Vingt-cinq ONG étrangères se sont faites réenregistrer, un mois après la mesure de suspension par le Conseil national de sécurité (CNS). Pour rappel, elles étaient plus d’une centaine œuvrant au Burundi avant cette décision. «Le constat montre que ce sont celles-là déjà réenregistrées qui sont opérationnelles sur le terrain», a déclaré ce lundi 5 novembre, Pascal Barandagiye, ministre de l’Intérieur, lors d’une conférence de presse.
«Nous sommes satisfaits de ce travail de réenregistrement. Car si ces 25 ONG sont opérationnelles dans un petit pays comme le Burundi, ce sera déjà suffisant. Le Burundi n’a pas besoin d’une multitude d’ONG pour distraire la population», a fait savoir le ministre Barandagiye.
En plus, onze autres ONG ont soumis leurs demandes pour la reprise des activités. Cependant, leurs dossiers restent pendants car ils sont incomplets. Il en manque notamment un plan progressif de mise en application des équilibres constitutionnels sur 3 ans, un des documents requis par le ministère. Si elles s’ajoutent aux vingt-cinq, souligne ce membre du gouvernement, c’est encore mieux. Pourvu qu’elles soient engagées au développement de la population.
Le ministère de l’Intérieur exige des ONG étrangères 4 documents pour reprendre les activités. En plus du plan progressif de mise en application des équilibres constitutionnels, elles doivent présenter la convention de coopération entre elles et le gouvernement, le protocole d’exécution entre elles et le ministère de tutelle et l’acte d’engagement de respect à la règlementation bancaire notamment en matière de change.
Entres autres ONG réenregistrées figurent World Vision International Burundi, Action Aid, Catholic Relief Services, Zoa, Population Services International(PSI), International Rescue Committee (IRC) et Caire International Burundi. Celles qui sont en attente pour dossiers incomplets sont quant à elles notamment Agro Action Allemande, Caritas International, SOS Village et EIRENE Grands Lacs.