Selon ce politologue, l’Etat doit se poser des questions sur ces attaques incessantes de « petits groupes » et qui occasionnent des dégâts là où elles sont menées.
M. Barumwete fait un clin d’œil au gouvernement : « Avant de qualifier les auteurs des différentes attaques de « bandits », le gouvernement devrait faire une analyse profonde de leurs revendications. Il ne faut pas qu’il minimise les actions de ces gens. »
Le nouveau mouvement armé affirme vouloir combattre le gouvernement parce que, selon lui, rien ne marche au Burundi. D’après ce mouvement, le pays est caractérisé par la corruption, la mauvaise gouvernance, le non-respect des droits de l’homme, etc.
Ce qui est délicat, constate M. Barumwete, c’est qu’il y a eu une attaque sur une position des Forces de Défense Nationale, dans la commune de Mutimbuzi et que les combats ont duré au moins 2 heures. « Donc, c’est le pays qui a été attaqué et des dégâts ont été occasionnés », souligne-t-il.
Pour lui, Aloys Nzabampema peut être un instrument du pouvoir. « Il peut arriver qu’un mouvement naisse et qu’il implique le pouvoir dans son combat, alors qu’il n’en est rien. Cela arrive souvent avant les élections ou avant certains accords comme celui d’Arusha », explique le politologue. Il souligne que des fois, c’est une stratégie des autorités pour pouvoir atteindre et accuser certains opposants. Mais dans d’autres cas, conclut-il, un mouvement armé peut naître dans le but de combattre réellement le gouvernement en place.