Lundi 23 décembre 2024

Environnement

«Si rien n’est fait, il y aura des morts»

23/10/2019 Commentaires fermés sur «Si rien n’est fait, il y aura des morts»
«Si rien n’est fait, il y aura des morts»
Le ravin endommagé sur l'étroite avenue qui sépare le quartier Gasekebuye et la Zone Musaga

C’est un appel au secours lancé ce mardi 22 octobre par une habitante de la zone Musaga du fait d’un large ravin jouxtant sa maison qui menace de s’effondrer.

10 heures. A la pointe sud de la petite avenue en terre battue qui sépare le quartier Gasekebuye et la zone Musaga, un mini-embouteillage se forge au fur et à mesure du passage des automobilistes et des piétons. Et pour cause! L’épais ravin, sur l’une des berges latérales, connaît une cassure énorme accentuée par les eaux de pluie.

Rencontrée sur les lieux, M.S., femme potelée en t-shirt et longue jupe noirs, alerte «sur un scandale en cours»: «Bientôt, cette route sera impraticable. Ce qui me chagrine le plus, ce sont les habitants modestes domiciliés à l’autre bout de ce ravin qui assisteront impuissants à l’écroulement de leurs maisons.»

A.N. habite à l’intérieur d’un enclos formé par plusieurs maisonnettes dans cette partie nord de la zone Musaga. Elle est assise devant sa modeste demeure en train de croquer une mangue. Elle assure que «ce problème» est largement connu des autorités du secteur: «A chaque fois, ils viennent faire leur constat et repartent. Entre-temps, un début d’action en notre faveur se fait toujours attendre. » Et de lancer ce cri d’alarme: «Nous comptons sur vous les journalistes pour être nos porte-voix car si rien n’est fait, il y aura des morts.»

Devant les locaux de son bureau, Antoine Rumenyetso, chef de la zone Musaga, révèle avoir alerté, à plusieurs reprises, sur cette situation, en vain. «Les autorités en charge de la protection civile sont prévenues, depuis des lustres. L’alerte a déjà été donnée dans les médias, il y a des mois. Et le comble, c’est que ce n’est pas le seul endroit qui court ce type de danger dans mon secteur». Certains habitants du quartier Kamesa, explique-t-il, sont exposés à l’écroulement des berges de la rivière Kamesa qui traverse ce quartier de part et d’autre. «Beaucoup n’auront nulle part où aller une fois leurs logements anéantis».

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