Salaires impayés depuis 10 mois, s’élevant à plus de 21 millions BIF, licenciement illégal, sécurité sociale non assurée, violation des contrats à propos du paiement des congés, etc., entre autres motifs d’un mouvement de protestation de 75 employés travaillant pour le compte de SOGEA SATOM. C’était ce mercredi 6 mars dans la ville de Bujumbura.
Dans un sit-in devant les bureaux de cette société, le matin de ce mercredi, ils ont été dispersés par la police. «Nous demandons d’être régularisés pour que nous puissions regagner nos provinces d’origine respectives», lancent-ils en chœur, déplorant des «conditions de vie difficiles» ces derniers jours.
Ces employés disent ne pas comprendre pourquoi ils restent dans un travail sous-traitance depuis 8 ans. «Nous travaillons pour la SOGEA, c’est elle qui verse nos salaires», souligne l’un d’eux, fâché.
Pour lui, c’est cette sous-traitance qui bloque la situation. Un certain Jimmy, précise un autre, le sous-traitant, use d’une stratégie de terreur pour les empêcher de jouir de leurs droits. «Au lieu de nous payer, il cherche à nous terroriser».
En plus du salaire des 10 derniers mois, ils réclament l’indemnité compensatrice de préavis. Ils ont été renvoyés vendredi dernier sans en avoir été informés. Ils dénoncent également le non-paiement des frais prévus pour la sécurité sociale à l’INSS.
La société SOGEA SATOM soutient n’être liée par aucun contrat avec ces employés. «Ils ont signé un contrat avec une autre société appelée SOGETP qui assure la sous-traitance», précise le directeur administratif et financier, ajoutant que «la SOGEA n’a été au courant des plaintes de ces employés que ce mardi 5 mars.»
Il s’en lave les mains : «La faute n’est donc pas la nôtre. Nous attendions le rapport de la SOGETP pour le paiement ». Après, la SOGEA SATOM a «immédiatement» débloqué 50% du salaire demandé par ces employés au profit de la SOGETP en vue de trouver une solution à la situation.
Iwacu a contacté la direction de la SOGETP sans succès.