Expulsés du site « Ku mase » en mars 2014, ils vivent dans des conditions déplorables. Ils sollicitent davantage d’assistance.
Quand il pleut, ces déplacés racontent que les eaux de pluie stagnent à l’intérieur de leur tente. Ainsi, ils sont obligés de passer des nuits blanches. « Nous sommes obligés de faire sécher tous nos biens, tous les matins, afin que nous puissions dormir le jour suivant, » déplore Joséphine, une mère de sept enfants. Elle fait savoir que sa famille occupe un espace prévu pour à peine deux ou trois personnes.
Des enfants, des femmes et des hommes sont assis devant leur tente délabrée. Une odeur nauséabonde s’en dégage, les latrines ayant été détruites et les détritus débordant de toutes parts. « Il faut être vigilant pour se frayer un chemin. Il y a des ‘poteaux’ (déchets) dans chaque coin de ce site », avertit un des responsables de ce site, Jean Marie Niyonzima.
Pour lui, c’est inconcevable que plus de 800 personnes puissent partager deux latrines, au demeurant en piteux état. « C’est donc compréhensible que la plupart de nos enfants souffrent parfois de maladies diarrhéiques. »
« Ils regagneront bientôt leur province d’origine »
Expulsés de « Ku mase », près du lac Tanganyika, en mars 2014, ces déplacés n’envisagent pas de retourner dans leur province d’origine. Ils disent avoir obtenu des documents attestant leur droit de propriété sur des parcelles à usage résidentiel, sise à Buhomba, zone Maramvya dans la Commune Mutimbuzi. Mais le secrétaire permanent au ministère des Droits de la Personne Humaine est catégorique : « Qu’ils se détrompent. Il n’y aura pas des parcelles pour eux », fait savoir Ngendabanyikwa. Il fait savoir qu’une étude a été commanditée pour identifier leur province d’origine. Nous collaborerons avec l’administration locale, poursuit-il, pour faciliter cette tâche.
« Nous n’avons été assistés que trois fois »
Les uns essaient de s’activer à la cuisine, les autres ne font que tuer le temps. « Nous attendons le retour de ceux qui sont partis à la recherche de quoi se mettre sous la dent », s’indigne une femme allaitant un enfant de cinq mois. Et une autre d’ajouter : « Nous survivons grâce à de petites tâches ou par la mendicité. »
Ces déplacés s’accordent à dire qu’ils sont des « oubliés de la mairie » : « Depuis que nous nous sommes installés dans ce site, en mars 2014, nous n’avons été assistés que trois fois : deux fois par la Croix Rouge du Burundi et une fois par le ministère des Droits de la personne Humaine.»
M.Niyonzima fait savoir que ces déplacés ont recours à la culture des amarantes (Lengalenga) pour pallier ce problème d’alimentation. « Nous cultivons certains produits qui ne nécessitent pas beaucoup de temps pour la récolte. »
Felix Ngendabanyikwa, secrétaire permanent au ministère des Droits de la Personne Humaine, affirme que ces gens sont assistés régulièrement, comme tant d’autres vulnérables. « Mais pour cette année, nous attendons que le ministère des Finances sorte le budget pour les subsides des vulnérables. »
Signalons que 259 familles vivent dans ce site.
Ces gens ne veulent pas aller cultuver les Champs dans leurs provinces et/ou Communes d’origine. Ils doivent etre chasser car ils font la honte dans la Capitale.
Y a-t-il des « officiels » qui n’aiment pas ce groupe de gens? Toute personne qui vit avec une haine envers son frere vit tres mal. Umwana yankwa niwe akura….J’invite a tous les chretiens et les non chretiens, de s’organiser dans leur misere pour appuyer ces oublies de la capital, spcailement pendant ce temps de careme.
Jugez-les comme vous voulez, celui qui les a crees est plus fort que nous tous, et probablement qu’il veille sur eux malgre leurs conditions dures.
Monsieur, il ne faut jamais se moquer des pauvres car, « Buraca bugacanayandi ».
@Hima Jeremy, @Fofo
LE BEAU PAYS DE MWEZI GISABO n’aura jamais le developpement durable et inclusif si l’Etat burundais n’a pas de programmes pour reduire le taux de pauvrete dans le pays.
(Voir Jeremie Bianco: « L’exode rural: un defi pose aux pays en developpement », http://www.momagri.org).
Pourquoi ne veulent pas retourner chez eux? Ces gens sont des spéculateurs, ils ont besoins des parcelles à Bujumbura. Ils ne les auront jamais, même les natifs de Bujumbura n’en trouvent plus!