L’ancien président tanzanien et facilitateur dans le dialogue inter-burundais Benjamin William Mkapa a relevé huit points de divergence entre partie en conflit. Il a émis six propositions.
Comme points de désaccord entre parties, le facilitateur a d’abord relevé l’état et l’application de « l’Accord d’Arusha et la réconciliation pour le Burundi de 2000 ». Il a après évoqué le débat sur la légalité et la constitutionalité du « troisième » mandat avant de parler de la politisation des organes de sécurité comme l’armée, la police, le service national des renseignements.
L’ancien président Mkapa est revenu sur la question de l’espace politique de l’opposition dans l’exercice de la démocratie. Il n’a pas oublié les divergences d’opinions sur la question de l’économie, les relations entre le Burundi et le Rwanda, les droits de l’Homme et d’autres questions humanitaires. Il a terminé en évoquant les divergences de vue sur la sécurité.
Parer au plus pressé
Comme propositions, le facilitateur souligne l’impérative nécessité pour les chefs d’Etat de s’engager personnellement pour amener les parties en conflit à s’engager eux-mêmes pour un sérieux dialogue inclusif sans aucune précondition. Bien plus, selon Mkapa, au regard de la situation qui prévaut au Burundi, il y a nécessité d’une conclusion rapide de ce processus afin que le pays puisse aller de l’avant. Il parle aussi de la nécessité pour les partenaires internationaux de donner un plein soutien et sans équivoque en vue de la réussite de ce processus mené par l’EAC.
L’ancien président tanzanien note que financièrement, la facilitation a presque entièrement dépendu de la générosité de l’Union européenne ou de la Chine. Il suggère alors aux chefs d’Etats de fournir des moyens consistants, du moment que la facilitation va entrer dans la phase de médiation.
Du reste, au regard des récents développements, il recommande au sommet de l’EAC de se prononcer en appelant toute partie en conflit à renoncer à faire des déclarations incendiaires.
Dernière proposition : « Le sommet devrait analyser les voies et moyens pour apaiser toute tension à la frontière qui ne favorise pas le processus de la médiation. »