Ce dimanche lors de la grand-messe à la Cathédrale Regina, les fidèles sont restés scotchés devant l’autel, attentifs à l’homélie de l’Abbé Viateur Ntarataze. Son message centré sur ce que doit être un ’’bon berger’’ est allé droit au cœur de ses ouailles, en témoignent leurs commentaires sur le parvis après ce culte, avant de s’en aller, pensives, méditant sur chaque mot. Une chose est sûre : l’homélie de ce dimanche résonne encore, elle fait le buzz.
« Un bon berger se caractérise par son indulgence envers ses moutons comme celle dont Jésus a fait preuve, quand son bétail a faim, il se dépêche pour leur apporter à manger et quand ses moutons ont soif, il s’empresse à leur abreuver », a-t-il rappelé.
« Si quelqu’un les croit rassasiés alors qu’ils ont faim, si quelqu’un semble ne pas voir qu’il est temps de les désaltérer alors sont assoiffés, c’est qu’il est loin d’être un bon pasteur, il lui faut remettre sa houlette et démissionner, c’est un mercenaire », a fait remarquer ce prêtre.
« Il y a des gens blasés qui n’éprouvent aucune pitié pour les moutons affamés ou assoiffés, ce n’est pas leur affaire, pourvu qu’ils soient repus. Ces gens sont damnés », a averti cet homme d’Eglise.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, le Seigneur nous appelle à avoir pitié des moutons que nous sommes tenus à assurer la garde, il faut savoir qu’ils ont faim, qu’ils ont soif.
Par exemple, prêche ce prêtre, si quelqu’un, dans notre pays, reste de marbre face aux longues files de gens faisant la queue, du matin au soir, pour ceci ou pour cela, et qu’il se complaît à dire que tout est pour le mieux, est-ce que ces moutons seraient ravis ? Qu’il s’estime heureux que ces moutons ne sont pas des fauves, ils le dévoreraient à belles dents, mais ils sont pacifiques.
Franchement chers frères, insiste-t-il, si quelqu’un, face à la situation actuelle difficile, persiste à dire que tout va bien, parce qu’il ne manque de rien, que tous les moutons sont rassasiés, alors que la vie est de plus en plus intenable, celui-là n’est pas un bon berger. « Un bon pasteur prend soin de ses brebis, les fait paître dans de verts pâturages afin qu’elles se reproduisent et se multiplient ».
Et d’évoquer d’autres passages bibliques : « J’établirai sur elles des bergers de mon choix qui les dirigeront. Et elles ne connaîtront plus ni crainte ni terreur, … l’Éternel le déclare. Des paroles réconfortantes pour les bergers actuels ».
L’abbé Viateur Ntarataze prévient : « Les brebis ne sont pas faites pour être battues, tourmentées tout le temps ». Quand elles se retrouvent dans une telle situation, fait-il savoir, elles deviennent malheureuses, désespérées, désemparées et maigrissent et se recroquevillent sur elles-mêmes, se paupérisent, et elles vivent dans la tourmente, elles ne peuvent plus se reproduire encore moins produire, elles sont traumatisées et certaines s’enfuient et il y en a qui meurent.
« Que les mauvais bergers qui plongent les moutons dans la misère noire soient démis et punis pour que les moutons soient confiés aux bons bergers qui pendront bien soin d’eux. Quant à ceux qui s’amusent à les arracher les poils, le Seigneur va les arracher les dents », a conclu l’abbé Viateur Ntarataze avant de prodiguer quelques conseils qu’il faut toujours chercher à être un bon berger. Amen.
C’est quand meme malheureux qu’au Burundi ou il y a eu des annees de rebellion aujourd’hui l’Abbe Viateur Ntarataze soit oblige d’utiliser le language de la theologie de liberation des annees 1960/1970 en Amerique latine. Est-ce que cette rebellion a reellement libere le peuple comme l’on esperait? Pourquoi le Burundi est-il classe le pays le plus pauvre du monde (base sur le produit interieur brut (PIB) par habitant) malgre tout le potentiel dont le pays dispose?
Merçi père Viateur,
Nous les moutons, on pensait que nos bergers nous ont oublié.
Les loups vont nous manger, nous croquer à belles dents .
Nos bergers , entretemps boivent du champagne, au lieu de nous amener vers des verts pâturages (Excusez ce calembours facile)
A bon entendeur, Salut.
Mathieu 11:15
« Que celui qui a des oreilles pour entendre entende »
Luc 6:25
Malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim (à votre tour)!