles venaient du camp militaire gouvernemental et que les juges francais qui enquetaient sur l affaire, Tredevic et Nathalie ont accuse les forces rwandaises, FAR d,etre les auteurs des tirs?

      • Mugisha

        @John , Es tu l’avocat du FPR tout le monde sait bien que C’est le FPR qui a abbatu l’avion sans meme parler de l’enquete de Jean Louis briguere des officiers du FPR qui etaient a Mulindi lors de l’attaque de l’avion ont eux meme confirme que par ordre de Kagame l’avion a ete abbatu par le FPR ( cfr le livre de l’officier Ruzibiza Abdoul) , par ailleurs le juge Treviduc n’a jamais dit avec precision que l’avion a ete abbatu par les FAR , il a dit que les tirs des missiles seraient venu probablement du camp de Kanombe , quand il dit probablement cela veut dire qu’il n’est pas lui meme sur , parailleurs nous savons tous que la juge du TPIR qui voulait enqueter sur la responsabilite de celui qui a tire sur l’avoir a ete remplace paerceque les americains craignaient que s’il s’avere que C’est le FPR qu avait abbatu l’avoir l’histoire de genocide au Rwanda allait changer de face , parceque meme en fonction le president Kagame devrait etre arrete et juger comme l’a ete Milocevic .

        • W

          @Mugisha
          Je te trouve courageux de tenter de contredire l’histoire des Grands-Lacs écrite par les vainqueurs. La vérité a été travestie à outrance! La question que je me pose tous les jours est de savoir si l’histoire que nous avons passé des années à étudier à l’école a été écrite de la même manière. Le complotisme a de beaux jours devant lui.

        • @Mugisha, c,est ce que l,on appelle » une accusation en mirroir « . tu m,accuses d,etre ‘l’avocat du FPR » et tu te fais l,avocat du camp adverse. Je n,ai ete l,avocat de qui que ce soit mais plutot avance des faits documentes. Tu ne peux qd meme pas dire que les experts et les judges francais Tredevic et Nathalie etaient » Pro Fpr « . Contrairement a Brugueres don’t tu fais » louanges « , ces deux n,ont pas fait  » une enquete de bureau et de ragots( ex. ragots Abduk Ruzibiza) » mais sont venus sur terrain, accompagnes de nombreux experts don’t ceux en ballistique. Si tu etais objectif,tu conviendrais avec moi que c,etait qd meme plus serieux. Qu,ils aren’t utilise le terme » probablement » n,enleve rien du serieux de leur enquete notamment compare au chiffon de Brugueres( est ce que tu l,as lu?). le terme « probablement » est souvent utilise par des enqueteurs car la confirmation des faits ne peut etre faite que par un tribunal. Pour ce qui est du lieu du tir, si ca vient du » camp Kanombe( occupe par les FAR), qui d,autre a incriminer alors? Soyons logiques dans nos debats!

          • T

            Tu devrais essayer de contredire ci-dessus Hakizimana qui résume si bien le contexte de cet assassinat à l’époque.

    • Ok

      @Jean Pierre Hakizimana, vous écrivez:
      ‘Havyarimana avait l’habitude de prendre d’autre chefs d’état avec lui (dans son avion)pendant les voyage comme bouclier!’. La question est pourquoi avait-il besoin d’un bouclier ( un président d’un autre pays) pour rentrer chez lui? Probablement qu’il n’avait pas une confiance totale dans son armée. Le FPR n’était pas au Rwanda. Allez savoir qui a assassiné Agathe Uwilingiyimana, ce ne sont pas les gens du FPR mais bien ceux de l’armée de Habyarimana.

      • T

        @Ok
        « Le FPR n’était pas au Rwanda »

        Renseignez-vous comme il faut avant d’écrire n’importe quoi! Le FPR était à Kigali dans le cadre des accords d’Arusha!

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