Lundi 04 novembre 2024

Société

SOGEA SATOM : Du personnel sous-traitance remonté contre la direction

07/03/2019 Commentaires fermés sur SOGEA SATOM : Du personnel sous-traitance remonté contre la direction
SOGEA SATOM : Du personnel sous-traitance remonté contre la direction
Certains des employés , retranchés après avoir été dispersés par la police

Salaires impayés depuis 10 mois, s’élevant à plus de 21 millions BIF, licenciement illégal, sécurité sociale non assurée, violation des contrats à propos du paiement des congés, etc., entre autres motifs d’un mouvement de protestation de 75 employés travaillant pour le compte de SOGEA SATOM. C’était ce mercredi 6 mars dans la ville de Bujumbura.

Dans un sit-in devant les bureaux de cette société, le matin de ce mercredi, ils ont été dispersés par la police. «Nous demandons d’être régularisés pour que nous puissions regagner nos provinces d’origine respectives», lancent-ils en chœur, déplorant des «conditions de vie difficiles» ces derniers jours.

Ces employés disent ne pas comprendre pourquoi ils restent dans un travail sous-traitance depuis 8 ans. «Nous travaillons pour la SOGEA, c’est elle qui verse nos salaires», souligne l’un d’eux, fâché.
Pour lui, c’est cette sous-traitance qui bloque la situation. Un certain Jimmy, précise un autre, le sous-traitant, use d’une stratégie de terreur pour les empêcher de jouir de leurs droits. «Au lieu de nous payer, il cherche à nous terroriser».

En plus du salaire des 10 derniers mois, ils réclament l’indemnité compensatrice de préavis. Ils ont été renvoyés vendredi dernier sans en avoir été informés. Ils dénoncent également le non-paiement des frais prévus pour la sécurité sociale à l’INSS.

La société SOGEA SATOM soutient n’être liée par aucun contrat avec ces employés. «Ils ont signé un contrat avec une autre société appelée SOGETP qui assure la sous-traitance», précise le directeur administratif et financier, ajoutant que «la SOGEA n’a été au courant des plaintes de ces employés que ce mardi 5 mars.»

Il s’en lave les mains : «La faute n’est donc pas la nôtre. Nous attendions le rapport de la SOGETP pour le paiement ». Après, la SOGEA SATOM a «immédiatement» débloqué 50% du salaire demandé par ces employés au profit de la SOGETP en vue de trouver une solution à la situation.
Iwacu a contacté la direction de la SOGETP sans succès.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 350 users online