Le ministre burundais des Relations extérieures a animé ce mardi 19 juillet une conférence de presse pour s’exprimer sur le retrait du Burundi du sommet de l’Union Africaine à Kigali, et sur le dialogue inter-burundais à Arusha.
«Nous avons décidé de ne pas participer aux travaux du Conseil exécutif et de la conférence des Chefs d’Etat pour des raisons qu’on peut décliner en deux ordres », a expliqué Alain-Aimé Nyamitwe, le chef de la diplomatie burundaise.
La première raison, a-t-il indiqué, est que le Burundi a voulu donner un message à « la Commission de l’Union Africaine qui fait la sourde oreille aux sollicitations légitimes de notre gouvernement. C’est par rapport aux agissements contraires à l’acte constitutif de l’UA qui interdit aux Etats de se faire utiliser ou d’utiliser des éléments pour déstabiliser la sécurité des autres pays membres.» Le ministre Nyamitwe rappelle que ces sollicitations ont été transmises et exprimées à plusieurs reprises, y compris par des contacts directes entre le gouvernement du Burundi et la présidente de la Commission de l’UA.
Le ministre burundais des Relations extérieures reconnaît que le Burundi connaît une situation sécuritaire inconfortable liée directement aux actes posés par le gouvernement rwandais. Et donc, deuxièmement, pour cette raison, Bujumbura a demandé d’avoir des garanties de sécurité pour les délégations ministérielles et présidentielles à Kigali. «Ces garanties ne sont jamais venues, et nous avons estimé donc que ce n’était peut-être pas prudent de participer à ces assises à un niveau aussi élevé tant que ces garanties ne sont pas données. Pour ces deux raisons principalement, notre pays a décidé de ne pas participer et de ne pas cautionner un exercice qui aurait peut-être été contre-productif».
Une session satisfaisante…
Alain-Aimé Nyamitwe a ajouté que le gouvernement burundais a choisi de participer seulement aux travaux du Comité des représentants permanents. « C’est un choix opéré en toute conscience pour montrer notre bonne foi».
A propos du dialogue inter-burundais, le patron de la diplomatie burundaise a exprimé la satisfaction du gouvernement burundais. Car, a-t-il indiqué, à propos de la publication de certains medias, il estime que la session d’Arusha du 12 au 14 juillet derniers a été couronnée de succès. «Simplement parce que le facilitateur a pu réunir et rencontrer séparément les différents groupes qu’il avait invités, et chaque composante a pu exprimer sa position sur la situation politique du pays».
Ensuite, poursuit-il, le facilitateur a proposé un ordre du jour, qui reste un projet, mais dont les huit points ont pu recueillir le soutien des différents acteurs, des partis politiques et de toutes les institutions qui étaient représentées.
Signalons que le Cnared condamne ce qu’il qualifie de ’’politique de la chaise vide’’. Selon Pancrace Cimpaye, porte-parole de cette plateforme de l’opposition burundaise, le gouvernement burundais ne devrait pas boycotter le 27ème sommet de l’UA alors qu’il avait à son agenda, ’’la question relative à la crise préoccupante qui sévit au Burundi’’.
Il a même du mal à s’ exprimmer devant la presse, les mots viennent difficilement, des arguments qui ne tiennent pas la toute! Pauvre ministre! !
Mr. Komera, le pouvoir Burundais a décidé de boycotter la Grande Messe de Kigali par honte. Qui du pouvoir Burundais aller se rendre à Kigali sans honte des accusations mensongères? L’insécurité n’était pas un problème car le Rwanda avait le devoir d’ assurer la sécurité de toutes les délégations , mais la peur de faire face aux autorités rwandaises dont ils accusent et injurient chaque fois d’ occasion. La peur de se voir méfier, sachant qu’ il était impossible de vendre leurs mensonges à Kigali. La peur qu’ils ne seront pas accueillis avec honneur mais avec mépris. Peur de se voir marginaliser à Kigali, honte de voir en face de milliers des Burundaises et Burundais qui vivent a Kigali après avoir été menacé de mort ou torturé. Le pouvoir DD n’avait pas de place à Kigali il a eu peur d’être humilié et c’est lâche.
La diplomatie burundaise est morte et enterrée. Pour vous en convaincre il suffit de prêter oreille aux discours de NDABIRABE (NDASUBIRAMWO, NDABIRABE). Quand j’écoute cela, je me demande vraiment si Mr Alain NYAMITWE contribue, en a tant que chef de la diplomatie est consulté avant la lecture sur les ondes nationales de ces fariboles, qui enterrent tous les jours les relations du Burundi avec les autres pays… ! Ne soyez donc pas étonné que le Burundi se retire d’un si grand forum continental. Le Ministre des affaires étrangères n’est qu’un suiveur. Il n’a rien à décider car dans ce système les key players sont connus. Ils se dénomment BUNYONI, NDAKUGARIKA, Etienne NTAKARUTIMANA et j’en passe.
http://www.therwandan.com/ki/indi-sura-ya-kigali-leta-yu-rwanda-idashaka-kugaragaza/
@KAMALI
Merci pour cette référence; ceci montre une fois de plus qu’un paradis pour les uns peut être un enfer pour d’autres!
Mr Kamali, tu as raison de ne rien dire et faire référence à ce site d’une bande des mécontents. Le Rwanda n’est pas un Paradis, ni ses dirigeants ne sont pas des hommes parfaits et sont faillibles comme n’importe qui du commun de mortels. Ils ont leurs lacunes, leurs faiblesses. Par ailleurs, ils ont d’une façon indéniable une vision pour leur pays, ils ont des capacités organisationnelles et le sens du devoir. Ils sont fidèle a leur engagement. Ils avancent à un pas de course, ils bâtissent leur pays, contrairement à ce que font nos frères du CNDD FDD.
L’un des arguments, d’ailleurs fallacieux, que Nyamitwe avance pour expliquer le boycott des négociations d’Arusha II est que le régime de Bujumbura ne va « jamais s’asseoir autour d’une même table avec ceux qu’il qualifie de putschistes ou leurs alliés ». Alors comment expliquer le boycott réservé aux assises de l’UA? Nyamitwe donne des arguments, mais il n’empêche qu’on est tenté de penser que l’UA a subi le même traitement comme si elle était dans le même sac que lesdits putschistes et leurs alliés.
Il parait qu’ils ont voulu qu’on leur donne quelque chose pour participer à la réunion de l’Union Africaine. C’est sans savoir que l’Union Africaine ne peut pas soudoyer la participation de qui que ce soit!