84 ONG étrangères se sont fait réenregistrer durant la période de trois mois qui leur avait été donnée par le ministère de l’Intérieur pour se conformer à la loi régissant ces organisations. Dans une interview accordée à nos confrères de la radio Isanganiro, Tharcisse Niyongabo, assistant du ministre de l’Intérieur, a indiqué que «ces ONG sont en quantité suffisante pour notre nation».
La période ayant pris fin au 31 décembre dernier, M. Niyongabo fait savoir qu’ «aucune ONG n’a demandé une dérogation spéciale pour la prolongation de la période».
Au sujet des ONG étrangères qui avaient sollicité le dialogue avec le ministère de l’Intérieur, l’assistant du ministre soutient que «ces audiences n’étaient pas les bienvenues». Ces dernières voulaient négocier sur la loi les régissant. Or, celle-ci émane de la Loi fondamentale. «Nous ne pouvons rien changer de cette loi. Plutôt, ces dernières doivent s’y conformer».
Tharcisse Niyongabo persiste et signe : «L’ONG qui n’est pas prête à s’y conformer n’a plus de place sur le sol burundais».
Interrogé sur ce cas de suspension des ONG étrangères, vendredi 28 décembre lors d’une émission publique, le président de la République a été sans équivoque : « Le Burundi n’est pas le premier pays à prendre une telle décision». Avant d’ajouter : «Aucun pays n’a été développé par des étrangers. Ils viennent pour donner leurs contributions».
La mesure de suspension des ONG étrangères pour trois mois est tombée le jeudi 27 septembre. Le conseil national de Sécurité qui a pris cette mesure a indiqué que «la plupart d’entre elles ne se conforment ni à la loi ni aux textes qui les régissent».
Pour rappel, le ministère de l’Intérieur a conditionné la levée de suspension par la présentation de 4 documents. Le plan progressif de mise en application des équilibres constitutionnels, la convention de coopération et le protocole d’exécution entre elles et le gouvernement, et enfin l’acte d’engagement de respect à la règlementation bancaire notamment en matière de change.
Avant la mesure du Conseil national de sécurité, 130 ONG étrangères exerçant sur le sol burundais étaient recensées.