Des graffitis de sang sur un mur. L’épouse de notre confrère disparu est terrorisée.
C’est un véritable cri de détresse que lance Godeberthe Hakizimana ce lundi 27 mars. Le matin, elle découvre des graffitis griffonnés avec du sang sur un mur à l’entrée de la parcelle où elle habite au quartier Gituro de la zone Kamenge.
Selon les témoignages recueillis sur place, c’est surtout l’inscription ’’Keba’’ qui peut signifier ’’trancher’’, ’’adversaire politique’’ ou ’’fais attention’’ en lingala, qui a inquiété tout l’entourage. Cela a particulièrement fait peur à l’épouse du journaliste Jean Bigirimana du Groupe de Presse Iwacu disparu depuis 8 mois.
Elle se dit préoccupée pour sa sécurité et celle de ses deux enfants. Elle a pris ces menaces au sérieux et se dit visée : «Non seulement j’habite dans cette parcelle, mais ces inscriptions faites avec du sang étaient juste en bas de la fenêtre d’une boutique où je faisais du petit commerce, il n’y a pas longtemps».
Après cette découverte macabre, les voisins se sont empressés d’effacer et de faire disparaître ces traces de sang, mais les inscriptions ’’Keba’’ se sont entêtées. Elles sont restées visibles attirant de nombreux curieux. «Pendant la nuit, vers 23 heures des inconnus ont lancé des pierres sur le portail, il y avait des bruits bizarres », relate Mme Bigirimana.
Pour le moment, raconte-t-elle, les gens disent que je suis devenue riche et vont même à me demander de leur prêter de l’argent : «Il y a même quelqu’un, un inconnu qui est venu me demander de lui avancer deux millions de Fbu. Et il insiste. Où est-ce que je peux trouver cet argent».
Mme Godeberthe Hakizimana appelle les ’’instances habilitées’’ de mener des investigations et d’assurer la sécuriser de sa famille terrorisée.
Selon ses voisins, même ses enfants sont traumatisés, quand leur maman n’est pas à la maison, ils sont très inquiets : «Le plus grand dit souvent qu’il a peur que leur mère ne s’en aille pour ne plus revenir comme leur papa».
La police fait savoir qu’aucune plainte n’a été émise. Son porte-parole, Pierre Nkurikiye indique que la famille devrait soumettre ses inquiétudes auprès de la police locale. Selon lui, elle devrait pousser un peu plus loin et interpeller la justice qui a le dossier sur la disparition de son mari.
«C’est pour qu’elle puisse savoir s’il y a une corrélation entre ces menaces et l’affaire du journaliste disparu Jean Bigirimana, auquel cas nous sommes prêts à intervenir pour protéger la famille», a-t-il promis.
La Commission nationale indépendante des droits de l’Homme(CNIDH) indique qu’elle se penche sur ce cas. Son président, Jean-Baptiste Baribonekeza affirme dépêcher une équipe sur terrain pour constater puis étudier un plan de protection.
Menacer une veuve, c’est etre totalement fou. La colere de Dieu sera grande
« …La police fait savoir qu’aucune plainte n’a été émise. » ! Le procureur doit se saisir de cette affaire ! La pauvre dame n’a pas de plainte à déposer !!! Quel fonctionnement !!!
@Manisha
»Le procureur doit se saisir de cette affaire »
Quel Porcureur? La justice burundaise n’existe plus. Elle est morte et enterrée car au sevice d’un parti politique, le CNDD-FDD..! La honte..!
comment enterre une chose qui n’a jamais existe? La justice n’est pas morte ou enterre par le parti CNDD-FDD.tout simplement,elle n’a jamais existe meme avant l’arrive du parti CNDD-FDD. si tu crois que je ments,dis moi pourquoi les victimes de 1965,1969,1972,1988,1991,1993-2005 n’ont jamais eu la justice? ca c’etait avant l’arrive de CNDD-FDD. est-ce que la justice prenait du sieste oubien elle en vacance?
@ntahonkiriye Felicien
Peut-être qu’il parlait de sa propre justice.
En ces temps-là, il y en a qui vivaient dans un pays de lait et de miel, paraît-il. Moi j’attends toujours ce miel ou ce lait que je n’ai jamais vu et que je risque de ne jamais voir, vu mon âge avancé.
Et moi qui revait en 2005 que le CNDD FDD allait devenir une solution, je n’ai qu’à déchanté 12 ans après!!
Cette histoire montre que Jean Bigirimana a été enlevé et probablement tué par des gens qui le connaissaient parfaitement. L’épouse de Feu Jean Bigirimana et ses enfants risquent de vivre un traumatisme grave car les graffitis de sang montrent que les criminels n’ont pas encore désarmés. Ou ils veulent la tuer, ou ils veulent la terroriser pour qu’elle fuie pour pouvoir lui prendre sa parcelle. En tout état de cause, il faut que cette dame fasse attention, les sangsues ont toujours soif de sang, pathétique!