Après la mesure du ministère du Commerce d’interdire toute importation du maïs pour une période de 6 mois dans un communiqué sorti ce mardi 8 mars, les commerçants déplorent cette décision.
«… Il s’observe ces derniers temps l’importation des graines et farines de maïs ayant une teneur élevée de mycotoxine. Les mycotoxines telles que les aflatoxines et les fumonisines sont connues pour être cancérigènes », peut-on lire dans ce communiqué.
Surpris, les importateurs de maïs et les vendeurs de cette denrée de première nécessité affirment que le BBN (Bureau Burundais de Normalisation) effectue régulièrement des contrôles : « Avant que nos produits entrent sur le territoire burundais, ils sont contrôlés par le BBN, et cela fait beaucoup d’années que nous importions du maïs sans problème. Nous ne comprenons pas pourquoi, aujourd’hui, on veut nous faire croire que ces produits contiennent des substances cancérigènes », se demande un des grossistes rencontré.
Wachi est l’une des farines importée de l’Ouganda. Selon les vendeurs, la farine de cette marque est plus consommée, et c’est la plus chère : « Nos clients préfèrent cette farine car elle est de bonne qualité. Un sac de 25 kg coûte 39.000 francs burundais. Même si c’est cher cette farine est consommée plus que les autres marque de farine fabriquées localement», explique un vendeur.
Dans le même communiqué, le ministère du Commerce interdit toute importation de graines et de farine temporairement : « Compte tenu de la production de cette saison culturale A, le ministère voudrait informer les opérateurs économiques que des mesures de sauvegarde viennent d’être prises en interdisant toute importation de graines et farine de maïs pendant une période de six mois».
Les grossistes font savoir qu’ils avaient déjà passé des commandes. Et que cela risque d’entrainer une perte dans leur commerce : « Nous avons déjà fait nos commandes qu’allons-nous faire ? J’ai demandé un crédit à la banque pour faire ces commandes, comment je vais le rembourser ? Nous allons perdre beaucoup d’argent », se lamente un des grossistes interrogé.
Les commerçants demandent au ministère du Commerce de reconsidérer cette décision et qu’il leur fournisse des machines pour qu’ils puissent produire localement de la farine de bonne qualité.