Samedi 02 novembre 2024

Politique

Les renseignements burundais recommandent la création d’un patronat « Nyakuri », selon Gabriel Rufyiri

« Un vrai patronat proche du pouvoir » et « une organisation représentant les femmes dirigeantes » : ce sont quelques unes des stratégies que le Service National de Renseignements (SNR) recommanderait aux plus hautes autorités du pays pour « contrebalancer la prépondérance du secteur privé actuel », accusé de travailler pour le compte de l’opposition.

Gabriel Rufyiri, lors de la conférence de presse ©Iwacu
Gabriel Rufyiri, lors de la conférence de presse ce mardi 20 août : « Les recommandations du SNR ont été motivées par le constat que l’opposition a infiltré plusieurs institutions de l’Etat » ©Iwacu

Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome dit « avoir des informations concordantes avec des documents à l’appui » étayant sa certitude que le SNR recommande de « diminuer l’influence de la Chambre Fédérale du Commerce et de l’Industrie du Burundi (CFCIB), de l’Association des Industriels du Burundi (AIB), de l’Association des Femmes Entrepreneurs du Burundi (AFAB) et des autres associations professionnelles dominées par l’opposition».
L’Olucome explique que d’après le SNR, « la CFCIB et ces associations militent quotidiennement auprès des bailleurs et autres donateurs pour qu’il n’y ait pas un appui institutionnel direct au Gouvernement du Burundi. »

Par ailleurs, selon toujours le communiqué de presse de l’Olucome intitulé Causes réelles de la chute de l’économie burundaise, « le SNR suggère que la deuxième vice-présidence arrête de mettre en avant plan la CFCIB et l’AIB… Ils ne doivent en aucun cas passer pour les représentants officiels de notre pays. De même, ils ne doivent pas se substituer aux organes de l’Etat lors de l’accueil de délégations étrangères au Burundi. »

Le SNR suggèrerait même « d’éviter d’afficher la présence des plus hautes instances de l’Etat lors d’événements organisés par ces associations professionnelles parce qu’une telle présence confirme leur importance auprès des bailleurs et de la communauté Internationale, et en fait des interlocuteurs crédibles. »
D’après la même source, « la collaboration avec les institutions du secteur privé doit être maintenue mais être très encadrée ». Et M. Rufyiri d’annoncer que c’est une mesure qui a déjà été mise en exécution : « Pendant la transition, pour un budget de 230 milliards de Fbu, le Gouvernement versait 200 millions pour appui au secteur privé. Aujourd’hui, pour un budget de 1.300 milliards, il ne donne que 100 millions. »

D’après l’Olucom, le SNR recommande aussi de « tout mettre en œuvre pour limiter l’aide apportée aux associations professionnelles de l’opposition par des bailleurs complaisants, et même par certaines institutions de l’Etat. » Des noms ? Le projet PAGE, le Trade Mark East Africa, l’Ambassade des Pays-Bas, de l’Ambassade de Belgique, le Ministère du Commerce, du Ministère de l’EAC, etc.

Toute une série de recommandations qui révoltent le numéro un de l’Olucome : « Les fonds destinés au développement du secteur économique sont utilisés pour corrompre en vue de créer des organisations parallèles et ainsi mener des actions mafieuses de nuisance et de déstabilisation des associations qui militent pour la croissance économique. »
Il suggère au gouvernement d’être vigilant et d’anéantir ces « actions de nuisances et de dilapidation des fonds au développement économique. »

Sur toutes ces accusations, le SNR a promis de s’exprimer aujourd’hui.

Forum des lecteurs d'Iwacu

28 réactions
  1. Stan Siyomana

    « Il tomba par terre et entendit une voix: « Saul, Saul, pourquoi me persecutes-tu? »
    (Conversations de Saul, Actes 9, 1-30, http://www.universdelabible.net).
    En octobre 2012, lors de la celebration du Golden Jubilee de l’independance de l’Ouganda, le President Yoweri Kaguta Museveni a revele un nouveau plan d’action de 10 points, dont Facilitating private sector-led economic growth ou  » Promouvoir le secteur prive qui est le meilleur moyen pour l’identification et developpement de l’entreprise, plutot que de les (=les acteurs economiques) persecuter comme il en etait l’habitude dans le passé ».
    Il a aussi declare: « Il y a deux acteurs/players souverains dans les temps modernes: l’investisseur et le consommateur. L’elite politique et les administrateurs devraient faire tout pour leur faciliter la tache/should facilitate them ».
    (voir 1. Museveni unveils another 10-point plan for Uganda, http://www.monitor.co.ug;
    2. Come and invest home, Museveni tells diaspora, http://www.newvision.co.ug).
    Merci.

  2. Stan Siyomana

    1. La Conference des Nations Unies sur le Commerce et le Developpement (CNUCED) (dont le Burundi est member) oeuvre pour l’epanouissement du secteur prive.
    Voyez le titre-meme de son recent rapport du 12 juillet 2013:
    « Le developpement economique en Afrique (rapport 2013). Commerce intra-africain: liberer le dynamisme du secteur prive ».
    http://unctad.org/fr
    2. Au sein de l’East African Community (EAC), le dialogue entre l’organisation regionale (EAC) et le secteur prive est primordial et se fait regulierement a travers l’EAC Secretary General Regional Private Sector CEO Forum (CEO= chief executive officer= »patron » d’une entreprise).
    (voir Dr Richard Sezibera: On competitiveness, EAC still has a long way to go to get rid of bottlenecks », http://www.theeastafrican.co.ke, 24 August 2013).
    Merci.

  3. Stan Siyomana

    Uwutazi agakura (i Burundi) aniga inyana mu ruhongore (equivalent de « Petit oiseau deviendra grand »). Peut-etre, y aurait-il une « entreprise (burundaise) au niveau international » dans Vision Burundi 2025. Le patronat de l’Afrique de l’Ouest , lui peut avoir cet espoir d’avoir de vraies entreprises internationales.
    Dans une interview accordee au magazine Jeune Afrique, l’ivoirien Jean Kacou Diagou qui est a la tete de la Federation des Organisations Patronales de l’Afrique de l’Ouest (FOPAO) depuis octobre 2010 (Mr Diagou a cree le Groupe NSIA-Nouvelle Societe Interafricaine d’Assurance en 1995) a declare:
    « Ce sont les entreprises qui creent de la richesse dans nos Etats. C’est par nos impots que nous rendons nos Etats forts ou faibles. Nous considerons que nous devrons etre co-gestionnaires de nos economies…
    Nous sommes un syndicat d’entreprises. Pour ameliorer l’environnement des affaires, il n’y a pas mieux que nous…
    Nous poursuivrons nos actions de lobbying aupres de l’UEMOA et de la CEDEAO …pour un siege d’observateur parce que nous avons des choses a dire…
    Pour La FOPAO est desireuse de preparer ce terrain (d’integration de la sous-region en un seul pays) pour que se developpe un foisonnement d’entreprises qui creent le developpement et les emplois…
    Nous demandons a nos gouvernants que la FOPAO puisse leur apporter une expertise pour faire de la sous-region un espace dynamique sur le plan economique,…
    Si nous parvenons a reussir une vraie integration en favorisant l’emergence de champions sous-regionaux capables de rivaliser avec les groupes internationaux, nous aurons un marche assez vaste pour amener les entreprises au niveau international…
    Nous serons la quatrieme ou la cinquieme puissance economique du monde…
    (voir Baudelaire Mieu: « Jean Kacou Diagou: « On ne peut pas parler de developpement sans ecouter les entreprises », http://economie.jeuneafrique.com, 14 janvier 2013).
    Merci.

  4. Desire

    il veut une grande part sur le gâteau, son excellence le generalissime! le dernier mot sur tout.

  5. Stan Siyomana

    Par Abruzi:
    Vous et moi sommes en general d’accord sur les principes de lutte pour la souverainete de l’Etat burundais et de lutte contre le desordre/akajagari, mais la difference est dans l’interpretation.
    1. Je suis tout a fait d’accord avec vous que « l’aide au developpement d’un pays doit se faire par le biais de ses representants officiels.
    Je m’imagine que ce sont des hauts fonctionnaires de l’Etat burundais qui dirigent les delegations qui vont a l’Association Internationale de Developpement-IDA (Banque Mondiale), Banque Africaine de Developpement(BAD), Banque Centrale Europeenne (BCE) pour negocier des aides (au nom de la Republique du Burundi. Ces institutions internationales ont leurs statuts et elles doivent bien connaitre leurs interlocuteurs.
    2. Je m’imagine que l’acceuil des delegations etrangeres doit suivre des lois de protocole et de securite (surtout que le Burundi participe aux operations de l’AMISOM en Somalie. Je m’imagine que ce n’est pas n’importe quel citoyen burundais lambda qui entre en contact avec les delegations qui arrivent par le VIP lounge. Plus tard,ces delegations pourraient rencontrer le patronat burundais et la societe civile et j’espere que chacun va dire les choses comme il les voit. L’Etat burundais ne devrait pas chercher des boucs emissaires s’il ne peut pas trouver toutes les aides qu’il souhaite (peut-etre a cause de la corruption, violation des droits de l’homme, vote de lois d’un autre age,…).
    3. Le Burundi ne devrait pas revenir a l’epoque ou il suffisait qu’on vous accuse de « trahison »/kumenja pour que vous perdiez votre vie. Si le SNR a des preuves que « l’ennemi a combattre est bel et bien ceux qui destabilisent sciemment les institutions de l’Etat », il faut tout simplement les traduire en justice.
    4. Quant a « trouver un moyen efficace pour acceder et exercer le pouvoir », il n’est pas du tout normal que le Burundi qui a eu son universite nationale au debut des annees 1960, et qui a signe les Accords de Paix d’Arusha en 2000, soit aujourd’hui classe parmi les derniers pays du monde (dans presque tous les rapports qui sortent). Il faudrait favoriser l’excellence/competence et pas la mediocrite.
    Merci.

  6. jeunesse

    se rapport niba ariyo ca me fait peur et honte. Ndababaze, est ce que la SNR isigaye irimwo d’expert politique pour le developement canke nugushaka ibintu (amahera) yose abaceko il faut que le gouvernement cherche des expert macro et micro economique pour cherche la solution du burundi au lieu de cherche des raport bidon atana 1000fbu zijiza le combre de malheure ni twe gwaruka tuzovyishura avec la nouvelle generation. Mon pays, cherche la paix durable,la croissance durable muzoba mukoze jeunesse BDI

  7. Stan Siyomana

    L’Ethiopie a une croissance economique spectaculaire (avec une moyenne de 11,5% par an de 2004 a 2009), grace a la participation du secteur prive dans la composition du Conseil National de Planification. Le Premier ministre Hailemariam Desalegn explique:
    « Le Conseil National de Planification est dirige par le Premier ministre. Il reunit les gouvernements locaux, les acteurs du secteur prive et tous ceux qui sont impliques dans le processus de planification…
    L’exemple des pays de l’Est asiatique a montre l’importance d’avoir des dirigeants dotes d’une solide vision. C’est aux techniciens et aux professionnels de voir ensuite comment elle peut se materializer en termes d’infrastructures, d’industrialisation ou d’organisation et de production agricole… »
    (voir Nicholas Norbrook et Patrick Smith: « Hailemariam Desalegn: « L’Asie a montre l’importance d’avoir des dirigeants dotes d’une solide vision », http://www.jeuneafrique.com, 27/05/2013).
    Merci.

    • abruzi

      Stan. Ce que tu dis est vrai! Un partenariat public -prive peux être un moteur puissant de développement économique d’un pays.
      Cependant, si ce rapport existe et dit vrai, tu aura remarqué qu’au Burundi il ne s’agit pas d’un partenariat public-privé mais d’un contournement du public par le privé.

      Comprenez – moi bien. Je ne soutient pas les faiblesses affiché par le gouvernement mais je crois dur comme le fer qu’aucun développement n’est possible s’il n’y a pas de l’ordre dans un pays.
      Contourner les institutions établies légalement, avec ou sans l’aide des partenaires étranger est illégitime et très dangereux pour l’avenir d’une nation. J’appellerai cela même une trahison , et je pèse mes mots.
      Vous êtes sans ignorer tout le mal qu’on s’est donné et qu’on se donne encore pour trouver un moyen efficace pour accéder et exercer le pouvoir(chose que le Burundi ancien avait résolu ). Vous êtes certainement au courant qu’on a passé une décennie de guerre civile parce que des gens n’ont pas respecté les moyens légaux pour l’accès au pouvoir.
      Si on a choisi l’alternance, c’est qu’il faut attendre son heure sans mettre les bâtons dans les roues à celui qui est en charge de la nation. S’il travaille mal, que les autres nous montrent comment ils peuvent améliorer pour qu’à l’avenir on se confie à eux.Si non s’ils se mettent à saboter celui qu’on a choisi, alors nous les prendrons pour des traites!

  8. Muzazi

    Cela confirme ce qu’on a toujours dit: la gestion et le control du pouvoir Nkurunziza par le SNR! Que ce rapport soit confirme ou pas, cela n’etonnerait personne a part ceux qui ne veulent pas voir la realite en face. Avec cette triste realite, quelques reflexions s’imposent:
    -En confiant la gestion du pouvoir a cet organe dirige par des gens qui, non seulement n’ont meme pas fait les humanites et par consequent incapables de comprendre les notions elementaires de la politique nationale, le president Nkurunziza s’est piege lui meme;
    -Une fois que le dit rapport sera publie, le SNR aura donne un grand service aux bailleurs de fonds en confirmant que ces secteurs prives sont reellement museles par le pouvoir en place et par consequent ont besoin de soutien plus que jamais;
    -Ce rapport sera en soit contre-productif puisque ces bailleurs ne sont pas dupes et que ca sera du « deja vu » dans les autres pays hyper corrompus et que par consequent, ces secteurs prives doivent etre soutenus meme plus qu’avant.
    De voir ce qui se passe dans le pays de Mwezi, je pense que le pouvoir est entrain de jouer l’une de ses dernieres cartes. la derniere carte sera jouee lorsque nos braves fonctionaires moyens et petits devront attendre des mois avant d’etre payes. Et j’ai peur que c’est pour bientot!

  9. Stan Siyomana

    1. Dans ses 7 « Principes de l’exercice d’un »Autre Gouvernement », l’Armee Zapatiste de Liberation Nationale (dans les jungles de l’Etat de Chiapas, au sud du Mexique) denonce des gens qui peuvent parvenir « par les voies « legales » de la democratie formelle, appauvrie et dominante, a la conquete de postes etatiques et gouvernementaux. Une recherche de l’auto-affirmation de l’individu, du courant politique, du parti ou de la fraction du parti, du groupe,…qui est alors egalement une pratique de destruction de l’adversaire, de l’obtention d’avantages importants ou profits individuels ou du groupe,… »
    (voir Carlos Antonio Aguirre Rojas (2010): Les lecons politiques du neozapatistisme mexicain: Commander en obeissant » www,google.com/books).
    2. Aujourd’hui les experts du developpement durable et de prosperite pour tous/shared prosperity mettent plus en avant le partenariat public-prive (PPP) qui « est un mode de financement par lequel une autorite publique fait appel a des prestataires prives pour financer et gerer un equipement assurant ou contribuant au service public . Le partenaire prive recoit en contrepartie un paiement du partenaire public et/ou des usagers du service qu’il gere… »
    (voir « Partenariat public-prive », http://www.wikipedia.org).
    3. Tanzanie: exemple de cooperation/tandem Gouvernement-Secteur prive:
    A la 14 eme reunion annuelle generale de Tanzania Private Sector Foundation (TPSF) a Dar es salaam, 17? aout 2013, le Premier ministre Mr. Mizengo Pinda a declare que le Gouvernement tanzanien va collaborer avec le secteur prive pour realiser l’initiative Big Results Now (BRN)/Grands resultats tout de suite (=modification du modele de developpement de la Malaisie). Le secteur prive est appele a prendre part dans les projets des 6 secteurs prioritaires d’agriculture, eau, education, energie, infrastructure et mobilisation des ressources.
    (voir « State urges private sector to work hard », http://www.dailynews.co.tz, 19 august 2013).
    4. L’Union fait la force (comme dans l’exemple de Djibouti dans la region de la Corne de l’Afrique):
    Francois Soudan, journaliste chevronne au tres francophone Jeune Afrique magazine note:
    « Dans l’epreuve, la lancinante question de l’identite nationale -Comment peut-on etre djiboutien? – a fini par trouver quelques elements de reponse communs aux 900.000 habitants que comptent ce pays du lait, du sel et des clans inextricables: une fierte du drapeau et de l’hymne et la conscience aigue que, pour avoir une chance d’exister dans le grand tourbillon de la mondialisation, la disunion est un luxe inabordable… »
    (voir Francois Soudan: « Comment peut-on etre djiboutien? », http://www.jeuneafrique.com, 25/06/2013).
    Merci.

  10. Gondwanais Lamda

    Le gouvernement ne va recolter que ce qu’il seme. Le pouvoir actuel de Bujumbura met en avant l’incompetence. Si les officiels en charge de tel ou tel dossier sont absent, bravo si la societe civile peut suppleer, ntakundi abandi ntibabona reka babacemwo.

  11. MBABAREMPORE

    Gitabagure umusurusuru wo ku kibarira uzobagora umugani wa mukurambere.

  12. Warakoze Mutama Rufyiri kurondra ico kintu. Bandanya urwanya imbeba mu kigega!!!! Abo ba DD uti reka démocratie ikore kuko niyo mwagwaniye mw’ishamba. mbega nta soni bafise ry’abo bantu batagira akazi?
    Bravo Rufyiri.

  13. Tanaz

    Abaribo bose (Leta canke abo ba-privés), mbega bazoguma bateze amashi gushika ku muhero w’isi? None amahera Uburundi bwaronse kuva kuri colonisation gushika uyu musi yagiye hehe? Jewe hari igihe nibaza ko bayaronka bayasuka mu ziko. Mugabo nivyo. Uravye ayagiye aragura ibigwanisho vyo kumara abarundi aho kubakingira n’agahomerabunwa. Umwigisha umwe mu gisoda (formation militaire SMO) ni we yatwereka ibombe imwe, tugiye kuyitera muri tir d’aguerrissement hanyuma atubwira ko igurwa imiliyoni zibiri. Aho hari muri 1997. Harure namwe ingene yoba angana uyu musi!!! Mugabo nticabuza ko iyo bombe iterwa umurundi umwe agiye kwiba ibitoke ngo barabonye umu-asaya!!!. Ikindi naco murasome mu numero ya Le Monde yasohotse ejo 20/8/2013 murabe ko abo ba- investisseurs batariko barisubiriza imitahe iwabo. Kubera ko crise yaheze. Abarundi nobahanura ko twokwiga gukorera hamwe nkuko abandi bariko barabigira. Naho umwe umwe wese yikoreye utwiwe, aza aricira n’abandi ngo ntibamupfupfunyukane, tuzopfa nabi twese nka za mbwa Martin Luther King atubwira. Kubera iki opozisiyo na leta barabana nk’abansi? Ko kuvy’uguhiganirwa amatora barabana comme adversaires, ni ibisanzwe. Mugabo ko mu biteza imbere uburundi basamburanira ngo n’ivyabo tutavuga rumwe kandi vyari bigenewe gukiza Uburundi, baranbabarira, jewe ndabifata nk’ubujuju, canke ukudakunda igihugu ku baribo bose.

  14. jimikana

    le fait est que le rapport du SNR est tt simplement du sabotage envers la société civile.
    Au Burundi personne ne doute des vrais objectifs du SNR,et j’en doute fort que notre service de renseignement puisse produire une analyse sur la situation écononomique du pays, tout simplement parce qu’ils sont mandatés (par le pouvoir dd) pour éxorquer, terroriser et tuer ceux qui ne sont pas d’accord avec le pouvoir en place.

  15. DIRIZIO

    Tels sont les conseils du grand stratège en Economie et Sécurité Publique Lt Général administrateur des SNR. Si l’opposition a infiltrée la présidence, est-ce que le SNR n’a pas été ateint? Le SNR s’en foute de l’économie, pourvu que les Tutsi n’aient pas de place dans ce pays. Cette délinquance économique du pouvoir CNDD FDD se payera tôt ou tard. Les DD construisent les maisons et sont actionnaires dans beaucoup d’entreprise, s’ils sont performants , ils seront des ADG et seront éligibles comme chef du patronat burundais. Quand le président burundais a fait une visite en France, c’est le MEDEF (patronat Français ) qui l’a acceuilli mais pas des ministres (il a juste passé quelques minutes avec Hollande qui devait faire un voyage à Dijon et a déjeuné avec la ministre Benguigui, pourquoi alors refuser au patronat burundais d’acceuillir les hôtes de marque. Le patronat Nyakuri ne verra pas le jour/ou s’il voit le jour ne passera que le temps de la rosée (umwanya urume rumara) car le patronat défend les intérêts des entreprises. Au lieu de se renseigner sur les bénéficaires fraudeurs des exonérations, on s’attaque au patronat.

  16. abruzi

    Lisez plutôt :
     »
    L’Olucome explique que d’après le SNR, « la CFCIB et ces associations militent quotidiennement auprès des bailleurs et autres donateurs pour qu’il n’y ait pas un appui institutionnel direct au Gouvernement du Burundi. »
     »
    et
     »
    Ils ne doivent en aucun cas passer pour les représentants officiels de notre pays. De même, ils ne doivent pas se substituer aux organes de l’Etat lors de l’accueil de délégations étrangères au Burundi. »
     »

    L’aide au developpement d’un pays doit se faire par le biais de ses représentant officiels, si non c’est le désordre. Et aucun développement possible dans le désordre. Alors si ce qui est reproché à ces organisation est vrai, le SNR a raison car il lutte contre le désordre.

    Bien pire, au nom de qui ils se substituent aux organes de l’Etat lors de l’accueil de délégations étrangères au Burundi? Si c’est vrai, ceci est très grave et très dangereux, et la population devrait se lever et dire halte à l’usurpation du pouvoir. L’accueil des délégations étrangères tente de déstabiliser le gouvernement avec l’appuis de ces organisations.

    Dans ce cas précis, l’ennemi à combattre est bel et bien ceux qui déstabilise sciemment les institutions de l’états .

  17. Eddyne M

    BETRAND,
    Bravo Bertrand!
    Vous venez de faire une bonne analyse de la declaration de M rufyiri qui ne voit pas l importance d un service gouvernemental qui doit superviser les activites du secteur prive.Le SNR commence aussi a jouer son Role.On avance.Au commentaire de Bertrand, j ajouterais que tous les intervenants dans l organisation et le developpement de l economie burundaise devraient se referer a lorganisation deja etablie dans les pays qui emergent ou qui ont deja reussi.
    Je citerais le Rwanda,le Kenya, le canada et les etats unis sans oublier la chine et taiwan

  18. Jean Reno

    « … militent quotidiennement auprès des bailleurs et autres donateurs pour qu’il n’y ait pas un appui institutionnel direct au Gouvernement du Burundi. »

    Pas nécessaire, chers SNR-people. Les bailleurs ne sont pas bêtes et voient eux-mêmes ce qui se passe. C’est la propre faute du gouvernement et Co. s’il n’y ait plus des financements directs. Pas besoin de pointer du doigt qui que ce soit, sauf les propres cadres. Vu cette proposition « géniale » du SNR! Par ailleurs, un superbe service! Je ne savais pas qu’il ait même des compétences économiques… Bientôt ce service va aussi construire des écoles, créer des emplois? 😉

  19. Kirinyota

    J’ai pitié pour les gens qui travaillent au SNR imagine gukora rapport bidon nkiyo si réellement yoba ari iya vrai. Umuntu yayikoze canke abantu biyumvira nkawe ba ba infirmiers psychiatre baheza amashure yarahejeje gusara mu mutwe kuko ndabona badashigaje umwanya munini ngo bacane mw’isoko.

  20. P.K

    C’est très interessant la façon que le SNR veut etouffer la fumée d’une forêt en feu , les faits parlent d’elle même , ça ne prend pas un doctorat pour réaliser que l’economie du Burundi est en chute libre , La cause ? La responsabilité? Le gestionnaire de cette crise est purement economique , je ne vois rien que la SNR peut regler a cette situation à part d’envenimer une situatuion déjà précaire. Lutter contre la corruption en instaurant un processus transparent de gestion responsable pour regagner la confiance des investisseurs, Bref , Les solutions sont economiques et managerial. A quoi sert le SNR ? l’ennemi primo est le modele operandi de corruption et de mauvaise gestion qui s’est installé depuis des decennies, Sinon essaye de vendre des frigo aux esquimaux, Les investisseurs savent que rien ne va , ils n’ont pas besoin de gens vantent l’économie Burundaise, Ils savent déjà la situation et ne ratent l’occasion de signaler ce qui ne va pas. Cher SNR cherche le problème ailleurs.

  21. OLUCOME c’est quoi au juste ? DAM

  22. Mugunza

    Quels sont les stratèges économistes du SNR? Quelle est leur capacité de voir et d’analyse(et volonté)? Néanmoins, l’économie est le nerf de la guerre et à la guerre comme à la guerre! Et chaque noyau social ou économique qui ne facilite pas les dirigeants a toujours été tenu à l’oeil depuis l’histoire de la politique: c’est la réaction de tous les pouvoirs et c’est une réalité qui souffre de peu d’exceptions si exception il en existe! A bon entendeur, salut!

    Ne soyez nullement étonnés même si moi je n’y comprends rien de cette science!

  23. Harera john

    Erega ico bashoboye nico c’est domage vraiment aho babuze ayo biba none bagomba abo bta kwishavu!Bravo les sociétés civils vous faites honneur du pays!Mbega iyo opposition ga mushaka kwitabaho bo ntamakori batanga sabarundi comme les autres?Iyo Buyoya na Frodebu bashaka kwigungiraka muba mukiri mwishamba mwa ba DD mwe!

  24. Jamahaar

    Ces espions d’un autre age veulent vraiment detruire le pays qu’ils sont senses proteger en tuant le secteur prive de l’economie et la societe civile qui sont le signe d’une democratie florissante, de l’economie de marche et des garde-fous contre l’arbitraire et la tyrannie.On dirait qu’ils n’ont rien compris ces apprentis sorciers de la mission des services de renseignement.L’ennemi se trouve ailleurs ,pas au sein du patronat et des organisations de la societe civile faussement accuses de server de relais des partis de l’oppositon dont la voix est baillonnee et muselee pa le pouvoir pour continuer a regner seul sur le pays.La liberte d’entreprendre , d’association et d’expression constituent des droits fondementaux de l’homme et des pilliers de la democratie et ne devraient en aucun cas etre limites ni supprimes par un pouvoir qui se veut ironiquement democratique.

  25. bikunda rikor

    Jewe nibaza ko uyo muntu ariko aahuguza. Ivyo hari igihugu ciyubaha cobikora. Hamwe vyoba arivyo mwumva hatageze ko abanyaihugu bonyene batera ivyatsi abo bariko babasubiza inuma. Nibaza kandi ko ata muntu numwe avuye inyuma y’ igihugu ariko asubiza nyuma ubutunzi bw’ igihugu c’ uburundi. Abantu bose bariko basuziza inyuma uburundi ni abarundi bonyene. Nibikebuke bikubite agashi ubutunzi n’ amahoro bitere imbere.

  26. Jacques

    Izo nguvu SNR ikoresha mugusambura ntibozikoresha kurondera inyishu z’iyo ubutunzi bwagiye. Private sector itoroherejwe nta butunzi bushoboka.SNR imaze kwigira consultant no muvy’ubutunzi? Twiyumvira gute i Burundi?

    • Bertrand

      beaucoup de gens semblent ignorer que le le rôle d’un SNR ‘est d’assurer la sécurité et la protection préventive des institutions y compris donc les institutions économiques. Normalement si l’économie d’un pays , le Burundi ici,est déstabilisée, le régime le devient aussi. Ainsi, pour une fois le SNR a bien travaillé en essayant de protéger les institutions et donc, le régime. Le rapport est même étonnant par sa bonne présentation, comme quoi le SNR est devenu aussi un service d’intelligence.

      Seulement, il y a là deux problèmes:

      Si ce rapport est authentique, il est dommage que des personnalités de la présidence soient épinglée comme étant de l’oppostion, probablement à cause de leur pertinence d’analyse ou pire encore à cause de leur éthnie.

      Plus grave encore, c’est la fuite d’un tel rapport qui se retrouve finalement dans les mains de personnes non autorisées.

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