Les déplacés de Mubone déplorent une insécurité qui règne dans leur site. Ils confient que les gens en provenance des quartiers voisins, les attaquent pour voler les dons qui leur sont octroyés.
Jeudi 5 mars, 10 heures. Le soleil frappe fort, au-dessus du site des déplacés de Mubone, dans la zone Buterere. À l’intérieur du camp, le train-train, malgré les mauvaises conditions. Les parents s’occupent du repas de midi et les enfants profitent de ce beau climat pour jouer à la corde. Rien d’anormal à signaler.
Cependant, Innocent Nzeyimana, le chef de ce site, déplore une insécurité qui règne au sein de ce camp. D’après lui, il y a un groupe des gens qui viennent les attaquer, dans le but de voler leurs dons reçus des associations humanitaires. Selon lui, c’est probablement des jeunes des quartiers voisins.
M. Nzeyimana indique que ces gens collaborent avec certains déplacés qui sont dans le site. Et de confier qu’à cause des conflits que suscitent ces dons, certains bienfaiteurs ne sont plus revenus leur octroyer de l’aide.
« Même pour les 82 pagnes que nous avait offerts la première Dame, j’ai décidé de les garder dans le stock, parce que les gens ont commencé à se chamailler », déplore-t-il. Ce responsable demande au gouvernement de renforcer la sécurité dans ce site.
Ajabu Ndikumana, un des membres du comité mixte de sécurité du site de déplacés de Mubone appelle les gens qui se complaisent dans la perturbation de la sécurité d’arrêter ce jeu malsain. Selon lui, c’est dommage que le chef du quartier Mubone ait pris la décision de suspendre ce comité.
Contacté, Julien Manirakiza, chef du quartier de Mubone, nie les propos avancés par le chef du site des déplacées de Mubone.
D’après lui, ces gens accusés de perturber la sécurité du site des déplacés de Mubone, sont des sinistrés des pluies torrentielles, qui sont hébergés dans les ménages se trouvant à la lisière de ce quartier. « Ces gens sont mécontents de voir les personnes placées dans le site être les seules à bénéficier de l’aide ».
M. Manirakiza suggère que des listes de tous les sinistrés soient faites afin de pouvoir aider tous les sinistrés, sans se focaliser sur ceux qui sont dans le site seulement.
A propos de la suspension du comité mixte de sécurité, il précise qu’il a arrêté ce comité, parce qu’aucun membre de ce comité n’était pas connu au niveau du quartier.
Julien Manirakiza demande au chef de ce site de lui fournir la liste de tous les membres du comité mixte de sécurité du camp, afin de leur donner le feu vert de travailler.
Signalons que le site des déplacés de Mubone compte 810 familles dont 1.136 enfants et 611 femmes.