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St Kizito souffle ses cinquante bougies

22/06/2011 Commentaires fermés sur St Kizito souffle ses cinquante bougies

Le 19 juin, l’institut Saint Kizito célèbre son jubilé d’or. Au Burundi, c’est le seul institut qui combine enseignement et prise en charge médical des personnes handicapées.

Fondé en 1961 par l’archevêque Michel Ntuyahaga, l’institut Saint Kizito a été créé pour les personnes en situation d’handicap physique. Sœur Adrienne Nabushahu, directrice pédagogique, raconte que le fondateur a eu cette initiative car dans sa famille, son frère avait un garçon handicapé mais qui a pu avoir la chance de faire ses études à l’étranger : « Il a pensé à tous ces enfants handicapés qui avaient la capacité d’apprendre comme les autres enfants « normaux » mais ne pouvaient pas partir à l’étranger faute de moyens. »
Pour Sœur Adrienne, « un enfant handicapé doit non seulement s’adapter mais aussi se construire une image positive de soi. L’enfant handicapé doit être convaincu qu’il est capable, malgré son handicap, de mener une vie normale comme les autres. En un mot, d’exister, c’est le principal objectif de l’institut. » Certes, reconnaît Sœur Adrienne, le handicap physique peut entraîner un sentiment d’injustice. A l’institut, ils apprennent à accepter leurs corps différents.
Selon le degré d’handicap, précise-t-elle, ces écoliers bénéficient gratuitement des béquilles, des prothèses, et des séances de kinésithérapie et orthopédie : tout ce qui est nécessaire à leur rééducation physique. A part cela, ajoute la directrice, ces enfants bénéficient d’encadrement spirituel et culturel.

Des enfants « valides » y sont également accueillis

Actuellement, plus de 230 écoliers dont 96 filles y sont internés, quelle que soit l’origine du handicap et quel que soit le milieu socioculturel d’origine. Une quarantaine d’enfants externes étudient à l’institut. « Une éducation inclusive », un tiers d’enfants qui ne souffrent d’aucun handicap sont accueillis pour montrer à leurs camarades qu’ils ne sont pas seuls. « Tous ces enfants poursuivent le même programme que les autres établissements publics », indique la directrice pédagogique.

L’institut demande une petite contribution de 7500 fbu par trimestre. Néanmoins, ceux qui sont issus des familles pauvres sont accueillis et pris en charge totalement grâce à la contribution des bienfaiteurs.

Au fil des années, grâce à l’institut St Kizito, plusieurs personnes handicapées ont pu gravir les échelons dans la société et ont pu se frayer une place dans la société. Toutefois, tout n’est pas rose. La directrice pédagogique indique que malgré la réhabilitation récente des locaux, l’espace est exigüe : « Les enfants n’ont pas assez de terrains de jeux pour leur épanouissement. » L’autre problème c’est le manque d’expertise dans la kinésithérapie et l’appareillage orthopédique.

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