Les élèves et les éducateurs de Bujumbura se réjouissent aujourd’hui d’une ordonnance ministérielle de suppression des évaluations communes. Il est de même pour les parents.
« Nous faisons souvent des tests sur un programme non encore vu en classe », lâche un élève de la 7ème année de l’Ecole Fondamentale du Bassin 2 à Buyenzi.
Rencontré à cette école, lui et ses trois camarades témoignent avoir reçu une note ne dépassant pas 40 % chacun au dernier trimestre.
« Nous saluons cette mesure ».
Faute d’une excellente note, continuent-ils, la plupart d’entre nous étaient sur le point d’abandonner l’école. « Il y a même ceux qui ont déjà abandonné l’école », insistent-ils.
Maintenant, concluent-ils, nous voulons fournir tant d’efforts afin d’obtenir au moins la note qui pourra nous permettre d’être acceptés pour le redoublement.
Certains enseignants interrogés en mairie de Bujumbura n’y vont pas par quatre chemins. « Nous ne savons pas comment exprimer notre joie. Tu t’imagines combien c’est gênant d’enseigner des enfants que tu ne vas pas évaluer ».
Ces derniers disent ne pas savoir d’où est venu ce système d’évaluation. « Un système, qui n’est régi par aucune loi, comment peut-il être s’appliqué presque dans tout le pays », s’interrogent-ils.
Innocente (pseudo), une mère de quatre élèves se réjouit de cette mesure. Elle affirme que ses enfants s’accommodaient mal à ce genre d’évaluation. « Mes deux filles ont lamentablement échoué au premier et au second trimestre », renchérit-elle. D’après lui, il serait possible si les écoles disposaient des mêmes moyens et des enseignants.
Un directeur d’une école qui a requis l’anonymat dit admirer la méthode d’évaluations communes. Pourtant, il déplore sa mauvaise mise en application « Le système d’évaluations communes en soit était vraiment bonne, mais elle a été précipitée. Ses initiateurs ont néanmoins oublié que nos certains de nos enfants étudient dans des conditions difficiles, différentes.» Pour que ce système devienne applicable, propose ce responsable, le gouvernement doit soutenir les écoles de la même manière.
Pr François Habyarimana, le ministre de l’Education Nationale de la Recherche Scientifique demande, dans sa correspondance, les directeurs provinciaux de suspendre les évaluations communes. Dans cette même correspondance, le ministre précise qu’aucun cadre légal ne régit pas les examens faits en réseau.
Hahaha turabizi les écoles privées nibo baryohewe cane, bayorera amanota abana hanyuma amafaranga bakegeranya et les conséquences sont désastreuses.