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Suite de Caux à Nyanza-Lac : volonté manifeste pour bien préparer 2015

05/05/2013 Commentaires fermés sur Suite de Caux à Nyanza-Lac : volonté manifeste pour bien préparer 2015

Sur les 64 problèmes identifiés à Caux (Suisse) dans le cadre du bon déroulement des élections de 2015, la classe politique burundaise, la société civile et les confessions religieuses en retiennent, aujourd’hui, huit.

<doc5746|center>Dans une atmosphère conviviale, au bord du Lac Tanganyika, à Palm Beach Hotel, du 17 au 19 octobre 2012, l’élite politique burundaise soutenue par quelques représentants de la société civile, des confessions religieuses, de la CENI ainsi que du Service national de Renseignements, a abordé la question de l’heure : la problématique des élections de 2015. Une leçon sur les principes démocratiques a été donnée à l’assemblée pour permettre aux participants de traiter la thématique.
Le Dr Léonidas Ndayisaba, politologue, a insisté sur l’égalité des chances aux élections, la participation à la vie politique, la liberté d’expression et la démocratie interne des partis politiques, la prévention de la fraude et de la corruption. Selon lui, les gouvernements devraient être élus par le truchement d’élections libres dans lesquelles le droit de vote est universel. En outre, les électeurs ne doivent pas être soumis à la violence ou à la contrainte des autorités gouvernementales pour les empêcher physiquement de donner leur suffrage.

Des travaux en groupes ont suivi durant ces trois jours et les participants ont identifié huit problèmes prioritaires qui méritent des solutions pour bien entrer dans la période électorale de 2015 : l’intolérance, des lois inadaptées, le refus du verdict des urnes, la mauvaise gestion de la défaite, l’abus du pouvoir, la confection du fichier électoral sur base de la carte nationale d’identité biométrique, la mise en place de la CVR et l’observation des élections. Les participants ont ainsi proposé des activités pour résoudre ces problèmes, leurs acteurs, le chronogramme ainsi que la façon dont l’évaluation sera conduite.

En guise de rappel, lors de la rencontre de Caux (Suisse), en mai-juin 2012, un cadre restreint de l’élite politique avait identifiés 64 problèmes. Au cours d’un atelier de restitution au bar-restaurant Kadesh au mois d’août dernier, seuls 25 problèmes avaient été identifiés.

Satisfactions et manquements

Augustin Nzojibwami, président d’Initiatives et Changement Burundi (IC-Tugenderubuntu), association organisatrice de ces activités en collaboration avec l’ONG Initiatives et Changement International, estime que la réflexion sur cette thématique vient à point nommé : « Il s’agit de préparer les esprits pour que les échéances électorales prochaines soient les plus libres, apaisées, transparentes et démocratiques possibles. » Il indique que les conclusions issues de ce genre d’atelier ne sont pas automatiquement exécutoires. Toutefois, il se réjouit que toutes les couches de la société burundaise soient représentées. Ainsi, il demande aux représentants de l’administration, députés et sénateurs présents d’être leurs porte-paroles : « Nous les exhortons de transmettre aux dirigeants les voies souhaitables pour des élections répondant aux normes démocratiques. »

Aimé Nkurunziza, député du Cndd-Fdd à Cibitoke, salue la façon dont les débats se sont déroulés, dans une atmosphère bon enfant. Il estime que les discussions de Nyanza-Lac s’inscrivent dans la suite logique de Caux et que toutes les démarches ont été respectées. En effet, il promet de soumettre au parlement les recommandations, lequel parlement, selon lui, est toujours ouvert au débat interne et externe.

Pour Emmanuel Miburo, président du parti FNL, il faut que ces activités soient mises en application. Sinon, soutient-il, ce serait une simple promenade.
Léonce Ngendakumana, président de l’ADC Ikibiri, constate la pertinence du thème qui était, pour lui, plus qu’intéressant. Cependant, il observe un recul au niveau de la démarche : « Certains participants refusent qu’on évoque des Imbonerakure et combattants dans la déstabilisation de la sécurité. » M. Ngendakumana s’interroge pourquoi si à Caux, les participants ont identifié le gouvernement comme obstacle majeur du processus électoral, il y a la volonté de nier cette triste réalité. Le président de l’ADC Ikibiri propose plutôt à l’IC Burundi Tugenderubuntu de produire un rapport final au gouvernement pour solliciter son implication : « Quand il s’agira de traiter des questions pointues comme le cadre légal et l’environnement des élections, IC Burundi se fatiguera. »

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