Des déplacés internes craignent pour leur sécurité après la fermeture des bases de la Monusco à Bijombo au Sud-Kivu. C’est Précisément dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, à Uvira et à Mwenga où vivent plus de 16.000 déplacés de guerre.
Selon Bwija Kelvin, coordinateur de la société civile des compatriotes, plusieurs groupes armés se trouvent dans ce milieu et menacent la sécurité de ces déplacés. « Il est important que la Monusco reste dans la zone. Cela en dépit des manifestations organisées dans différentes villes de l’Est de la RDC, réclamant son départ ».
Selon l’administrateur du territoire d’Uvira, Mme Julie Malenga Sango, la Monusco va fermer sa base de Bijombo dimanche 15 janvier 2023. La fermeture de cette base n’est pas improvisée car, dit-elle, il y a une année que la mission onusienne a annoncé la fermeture de ses bases dans les hauts et moyens plateaux de ces trois territoires.
« Il s’agit des bases de Bibokoboko dans le territoire de Fizi et de Kahololo à Uvira qui avaient précédé celle de Bijombo », a-t-elle fait savoir. Le chef coutumier Romain Lenghe, Mwami des Bavira appelle la population de Bijombo au calme et à faire confiance à l’armée nationale.
A noter qu’une équipe composée de la Monusco, des autorités politico-administratives, des FARDC, des défenseurs des droits humains et les membres de la société civile se sont rendus au début de cette année à Bijombo pour s’enquérir de la situation actuelle de ces déplacés.
Contacté à ce sujet, Yves Wa Yves Ramadhani du réseau des défenseurs des droits humains dans Uvira-Fizi et Mwenga, déclare que les déplacés craignent les incursions des groupes armés dans leurs camps.
Les autorités militaires du Secteur Opérationnel Sukola II confirment avoir dépêchée des unités pour la sécurité de la population après le départ de la Monusco. Information affirmée par l’administrateur du territoire d’Uvira.
Le rapport de la société civile des compatriotes congolais, fait état de 8.000 déplacés reçus dans la localité de Bijombo, 4.000 à Minembwe, 3.500 à Mikenge, 380 à Rugezi depuis le premier novembre 2019.
Il s’agit des communautés Banyindu, Bavira, Bashi, Babembe, Bafuliru et 300 déplacés Banyamulenge à Muranvya, Mugeti et Kajembwe.