Après le site de Kigaramango qui avait accueilli les victimes des inondations de Gatumba de l’année dernière, c’est le site dit Sobel de Maramvya qui abrite les victimes des inondations des zones de Gatumba, Rukaramu, et de Kigaramango dues aux nouvelles crues de la Rusizi.
Chaque jour, ce site accueille de nouveaux sinistrés. Il compte aujourd’hui plus de 1200 ménages. Il faut ajouter à ceux-là 324 autres ménages qui y vivaient depuis mai 2020.
A l’entrée de ce site, impossible de ne pas remarquer des centaines de tentes érigées. Certaines familles se sont déjà installées, d’autres construisent encore leurs tentes. Une petite tente est partagée par une famille : « Même si tu as 6 ou 7 enfants, tu dois partager ce petit abri avec ta famille », s’indigne une mère de famille.
Les nouveaux venus, eux n’ont pas encore reçu leurs tentes. Même si tout le monde s’y refugie, ces déplacées vivent dans la misère : « La vie que mènent ces déplacés dans ce site n’est pas facile, chaque jour, nous accueillons des nouveaux sinistrés. Ils ont faim, ils n’ont nulle part où dormir », fait savoir le responsable du site Alain-Jimmy Igiraneza.
Selon ces victimes des inondations, ils n’ont rien à mettre sous la dent : « Nous n’avons pas de nourriture, tout ce que nous avons cultivé a été emporté par les eaux. Nous avons aussi le problème d’eau potable certains d’entre nous ici peuvent passer des jours sans se laver ou laver leurs habits parce que nous n’avons pas d’eau. Nous demandons de l’aide surtout en eau potable et en vivres », appelle l’un des déplacés.
Dans le site Sobel de Maramvya, seuls les propriétaires des maisons inondées y ont accès. Selon la Croix-Rouge du Burundi, 6.392 ménages dont 3.041 ménages de la zone Rukaramu et 3.351 ménages de la zone Gatumba ont été déplacés par les inondations dues aux crues de la rivière Rusizi.