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Sygeco – 2ème vice-présidence : un terrain du Cotebu comme place provisoire du nouveau marché. Les commerçants refusent

05/05/2013 Commentaires fermés sur Sygeco – 2ème vice-présidence : un terrain du Cotebu comme place provisoire du nouveau marché. Les commerçants refusent

Pour l’essentiel de l’information sur le sujet :
– Retour sur la journée du drame : [le marché central de Bujumbura en feu. Pierre Nkurunziza appelle à la solidarité nationale->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4684]
– Sur le bilan humain : [68 blessés selon la police, aucun mort confirmé->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4689]
– Sur les conséquences : [une onde de choc déjà durement ressentie à Gitega->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4693]
– Sur les réactions : [messages de soutien et autres déclarations après le drame du marché->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4687]

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Première (faible) hausse des prix pour les produits alimentaires
{En quelques heures seulement, plusieurs produits de première nécessité ont vu leur prix augmenter. Les vendeurs répercutent la hausse des fournisseurs. Les habituels commerçants du marché central tentent, quant à eux, de maintenir leurs activités.}
– {« Tugiye gupfa »} (nous allons mourir), soupirent les clients au marché de Kinindo. Et pour cause, tous les denrées alimentaires de première nécessité ont relativement augmenté de prix. Dès ce lundi, les consommateurs du marché central s’approvisionnent dans les petits marchés de quartier. Submergés par la demande, certains vendeurs n’ont pas hésité à hausser les prix de certains produits de première nécessité : « Dès que la mauvaise nouvelle est tombée, raconte avec enthousiasme, une vendeuse croisée au marché de Kinindo, beaucoup de clients sont venus et ont raflé tout ce que nous avions, sans doute pour faire des stocks. »
Ainsi, les haricots, le riz, la farine, les {ndagara} (petits poissons séchés) sont plus chers qu’hier. Le kilo de haricot (communément appelé {jaune}) qui était à 1400Fbu dimanche, s’achète désormais à 1600Fbu. Il en va de même pour le riz, la farine, et le sucre qui ont connu une hausse de 100Fbu le kilo.
– « De plus, raconte une vendeuse au marché de Jabe, nous ne savons pas où nous approvisionner maintenant. » En effet, les vendeurs avaient pour habitude de s’approvisionner au marché central. « Maintenant, nous dit la vendeuse, nous sommes obligés d’aller au marché chez Sion, au quartier Ngagara (Bujumbura City Market), ce qui nous coûte plus cher en déplacement, d’où l’augmentation des prix. Et en plus, éclaircit-t-elle, les denrées alimentaires sont plus chers qu’en ville. »
Même constant au marché de Ngagara, les marchands disent qu’ils ont revu à la hausse le prix des haricots pour compenser le prix du transport. Même ceux qui n’ont pas encore prix cette décision disent qu’elle ne saurait tarder : « Si les grossistes augmentent leur prix, nous aussi, nous devons augmenter les nôtres.»
En attendant, la vie doit reprendre son cours. Certains commerçants du marché central ont dû se trouver d’autres coins de vente, en face de la Bancobu, du Café Gourmand, et tout autour du marché.

12h40
Pendant ce temps, voici ce qui reste du marché central de Bujumbura
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12h15
Après cette première série d’interventions, le président du Sygeco revient devant le micro : "Nous ne sommes là que pour l’intérêt de tous. Vos propositions ont été entendues et nous travaillerons sur cela."
Premier point donc qui émerge de cette rencontre : les commerçants ne bougeront pas. Deuxième : ils vont rapidement procéder à l’élection des représentants dans les comités. A signaler dans cette rencontre la présence du chargé des relations sociales à la Présidence de la République.

12h
– La population acclame encore une fois quand une vendeuse demande : "Quand on a déménagé le marché de Nyakabiga, qui ont gardé les places qu’ils avaient ? Autre exemple : la place dite Grenier du Burundi. Est-ce que ce sont ceux qui ont été inscrits sur les listes qui ont reçu des stands ? Non !"
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11h45
– Première intervention des commerçants : "Nous sommes contre le déplacement du marché !", lance un vendeur, qui parle "d’agenda caché derrière cette décision. Nous voulons rester là où nous étions !", crie-t-il, couvert par les acclamations de ses pairs. L’argument de ceux-ci, qui craignent "la volonté de certains de nous chasser de nos places" est celui-i : "Malgré de nombreux incendies, nous sommes restés là. Donc, même maintenant, nous n’allons pas bouger !"

11h05 – 11h30
– Après une prière commune, le président de l’association des commerçants du Burundi Gabriel Kabura a annoncé que les réunions d’urgence avec le 2ème vice-président dimanche dans l’après midi ont donné le terrain de la Cotebu (près de la permanence nationale du Cndd-Fdd) comme siège provisoire du marché central de Bujumbura, en attendant une autre place.
– Selon le président du Sygeco, Audace Bizabishaka, l’objectif de cette rencontre est de mettre en place un comité de gestion de la crise. Par ailleurs, "il y a sûrement des biens qui sont encore dans le marché et qui n’ont pas été emportés par le feu, notamment ceux entreposés dans des coffre-forts", annonce M. Bizabishaka "Des groupes de six personnes par quartier seront créés et exploreront chaque recoin des ruines, en collaboration avec la police, à l’intérieur du marché", indique-t-il.
Pour éviter tout dérapage, des badges devraient être confectionnés pour ces vérificateurs qui seront élus par l’assemblée présente au terrain Tempête. Le président du Sygeco demande que chaque commerçant s’inscrive sur une liste avec la place exacte de son stand, les biens perdus ainsi que la copie de sa carte d’identité.
– Il faut savoir que le marché central de Bujumbura comptait quatre quartiers. On aura donc 24 vérificateurs, épaulés par quinze personnes élues pour suivre le mouvement sur le compte qui va être mis en place pour aider les sinistrés de l’incendie. Ce sont ces dernières qui vont assurer le lien entre les commerçants et la Commission gouvernementale chargée de gérer la crise.
Tous les intervenants reviennent sur un mot : "Dieu". Que ça soit M. Bukuru ou M. Bisabishaka, tous répètent une même phrase : "Tout ce que nous avions, c’est Dieu qui nous avait bénis. Il le fera encore. L’essentiel : restons solidaires et soyons forts."

10h00
Des centaines de commerçants opérant dans toute la capitale sont rassemblés sur le terrain Tempête, au sud-ouest de Bujumbura, près du Lac Tanganyika. La rencontre a été convoquée par le Syndicat général des commerçants (Sygeco).
Des vendeuses pleurent encore, assises dans l’herbe.

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