Afin que leurs voix portent encore plus loin, les responsables des équipes féminines estiment que les femmes présentes dans les instances de décision politique doivent s’investir davantage.
« A l’instar de leurs collègues hommes députés, ministres, il faut qu’elles soient nos hérauts, nos interlocutrices directes et privilégiées », martèle Liliane Nshimirimana, secrétaire générale du club de volleyball New Colombe et présidente de l’Association des journalistes sportifs (Ajsb).Une observation faite à la veille de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.
Anciennes basketteuses, volleyeuses, handballeuses pour la plupart, du temps du secondaire ou de la fac, rares sont celles qui foulent les terrains de jeu après avoir raccroché le maillot. Sans parler de celles qui font partie des instances dirigeantes des clubs. A peine installées dans leurs fauteuils de représentantes du peuple, toutes s’éclipsent.
Pour Mme Nshimirimana, un faible investissement, en plus des stéréotypes sociaux, contribue au recul du développement du sport féminin burundais. « A la manière des Gaston Sindimwo, Joseph Butore, respectivement présidents d’Inter Star et Bumamuru, elles doivent aussi prendre les devants, montrer leur bon vouloir. Parce que dans les coulisses, personne n’ignore qu’elles ont un club de cœur que ce soit au football, volleyball… ».
D’après cette ancienne joueuse, leur implication est capitale pour l’éclosion des équipes féminines. Un des moyens, soutient-elle, qui permettrait de venir à bout de la question des finances exsangues des clubs féminins. « Unies, nul doute que les sponsors afflueraient ».
Autre bémol, les terrains de jeu ne remplissant pas les normes. Allusion faite à l’absence de vestiaires pour les femmes. « Si le ministère des Sports désire réellement le développement du sport féminin, c’est une question qu’il doit résoudre au plus vite».
La 32e olympiade de Tokyo se profilant à l’horizon, le Comité International Olympique(CIO) a fait de la parité homme-femme son cheval de bataille. « Un préalable nécessaire pour stimuler davantage les femmes », s’accordent à dire tous les experts.