L’adjudant Eddy Claude Nyongera aurait mis fin à ses jours dans un des bureaux du SNR où il était entendu dans l’après-midi de ce mercredi 14 septembre, d’après la police. Plusieurs zones d’ombre entourent cette mort.
La nouvelle est tombée vers 19 heures 30 via un tweet de Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police. : « A 15h30, Adj NYONGERA Eddy Claude (FDN/EMG-Transmission) s’est suicidé avec grenade lors d’un interrogatoire au SNR. »
Contacté, Pierre Nkurikiye, réaffirme que le militaire s’est donné la mort à l’aide d’une grenade vers 15 h 30 alors qu’il venait de signer le procès-verbal de ses aveux dans un bureau d’un OPJ (officier de police judiciaire) au siège du SNR (service national de renseignements) à Bujumbura.
Selon lui, l’adjudant Eddy Claude Nyongera a été arrêté dans la matinée de ce mercredi sur mandat du Procureur Général de la République pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat : « Il a ensuite été entendu par deux OPJ dans deux bureaux différents. Le premier l’a entendu dans l’avant-midi, le second dans l’après-midi. »
Dans le premier bureau, confie Nkurikiye, il y avait un lot d’objets saisis dont six grenades qui n’avaient pas encore été déposées dans le magasin. Le drame, explique le porte-parole de la police, est intervenu lorsque le militaire, a dit au second OPJ qu’il voulait dire un mot au premier OPJ : « Une fois dans son bureau, il s’est directement dirigé vers l’armoire et a pris une grenade, le premier OPJ a voulu la lui reprendre mais il s’en est suivi un combat. »
Zones d’ombre et questionnements
Malgré l’intervention du second OPJ, affirme le porte-parole de la police, le militaire a pu garder la grenade et l’a dégoupillée : « Les autres ont entendu le déclic et se sont enfuis puis il y a eu explosion. L’adjudant Eddy Claude Nyongera est mort sur le champ. »
La victime travaillait à l’État-major général de l’armée au service des transmissions. Pierre Nkurikiye confie qu’il était interrogé sur ses activités liées à la perturbation de la sécurité, sans en dire plus.
Après ce drame, la police est allée fouiller la maison de la victime située dans la zone Buterere. Des témoins indiquent qu’elle n’y a trouvé qu’une machette. Le porte-parole de la police parle de deux cartes découvertes : une fausse carte d’identité nationale «probablement celle qu’utilisait la victime dans ses activités de perturber la sécurité et une carte de service.»
Malgré ces affirmations, plusieurs zones d’ombres et questionnements entourent ce « suicide ». Pourquoi le porte-parole de la police nationale s’est précipité pour déclarer que la victime venait de se suicider à la grenade alors que la victime était militaire ? D’aucuns se demandent si le service national de renseignements relève de la compétence de la police. Depuis quand un militaire en fonction est interrogé dans les locaux du SNR alors qu’il y a des organes habilités au sein du ministère de la Défense Nationale ? Pourquoi le premier officier de la police a interrogé la victime dans un bureau où il y avait des grenades ? S’agit-il d’un manque de vigilance ou de l’incompétence ? Comment la victime s’est saisie d’une grenade en présence d’un officier de la police judiciaire dans une armoire qui se trouve derrière son bureau ?
Que sa famille exige des enquêtes, qu’on laisse des traces et des noms dans ce dossier, un jour ces porte-paroles diront exactement qui les avaient mandatés et quelles vérifications il a faites avant de parler. Un jour, la tempête laissera le soleil briller.
Une histoire à dormir debout. NKURIKIYE est tellement peu doué qu’il ne sait même pas mentir..! Il ne sait même pas que demain il répondra de ses actes quand la justice se remettra à l’œuvre au Burundi. Mais franchement quelle honte, ce pays? Et la justice burundaise dans tout ça? Où est-elle? Que fait-elle? Et après ce genre de comportement et les corps retrouvés un peu partout dans le pays, tous les jours après que des gens soient enlevés et portés disparus, après tout cela disais-je, Mr NKURUNBZIZA, la source principale de nos malheurs, ose dire que la paix règne au Burundi et que ceux qui fuient le pays le font à cause des rumeurs… ! Il accuse aussi les étrangers comme si lui et son Gouvernement n’étaient responsables de rien. Ceux qui sont retrouvés morts tous les jours depuis avril 2015, se suicident quoi !!! Il ne faut pas prendre les Burundais pour des moutons chers dirigeants et responsables du CNDD-FDD. J’espère qu’un jour la justice vengera tous ces innocents à qui Nkurunziza a livrés à la police, au Service National de Renseignement ainsi qu’aux Imbonerakure qui ont le droit de vie ou de mort sur qui ils veulent, quand ils veulent et où ils veulent sans rendre compte à qui que ce soit.
Abasoda batandukanye n’Abadd nibabe barayanyaga. Bazobamara mwese ndabarahiye!
Il est claire que les circonstances de cette mort sont très floues.
Grenade yica umuntu, dans un bureau ferme ,uwo barikumwe ntimukukoreko? Des miracles!!!! Mbega ubujuju!! P.p.p ,umenye ko ata numwe yemera iyo mwita suicide.Emwe,yapfuye n’ abi basi! 9 h de torture? Imana iri hejuru y’a twese, ibona twese,kandi irasesangura n’ imitima ibesha.umwami wa bami ,arabona, kandi niyo ica imanza. Yariboneye yo nyene amabi yakorewe ce Nyongera.Nizere ko ikiziga bagihaye pauvre famille. Imana imuhe uburuhukiro mubwami bwayo. Yapfuye arushe.
Et demain ils crieront complot quand Human Right sortira un rapport dur ces actes de torture ignobles. SNR devenu un lieu pour la torture, viol et autres actes immondes commis par des agents zelés, les imbonerakure et les interahamwe. Honte à vous, honte à ceux qui sont encore derrière ces criminels.
La grenade a explose quand l’adjudent etait dans le bureau du premier OPJ avec ce dernier.
Pourquoi chercher de midi a 14h. si l’OPJ lui meme n’a pas ete tue par cette meme grenade alors qu’ils etaient dans une meme chambre, c’est un pure assassinat. (Je dis chambre parceque nous savons combien grands sont ces bureaux). mais c’est un acte ingoble.
.M.H.S.R.I.P=May His Soul Rest In Peace.
@Ndaba Mark
« si l’OPJ lui meme n’a pas ete tue par cette meme grenade alors qu’ils etaient dans une meme chambre, c’est un pure assassinat. »
Je croyais que les chambres servaient à se coucher!
Hahahahaha,Barundi ni hatari,tellement beau pour etre vrai!!!U uwanji wenu una pitisha.
L’adjudant est mort pendant une session de torture, c’est un fait. Le reste ni cinema bakoze kugirango banyegeze iryo bara umuhisi ahejeje kubapfirako. Ce que l’adjudant aurait fait iyo yari yaronse cette grenade kwari ukuyitera abo bariko baramu tortura. Ces FDD nous prennent pour des cons ou quoi?
RIP mon Adjudant.
Tes boureaux répondront très prochainement de cet assassinat, mais aussi d’autres crimes commis contre des citoyens innocents.
Bien sûr que feu Eddy Claude Nyongera a été assassiné par les services de renseignement Burundais. Qui ne connaît pas les méthodes cruelles des FDD!
Si c’etait lui qui avait le grenade, meme ces OPJ auraient ete touches par ce grenade.
Yaragandaguwe hama baca bamutera grenade kugire babeshe ngo niwe yari ayiteye.
J’ai vu sur la photo le fameux Gaston Sindimwo(vice-président) et le ministre de la sécurité Mr Bunyoni- mains en poche à côté de lui- en train de défiler dans Bujumbura avec le flambeau de la paix! Comment peuvent-ils convaincre aujourd,hui les gens que la paix règnent dans le pays quand les gens sont enlevés tous les jours et exécutés de manière extrajudiciaire par leurs services? Le ridicule ne tue pas!
Cher journaliste d Iwacu comme vous le dites il ya plusieurs zones d ombre dans ce pretendu suicide. Comment est ce la personne sous interrogatoire a t il su qu il y avait des grenades dans un armoire probablement installe derriere l officier qui l interrogait? La grenade a ete degoupillee pour trouver un justificatif a cette mort survenue lors de l interrogatoire.
Un peu de respect pour les morts quand même. Iwacu aime bien censurer des articles pourtant intéressants mail il laisse passer un commentaire pareil… Naho turi mu ngorane dutegerezwa kwifata tukagumana indero y’ikirundi nta wuvuga gutyo umuntu yigiriye.