Le 09 juillet 2011, le Sud Soudan proclame son indépendance, devenant ainsi le 53 États africain. Mais par-delà la sécession, la naissance de ce nouvel États est aussi une grande opportunité économique pour la Communauté Est-africaine. Car les autorités sud-soudanaises ont déjà annoncé leur intention d’adhérer à cet ensemble économique, apportant d’immenses richesses et un important marché. Notre consultant économiste explique.
Pensez-vous que le Sud Soudan est (sera) un État viable économiquement sans le Nord dont il a choisi de se séparer par le référendum de janvier dernier?
Ce pays d’environ 9 millions d’habitants pour un territoire de 589.745 km2 regorge d’immenses richesses agricoles (gomme arabique, canne à sucre et autres cultures vivrières) et le sous-sol regorge également de pétrole (85% de la production soudanaise), de fer, cuivre, chrome, zinc, or et argent. Le pays est donc un Etat viable économiquement à condition que ces richesses soient exploitées au bénéfice de ses citoyens et que les futurs dirigeants évitent l’écueil de la malédiction de posséder des richesses naturelles qui a tant frappé d’autres pays africains.
Le Sud Soudan entend adhérer à l’EAC. Un bon choix pour ce nouvel État?
Le Sud-Soudan qui aura pour voisins sept pays dont le Nord-Soudan, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, la RDC et le RCA a tout intérêt à intégrer la Communauté est-africaine ; car une partie de son commerce extérieur transitera par Mombasa qui envisage déjà de tirer le pipe-line jusqu’à Juba, la future capitale.
En quoi l’entrée de ce nouveau membre est bénéfique pour l’EAC?
Le Sud-Soudan va permettre à l’EAC d’intensifier les échanges commerciaux avec les autres pays membres, notamment le Kenya et l’Ouganda. L’amélioration des infrastructures, – routes, énergie, aéroports,… -, intensifiera davantage les mouvements de personnes et de capitaux à l’intérieur de la Communauté est-africaine.