Doter la Somalie des corps de défense et de sécurité capables de défendre le pays sans intervention étrangère, tel est l’objectif de l’Union Africaine et ses partenaires engagés en matière de sécurité dans ce pays. L’heure du désengagement des forces de l’Amisom a sonné.
Les soldats de la paix engagés en Somalie sont avertis : il faut se préparer à rentrer progressivement même s’il n’y a pas encore de précisions sur l’année du début de cette opération.
«L’union Africaine prône l’indépendance. L’Amisom n’est pas une force coloniale, encore moins un groupe hégémonique», a tenu à préciser Francisco Caetano Jose Madeira, patron de l’Amisom.
C’était lors d’un point de presse animé après une conférence sur la sécurité somalienne tenue à Mogadiscio le 4 décembre. «C’est la sécurité dans tous ses aspects, car la stabilité économique du pays doit être garantie», a insisté ce diplomate.
Quand l’Amisom est venue, se réjouit le patron de l’Amisom, il n’y avait pas d’écoles, ni du commerce, ni de gouvernement et que sais-je encore. Aujourd’hui, souligne-t-il, le gouvernement est là, les villes, des états somaliens fonctionnent, des enfants vont à l’école, la sécurité est là.
Un cadre de l’administration somalienne indique que son pays ’’salue les réalisations de l’Amisom’’ : «Les actions menées sont louables et 10 ans de présence de l’Amisom suffisent. La Somalie veut prendre les choses en mains».
Selon le communiqué sanctionnant la conférence, avant la fin de cette année, tous les partenaires intervenant en matière de sécurité en Somalie (le gouvernement fédéral de la Somalie, l’administration de la région de Benadir et la Communauté internationale) auront déjà pensé à un draft de document déterminant comment la transition entre les deux forces aura lieu.
Le document sera confectionné au cours de l’année prochaine. Car, selon le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le mandat de l’Amisom revu à plusieurs reprises prend fin au mois de mai 2018.
Toutefois, il n’est pas aisé de déterminer les effectifs et la force de nuisance des Shabaab en Somalie. Le patron de l’Amisom indique que ces insurgés sont des fois appuyés par d’autres djihadistes venus de divers coins du monde.
L’Amisom compte plus de 20 mille hommes en provenance de 5 pays dont le Burundi, Djibouti, l’Ethiopie, le Kenya et l’Ouganda. Le Burundi est le 2ème pays le plus important en effectifs avec près de 5.500 hommes après l’Ouganda, le premier pays contributeur de troupes de l’Amisom avec plus 6.200 militaires. Les deux pays ont envoyés des forces de maintien de la paix depuis 2007, l’époque la plus dure et la plus sombre de la Somalie.
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Onesphore Nibigira « Somalie : vers une armée et une police sans Amisom » ?
Si cette nouvelle s’avérait juste, elle ne serait pas du tout une bonne chose pour l’auteur de la crise burundaise actuelle qui voit dans l’AMISOM une source de gratuité de devises étrangères mais aussi une opportunité pour intéresser l’armée et la garder aussi à distance des problèmes graves dans lesquels il a mis le Burundi depuis avril 2015.
Haha, hahaha ntivyoroshe….
Quand les politiciens d’un pays ne voient que leurs propres intérêts et non ceux du pays et de leurs concitoyens voilà ce qui arrive.