La proximité de la station d’épuration des eaux usées de Buterere expose les riverains aux risques biologiques et chimiques. «La station d’épuration de Buterere est une grande latrine. Occuper cet espace, c’est habiter dans une latrine», a fait savoir Prosper Muyuku, chef du service hygiène et assainissement au ministère de la santé.
C’était ce lundi 25 février lors d’un café de presse organisé par le ministère en charge de l’environnement. Il portait sur l’impact négatif de la station d’épuration des eaux usées de Buterere sur la santé de la population habitant dans ce périmètre.
D’après lui, elle mène une aventure « suicidaire ». 38% des déchets issus des ménages de la capitale sont desservis à cet endroit. «Ils provoquent la dégradation de la qualité de la santé. Ils causent des infections, des maladies diarrhéiques, des intoxications du système du corps, etc».
M. Muyuku appelle les familles occupant cet espace à le quitter pour leur bien. Il conseille aux autorités d’établir et de faire respecter un périmètre de la station d’épuration des eaux usées de Buterere. Il leur recommande également de clôturer cet espace afin d’y empêcher l’accès à toute personne étrangère.
De son côté, Déo-Guide Rurema, ministre en charge de l’environnement, insiste sur le devoir de l’Etat de protéger sa population. «Nous avons commencé la sensibilisation pour que ces gens comprennent le danger que représente cette station sur la santé».
Pour lui, les autorités qui ont distribué ces parcelles, sont connues et l’ont fait par abus de pouvoir. « Après l’établissement des responsabilités de ces autorités, les détenteurs des documents malgré que faux seront rétablis dans leurs droits. Ceux qui n’en ont pas doivent partir sans rien demander », a-t-il insisté.