Dans le souci de voir la jeune fille burundaise voler de ses propres ailes, le projet « Sisters in success » voit le jour. Une initiative d’une étudiante burundaise résidant aux Etats-Unis.
Bélyse Inamahoro, 22 ans, n’a pas choisi de passer ses vacances sur du sable blanc à la plage, les orteils en éventail, un best-seller à la main. Etudiante aux Etats-Unis, cette jeune burundaise a plutôt préféré rentrer au pays pour former de jeunes filles en vacances.
Ainsi 24 élèves (15-21 ans) provenant de différentes provinces du pays sont en camp d’été au lycée SOS de Bujumbura. Une semaine de formation sur les techniques de recherche des opportunités de bourses d’études, l’entreprenariat et la santé sexuelle. Elles seront logées sur place durant toute la formation. Elles ont été sélectionnées parmi plus de 100 candidates.
A l’aide d’une experte en entreprenariat, ces élèves sauront comment concevoir et réaliser un projet. Elles sont également sensibilisées sur la santé sexuelle et reproductive, les grossesses non désirées constituant un frein à la réalisation de leurs rêves.
« Voir une Burundaise intelligente et indépendante, capable de créer son propre emploi, c’est mon principal souci », confie Bélyse Inamahoro. Elle veut en finir avec les stéréotypes constituant un plafond de verre pour la fille burundaise : « Après mes études, j’attendrai de décrocher un boulot. Si je n’y arrive pas, ce n’est pas grave, j’aurai un mari qui saura s’occuper de moi… »
Une Bélyse déterminée…
L’idée de concevoir un tel projet lui est venu lors de son séjour aux Etats-Unis. Impressionnée par des femmes actives, qui créent un impact positif dans leurs communautés, Mlle Inamahoro veut changer la donne au Burundi. « Les Burundaises ignorent qu’elles ont le pouvoir de changer les communautés dans lesquelles elles évoluent. »
Elle a partagé l’idée avec certaines de ses camarades de classe. Elles ont accepté de l’accompagner dans cette « belle aventure ». Elle a soumis et défendu bec et ongles son projet à l’administration de son école.
Son initiative a été appréciée, l’école l’a aidée à réaliser son projet. C’est grâce à « Davis project for peace », un fonds qui finance différents projets pour la promotion de la paix, que Belyse a pu la réaliser. Elle souhaite que le projet soit réalisé chaque année, pendant les grandes vacances.
La passionnée de la presse écrite
Bélyse Inamahoro est en 3ème année universitaire en Sciences et arts des médias à « Wellesley College » à Boston. C’est une bourse d’études qu’elle a décroché après avoir terminé les humanités au Lycée du Saint-Esprit.
C’est avec l’aide de l’école « Bridge 2 Rwanda », où elle était allée suivre une formation en langue anglaise, pendant 2 ans, qu’elle a pu obtenir cette bourse.
Belyse Inamahoro rêve d’être une journaliste dans la presse écrite. Son ambition : « Partager l’histoire du Burundi via tous les supports possibles. »
une très bonne initiative
Je suis surpris de voir que jusqu’a maintenant personne n »a demande si elle DD, hutu ou Tutsi. On evolue. Twikomere amashi.
@Juju:Je me demande réellement si elle ne risque à la longue d’être qualifiée d’espion au service du Rwanda du ses réseaux à Kigali où elle a étudiée.
C’est une bonne initiative, je l’encourage!
24 eleves sur pres d’un million d’eleves c’est rien. Beaucoup d’ONG et Associations organisent des seminaires sur la creation des emplois par la jeunesse mais sans Capital financier rien n’est possible. Ces ONG et individus (y compris Inamahoro) ne font que profiter des Aides et Financements financiers des Etrangers. Pourquoi ne pas organiser ces seminaires avec leurs propres fonds s’ils aiment vraiment ces jeunes. Mieux seraient de montrer a ces jeunes comment ils s’arrangent (bakubita amagendera) , les secrets pour decrocher ces fonds.
@Jean Pierre
Supposons que les jeunes obtiennent des fonds leur permettant de se lancer; ce qui n’est pas donné car les prêteurs calculent leur risque.
La création d’emploi via la création d’une activité commerciale suppose qu’il y aura des clients (solvables) pour consommer. Sont-ils là? C’est aussi cela la question, car nous entendons souvent que toute la population, à quelques exceptions près, est paupérisée. N’y a t-il pas un cercle vicieux dans cette histoire?
@Jean Pierre,
Le plus important dans les affaires ou dans la vie professionnelle c’est pas le capital financier, plutôt la carrière. Quand on est-ce qu’on a besoin d’un financement? C’est quand on sait ce qu’on peut faire, comment, avec quoi, où, quand et ce qu’on peut y obtenir en retour dans combien de temps. Avec une proposition d’affaires, bien claire il facile de mobiliser les financement!
« Elles ont été sélectionnées parmi plus de 100 candidates. »
Je suis intéressé(e) par les critères utilisés lors de cette sélection. Je ne rigole pas!
Un grand bravo à cette demoiselle qui a compris que l’évolution du pays passe par l’instruction des femmes et leur indépendance en cas de conflit. Si tout est fait sérieusement avec la volonté du arriver et de faire tomber les tabous ça marchera. Je suis certaine que d’autres femmes burundaises epauleront cette initiative.
B
Coup de chapeau à Mlle Belyse. C’est une très bonne initiative. Elle mérite d’être soutenue.