«Nous avons mis en place une commission d’enquête chargée d’analyser de manière approfondie les constructions illégales et anarchiques», a déclaré Déo Guide Rurema, ministre de l’Environnement, ce lundi 10 septembre. Annonce consécutive à la visite organisée conjointement avec le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et celui des Travaux publics pour constater les constructions autour de la station d’épuration des eaux usées de Buterere.
Selon lui, cette commission a un délai d’une semaine pour sortir un rapport sur l’état des lieux de ces constructions. «Sur base de ce rapport, nous allons savoir si telle ou telle autre personne a reçu l’autorisation de construire», assure le ministre, avant d’enchaîner : «C’est encore tôt pour préciser les mesures à prendre, mais nous allons nous concerter avec les responsables concernés pour trouver une solution. »
Le ministre Rurema déplore que la population et les constructions environnantes ne soient pas protégées «vu les déchets qui dégagent des odeurs nauséabondes nuisibles à la santé». Cette zone est inondable et pour ce, elle est déconseillée pour les habitations.
Pascal Barandagiye, ministre de l’Intérieur tranquillise : « Toutes les décisions seront prises en faveur de la population.» Il appelle celle-ci à collaborer avec la commission en charge du plan de rétablissement des bornes de cette station.
Une habitante de ce site craint que les constructions environnantes soient détruites : « Ceux qui ont des constructions autour de ce site sont des acquéreurs de bonne foi. Nous n’avons enfreint aucune loi.»