«Les partenaires appellent à des consultations engagées pour clarifier les questions des ONGE concernant l’application de la loi», lit-on dans le communiqué sorti conjointement par les USA, le Canada, le Japon, la Suisse, l’Union Européenne et l’ONU ce mercredi 18 octobre.
Ces partenaires de Bujumbura disent prendre note «de la démarche entreprise par différentes ONGE en vue d’obtenir des clarifications supplémentaires sur certains aspects de la loi de 2017 concernant leur fonctionnement». Pour eux, cette voie leur permettra de «s’aligner aux lois burundaises, aux bonnes pratiques internationales en la matière et aux exigences administratives et financières des bailleurs».
Ils se disent prêts au dialogue avec Bujumbura afin d’améliorer leur appui au développement de la population burundaise. La suspension des ONGE a des «conséquences préjudiciables» sur elle. En outre, elle plombe l’économie nationale.
Ces partenaires de Bujumbura tiennent à rappeler que leurs aides aux populations notamment vulnérables transitaient par ces ONGE. Et cela sur différents volets notamment la lutte contre le paludisme et le VIH, la malnutrition, l’appui en semences et en engrais chimiques.
La loi de suspension des ONGE pour trois mois est tombée jeudi 27 septembre dernier. Le Conseil national de Sécurité accusait les ONGE de violation de la loi les régissant. Cette mesure sera expliquée cinq jours plus tard. Lors d’une rencontre avec les représentants de ces ONGE, mardi 2 octobre, Pascal Barandagiye a conditionné la réouverture de ces ONGE par la présentation de trois documents.
Une convention de coopération, le protocole d’exécution des programmes en accord avec le nouveau plan national de développement et l’acte d’engagement de respect sur la règlementation bancaire en matière de change et le plan de correction des déséquilibres ethniques et de genre.
Plusieurs ONG proviennent de ces pays et organisations à l’origine de ce communiqué. Notamment les USA avec 31 ONG, la Suisse avec 8 et le Canada avec 5.