Vendredi 22 novembre 2024

Société

SOS pour Gabriel Ntakarutimana

02/03/2019 Commentaires fermés sur SOS pour Gabriel Ntakarutimana
SOS pour Gabriel Ntakarutimana
Gabriel est quasi devenu l'ombre de lui-même

Après Adrienne Nahimana, c’est un autre acteur du célèbre feuilleton « Ninde? » entre la vie et la mort. Alité depuis deux semaines, Gabriel Ntakarutimana doit être référé dans un hôpital spécialisé, au risque de mourir.

Dégoulinant de sueur froide, sa tignasse de cheveux blancs défaite, sans cesse vacillant, etc. C’est un Gabriel Ntakarutimana incapable de se tenir sur ses jambes, quasi devenu l’ombre de lui- même que nous avons rencontré, lundi 25 fevrier chez lui dans la zone Kabanga, colline Kaguhu de la commune Giheta en province Gitega .Un homme, qui, d’un seul regard, n’importe qui peut facilement deviner, que si rien n’est fait dans l’immédiat ses jours sont comptés. La fougue et la vivacité qui le caractérisait ont disparu. Tellement, il est à bout de force qu’à peine on entend sa voix. Plus inquiétant, hormis son visage aminci, ses pieds sont tuméfiés. Preuve que ces reins ne sont plus dans un bon état. « C’est qui nous fait beaucoup peur, c’est sa sueur. Il transpire beaucoup. Nous craignons qu’il se déshydrate  durant la nuit », raconte Godelieve Nizigiyimana, sa femme.

Se tordant sans cesse de douleurs au ventre, elle témoigne que de nuit comme de jour, il n’a aucun répit.  «Ses gémissements sans nom font que parfois, il en vient à nous demander qu’on lui mette des pierres dessus.» Pourtant, au debut de la maladie, il y a deux semaines, un calvaire que personne ne redoutait. Souffrant d’hernie ombilicale, il pense que ce sont des complications y relatives. Une illusion de courte durée, car, des examens cliniques révèlent qu’il souffre de l’hépatite C. « Une surprise pour moi, d’autant plus que le médecin m’a dit que la maladie était déjà à un stade avancé».

Coûte que coûte, l’hospitalisation

Gabriel est hospitalisé dans la journée du 12 fevrier. « Ses douleurs au ventre, en plus de son nombril qui ne cessait pas de prendre du volume, l’hospitalisation était le seul recours», confie Sindimwo Léopold, son oncle, également acteur .Mis directement sous observation, les médecins de l’hôpital de Kibimba tentent une intervention chirurgicale. « Seulement, son bilan sanguin a révélé un trouble de la coagulation de son sang ». Un facteur, en plus de sa faible tension artérielle et autres complications hépatiques, sera un obstacle à l’opération de son hernie ombilicale. « Le médecin nous a dit que s’il opère, il risque de mourir sur la table d’opération », explique M. Sindimwo.
De quoi vouloir rentrer à la maison. « Sans soins palliatifs, avec la facture qui continuait de gonfler, nous avons opté de poursuivre le traitement à la maison ». Pour régler la totalité de la facture, argue-t-il, il a fallu la générosité et la charité des voisins, des collègues du club Ninde et de l’administrateur de Giheta. Toutefois, Gabriel ne cache pas que son espoir d’être transféré dans une structure de sante adéquate semble s’éteindre.

La survie, un casse-tête

Angoissée de voir son mari partir sans rien faire, Godelieve se demande ce qui adviendra pour leurs 5 enfants. Ce, d’autant que c’est leur père qui subvenait à leurs besoins. «  A peine, nous avons de quoi mettre sous la dent, imaginez ce qui en sera pour le minerval…».Et M. Sindimwo de se désoler : «  Pour une personne qui a tant œuvré pour le pays, une dure réalité à accepter ».

Même si de tous bords, la charité s’organise, il estime que plus que tout, la reconnaissance devrait prévaloir. « Gabriel n’est pas le premier ni le dernier, nous sommes tous sur le départ », avant de poursuivre: « Tout ce que nous demandons, c’est un départ digne, avec au moins cette garantie que nos familles vivent décemment lorsque nous aurons tiré notre révérence  ». Un avis partagé par un fonctionnaire du ministère de la Jeunesse et de la Culture.

Sous le sceau de l’anonymat, il explique son ministère de concert avec la RTNB, doivent mettre en place une caisse d’épargne. « Ne se laisse que pour venir en aide à leurs ayants droits».

Salvator Nizigiyimana, directeur de la RTNB, admet que face à l’urgence de la situation, une mission va être dépêchée pour voir en quoi ils peuvent l’assister. Mais il précise que le contrat des acteurs de Ninde avec la RTNB, a des limites. « C’est un contrat de prestation et non de travail ». Dans l’attente d’un bon samaritain qui pourrait permettre à Gabriel de bénéficier des soins adéquats, sa convalescence a le mérite d’avoir remis sur la table l’éternelle question de reconnaissance de toutes ces étoiles (chanteurs, acteurs , joueurs, etc) tombées dans les oubliettes alors que de leur vivant, elles étaient adulées.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 563 users online