Une durée de 7 jours a été ajoutée aux chauffeurs pour l’enregistrement des véhicules dans l’application « Igitoro Pass V 1.0 », comme l’indique la Société pétrolière du Burundi (Sopebu) dans son communiqué du 6 octobre 2024. Cependant, cet enregistrement suscite des complications et des frustrations importantes chez les chauffeurs.
Des difficultés, des confusions s’annoncent par les chauffeurs lors de l’inscription en ligne, qualifiant le processus de « compliqué » et de « peu convivial » par rapport à ce que les agents de la Sopebu leur expliquent.
« Vous pouvez vous inscrire étant seul à la maison sans venir sur les lieux d’enregistrement », fait savoir un agent de la Sopebu. Certains chauffeurs affirment que le dysfonctionnement de la plateforme rend l’inscription quasiment impossible. « Ce n’est pas facile de s’enregistrer », se lamente un chauffeur.
Il est 10 heures sur l’avenue de l’Indépendance, en face du stade Intwari. Sous un soleil de plomb, des chauffeurs, yeux rivés sur leurs smartphones, l’index en attente, semblent énervés et se lamentent sans cesse du dysfonctionnement de l’application « Igitoro Pass ».
« Ça fait plusieurs fois que j’essaie de me faire enregistrer, mais en vain. Je commence même à avoir peur parce qu’avant d’installer même cette application, le téléphone m’a avisé que cette application n’est pas sécurisée qu’elle peut endommager mon appareil», se lamente N.J, un conducteur de véhicule rencontré sur ce terrain.
Très sollicitée, cette application s’avère compliquée malgré un tutoriel pour son fonctionnement étape par étape, certains chauffeurs affirment qu’il existerait plusieurs versions, ce qui les désoriente encore davantage.
« Un agent de la Sopebu m’a transféré l’application et je me suis bien enregistré, mais après 2 jours, je voulais me connecter pour voir si ça fonctionne, mais en vain », se plaint M.N.
Pour résoudre ces difficultés d’enregistrement, la Sopebu a mis en place des agents pour assister les chauffeurs et propriétaires de véhicules dans l’enregistrement.
Malgré cette aide, l’enregistrement reste laborieux, car la vérification des informations se fait manuellement par la Sopebu, ce qui rallonge les délais d’activation des comptes.
Une frayeur aux utilisateurs de l’appli « Igitoro Pass »
Certains utilisateurs de l’application avancent une peur de cette application, étant donné que pour l’enregistrement, le chauffeur doit donner ses coordonnées personnelles et celles du véhicule.
Sous anonymat, un chauffeur rencontré sur le terrain de l’ETS se montre perplexe : « Cette application devient de plus en plus inquiétante. Imagine qu’on donne toutes les coordonnées de la voiture, je me demande : est-ce que tout ça, c’est pour le carburant ? Et si c’était pour nous espionner ? »
Ce chauffeur ajoute que pour lui, le mieux serait de rendre disponible le carburant. « Avant, on achetait le carburant sans application et ça se passait bien. Que le carburant soit disponible, tous les problèmes finiront et on n’en parlera plus ».
En effet, l’application n’est toujours pas disponible sur Play Store ni sur App Store, ce qui soulève des inquiétudes concernant sa fiabilité. Les utilisateurs d’iPhone, notamment, ne peuvent pas accéder à la plateforme.
« On nous avait promis que le 6 octobre nous allons avoir l’application dans nos iPhones, mais ce n’est pas le cas. J’attends toujours », d’après Félix, utilisateur du téléphone de la marque d’iPhone.
Un agent de la Sopebu rencontré sur le lieu d’inscription situé devant le stade Intwari a souligné que « ceux qui échouent à se faire inscrire ne suivent pas correctement les instructions de la vidéo tutoriel disponible sur le site de la Sopebu ».
Selon l’organisation Parcem (Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités), une introspection et une réflexion profonde par rapport à ces mesures de rationnement est nécessaire.
Pour la Parcem, le gouvernement devrait changer les stratégies au niveau de la communication gouvernementale. « Des mesures qui peuvent avoir un impact visible sur l’économie nationale ne peuvent pas être le seul apanage d’une institution comme la Sopebu ».
D’après l’analyse de Parcem sur la situation actuelle du Burundi, la question de la disponibilité du carburant au Burundi continue à se compliquer davantage.
« Il faut changer également la stratégie au niveau de la gestion de la richesse de ce pays notamment à la Banque centrale et dans la lutte contre la corruption car l’organisation Parcem constate qu’i l y a d’autres éléments qui ne sont pas bien contrôlés et qui compliquent d’avantage la situation de la disponibilité du carburant au Burundi ».
Face aux nombreuses plaintes, la Sopebu s’est engagée à répondre aux préoccupations des chauffeurs et de la société civile dans un point de presse prévu ce mercredi.
il est bon
cette application est le meilleur pour notre burundi
il faut aussi dire qu’un vehicule est un inscrit sur un seul numero de telephone
alors supposons que vous avez 4 vehicule, il faut absolument avoir 4 numero de telephone.
certes, c’est une bonne initiative, mais il existe aussi bcp de defis.
A part qu’il est plus facile de se procurer 4 téléphones que 4 véhicules