Depuis près de trente ans Janine Mairiaux est l’ange gardien des détenus de Ngozi. Au sein de la prison elle a créé un atelier de menuiserie : du travail et des revenus pour les prisonniers !
Cette petite sœur aux cheveux blancs, fragile et voutée, ne vit que pour ses prisonniers. Aujourd’hui âgée, il lui arrive de trébucher sur le chemin de la prison, mais elle repart toujours en courant. Elle sait qu’ils l’attendent.
Janine Mairiaux, religieuse des Filles de Marie et de Joseph, découvre l’Afrique à l’âge de 27 ans. « Lorsque je suis arrivée au Burundi, j’ai participé à la création du prestigieux Lycée Clarté Notre Dame de Vugizo où j’ai enseigné les mathématiques», raconte la sœur. En 1972, elle retourne en Belgique et suit des cours de théologie. Depuis 1974, elle reste à Ngozi, sauf lorsqu’elle a été expulsée du pays, en 1986. « Mais je suis revenue trois ans après, définitivement ! » Au sein du diocèse, elle assure la gestion des projets de développement : dispensaires, écoles … « Dans nos missions de religieuses, il y avait aussi les visites aux prisonniers. C’est ainsi que j’ai découvert la prison des hommes de Ngozi où vivent plus de mille prisonniers. »
Leur situation était très difficile. « J’ai commencé par ouvrir une infirmerie, et fournir des médicaments, des lunettes, des reconstituants alimentaires… Certains avaient besoin d’apprendre à lire, d’autres voulaient des livres, apprendre un métier…. », se souvient-elle.
Alors la sœur crée des cours d’alphabétisation, de couture, d’informatique, de dactylo ainsi qu’une bibliothèque. Mais tout cela coûte cher. « Il nous fallait un projet rentable, capable de soutenir financièrement tous les autres ». En 2010, grâce au partenariat entre le diocèse et la direction générale des affaires pénitentiaires, l’atelier de menuiserie se met en place ; sept machines ultra modernes permettent aux prisonniers de fabriquer des meubles et des cercueils… « Le projet marche très bien, affirme Révérien Nyamweru, superviseur des travaux, avec l’argent que nous gagnons, nous finançons les autres aides. »
Pour les prisonniers, sœur Janine est une écoute et une consolation. Elle croit en eux. Malgré sa longue présence au pays, la sœur ne parle pas le Kirundi. Révérien Nyamweru lui sert de traducteur lors de ses rencontres avec les prisonniers. Ceux qui la connaissent bien n’hésitent pas à blaguer avec elle, à la taquiner, ce qui la fait rire. Mais le délégué général des détenus le sait : « Sœur Janine est la maman des prisonniers. Vous verrez à Pâques, comme chaque année elle va leur offrir à chacun 250 grammes de riz. » Le directeur de la prison, Aloys Hakizimana reconnaît lui aussi, l’aide que la sœur apporte aux détenus, en particulier en assistant à la messe chaque dimanche et chaque vendredi, dans la chapelle de la prison.
Ses consœurs aussi admirent son dévouement. Elles aimeraient protéger leur aînée, sans succès ! « Quand je serai un poids pour la communauté, avoue-t-elle d’une voix frêle, je rentrerai en Belgique, avec beaucoup de regrets. » Elle ne peut imaginer devoir quitter la prison !
Imana ibandanye iguhezagira kandi urindiriye impera nini cana mw’ijuru!
Chapeau ma soeur!Au lieu de suivre le mauvais exemple de la plupart de tes compatriotes qui torturaient nos ancêtres, tu as jugé bon de faire les bonnes actions. Allez de l’avant!
mercie encore IWACU de nous montre de nos bienfaiteurs au service de la nation et au service de DIEU. Ese icompa ABARUNDI bene MAMA umutima w’amacakubiri umutima w’urukundo wabatishoboye.w’impuhwe eka tukababara abo bose baba bariko bararenganywa canke tugakunda abagowe twirenagije amikora make dufise. IMANA ihezagire uyo mu BIKIRA atubere inzira yo gutabarana no gukundana hagati yacu ABARUNDI tuzoshikire IJURU twariteguye.
MANA ndabigusavye uduhe umutima wokwicisha bugufi n’urukundo