Le ministre de l’Intérieur a été formel. Les propriétaires des maisons situées dans le périmètre de la station d’épuration des eaux usées de Buterere de la commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura doivent dégager. Un délai d’un mois a été fixé.
«C’est impossible que les Setemu déménagent au profit de ceux qui occupent des propriétés frauduleusement», a déclaré le ministre de l’Intérieur ce mercredi 30 Janvier.
Trois ministres dont celui des Travaux publics et celui de l’Environnement, accompagnés du directeur général de la Police se sont rendus sur place pour signifier aux occupants la décision irréversible du gouvernement.
Pour le ministre Barandagiye, la question de leur maintien ne devait plus se poser. «L’acquisition de ces propriétés comporte des imperfections». Au sujet de ceux qui ont acheté des parcelles, le ministre de l’intérieur n’y va pas par quatre chemins : «La loi est claire là-dessus. La vente de la chose d’autrui est nulle».
D’après ce membre du gouvernement, il revient au gouvernement de prendre et d’assumer ses responsabilités. Il évoque la protection de la population. L’épuration des eaux usées nécessite l’éloignement des habitations et des lieux de vie.
Il ne s’oppose pas tout de même au traitement au cas par cas des préoccupations particulières : «Il y’ aurait l’un ou l’autre qui aurait bénéficié une propriété de la part d’un fonctionnaire de l’Urbanisme».
M. Barandagiye n’écarte pas la possibilité de traduire en justice les occupants qui voudraient rester dans cet endroit. «Autrement, ce serait une irresponsabilité notoire».
Un des occupants, s’exprimant au nom des autres, a soutenu qu’ils ont acquis leurs propriétés en bonne et due forme. Il assure que la décision de lotissement de cet emplacement a été prise dans un conseil des ministres : «Nous avons même donné des contributions».
Il tient à rappeler que la construction d’une maison est un projet nécessitant beaucoup de sacrifices. «A notre âge, cette décision nous fait très peur».
Il appelle à l’indemnisation de ceux qui ont acquis légalement des propriétés à la hauteur du coût de leurs maisons. Il recommande également une étude sur l’impact environnemental.